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Enquête sur les Français et la formation professionnelle : état des lieux et tendances 2021

71 % des Français affirment ne pas avoir suivi de formation au cours des douze derniers mois. C’est ce que révèle le baromètre VISIPLUS academy et BVA sur les Français et la formation professionnelle en 2021. Des chiffres à nuancer, car certaines catégories d’actifs y ont, au contraire, davantage eu recours. Et cette tendance pourrait se confirmer dans l’avenir. En effet, cette enquête, réalisée du 17 au 22 mars 2021, met en lumière le besoin de formation lié à la digitalisation de l’économie et au développement des compétences et de l’employabilité. L’occasion également de faire le point sur l’impact de la crise sanitaire et sur l’évolution de l’accès à la formation. À l’heure où le gouvernement mise sur la formation professionnelle pour favoriser la reprise économique, qu’en est-il ? Les Français se sont-ils appropriés les dispositifs mis en place ?

Les pratiques des actifs français en matière de formation professionnelle

VISIPLUS academy et le Groupe BVA ont révélé aujourd’hui les résultats de leur enquête 2021 sur la formation professionnelle. Il s’agit de la deuxième édition pour cette enquête qui s’inscrit dans un contexte particulier sur fond de crise sanitaire et de conséquences économiques importantes. En effet, l’année 2020 n’a pas épargné les entreprises et les actifs français. Un an après le début de la pandémie et la précédente étude, où en sommes-nous ?

L’impact de la crise sanitaire sur la formation professionnelle

Si les Français ont globalement moins eu recours à la formation ces douze derniers mois par rapport à l’année précédente (71 % contre 62 % en 2019), certaines catégories d’actifs se sont démarquées. De fait, 43 % des 18-24 ans et 37 % des cadres ont été séduits par la formation en 2020.

Des chiffres à mettre en corrélation avec les effets de la crise sanitaire. En effet, cette dernière a eu un impact sur le format et le planning des formations pour 2/3 des actifs concernés. Des évolutions sont notamment constatées sur le format de la formation : passage à distance en partie ou en intégralité (25 %), changement de dates (24 %) ou report en 2021 (21 %). Néanmoins, certaines mesures ont permis de soutenir la formation :

Ces dispositifs ont permis à de nombreuses entreprises de proposer des formations à leurs salariés. Ainsi, pour 53 % des répondants, l’employeur a été désigné comme étant à l’initiative de la formation. De même, le financement par l’employeur reste la première source de financement des formations suivies (62 % des actifs). Les organismes de formation ont également su s’adapter en transposant leur contenu en version digitale.

Comment expliquer les inégalités d’accès à la formation continue ?

En un an, la formation professionnelle est devenue le levier de relance de l’économie offrant la possibilité de conserver l’employabilité de différents publics. Dès lors, comment expliquer ces inégalités d’accès à la formation ? Plusieurs postulats peuvent être avancés :

  • Les actifs qui ont suivi une formation au cours des 12 derniers mois l’ont majoritairement fait pendant leur temps de travail (64 %), ce qui est difficilement conciliable avec certains emplois ;
  • Le manque de moyens pour certaines entreprises. Les ouvriers ont, par exemple, été les plus nombreux à mobiliser leur CPF (29 % sur un total de 17 %) ;
  • La formation a le vent en poupe chez les jeunes depuis plusieurs années ;
  • Les motivations des actifs qui suivent une formation sont avant tout liées à la digitalisation de l’économie. Une perception plus marquée chez les demandeurs d’emploi (53 %) et les cadres (44 %).

La digitalisation de l’économie : moteur pour se former

Cette année 2020 a été marquée par une brusque accélération de la digitalisation pour de nombreuses entreprises. On parle tout d’abord de changement dans les modes de travail avec le développement du télétravail, de la visioconférence et des outils collaboratifs à distance. Dans un second temps, certains secteurs ont dû profondément modifier leur expérience client pour respecter les règles sanitaires. Dès lors, la digitalisation s’est affirmée comme le meilleur outil pour maintenir l’activité.

Le baromètre révèle donc que, pour 36 % des actifs, la digitalisation de l’économie a impliqué des besoins en formation plus fréquents. Mais quelles sont les perspectives de façon plus générale ?

Évolution des besoins en formation et boom du digital learning

Alors que le gouvernement a mis un accent tout particulier sur la formation en 2020 qu’en est-il pour 2021 ? Le FNE-Formation a été modifié en début d’année pour davantage de flexibilité et un accès élargi aux TPE, mais quels sont les besoins des Français en la matière et quelles méthodes seront plébiscitées ?

Les objectifs de formation des Français pour l’avenir

Près de 31 % des actifs ont engagé des démarches pour suivre une formation au cours des 12 prochains mois. Plus précisément, 23 % ont commencé à se renseigner et 8 % ont déjà trouvé une formation qui les intéresse. L’enquête souligne aussi que 6 % y sont inscrits et que 2 % suivent actuellement une formation. Des chiffres qui restent globalement stables par rapport à 2020. Mais quelles sont leurs motivations ?

Les motivations des Français pour se former

Sans surprise, le développement des compétences et de l’employabilité sont au cœur des préoccupations des Français lorsqu’on parle de formation. Après une année mouvementée, ponctuée par les licenciements et la perte de sens au travail, le désir de conserver son emploi, de gravir les échelons ou de se reconvertir est bien présent. Ainsi, les principales motivations des actifs ayant engagé des démarches pour se former sont :

La crise sanitaire est également citée comme un facteur de motivation. En effet, 6 actifs sur 10 ayant initié une démarche de formation estiment que celle-ci a eu une influence sur leurs projets de formation, 9 sur 10 chez les demandeurs d’emploi. De fait, avec le chômage partiel, certains salariés ont désormais davantage de temps à consacrer à la formation professionnelle. D’autres, en revanche, ont vu leur situation professionnelle évoluer et éprouvent désormais le besoin de monter en compétences. La crise peut également être le moment de préparer l’avenir et de conserver son employabilité. La facilité à se former actuellement offre, là encore, de nouvelles possibilités.

Enfin, n’oublions pas que, selon une enquête VISIPLUS Academy et BVA, menée du 19 au 25 juin 2020, la moitié des actifs étaient prêts à se reconvertir pour se préparer au monde de demain.

Pour terminer, on remarque que les actifs qui estiment que la crise n’influe pas sur leurs projets de formation (40 %) sont davantage les salariés de grandes entreprises (62 %) et d’administration publiques (56 %).

Le digital learning de plus en plus plébiscité

Le digital learning a largement progressé cette année, la crise sanitaire ayant provoqué des remous dans le monde de la formation. Ainsi, les formations comportant un volet à distance progressent. Elles sont désormais plébiscitées par plus de la moitié des actifs (51 %). Un chiffre en augmentation par rapport à l’année précédente (43 %). On constate toutefois que les formations mixtes (34 %) restent préférées au distanciel pur (17 %).

On le voit, le e-learning se démocratise, porté par le développement de la digitalisation dans de nombreux secteurs. Nul doute que, dans l’avenir, les employeurs y auront encore davantage recours. Ses avantages sont, en effet, nombreux puisqu’il offre une plus grande flexibilité. Bénéficiant d’une offre plus vaste, les salariés n’ont désormais plus besoin de se déplacer à l’autre bout de la France pour se former. Ils peuvent également le faire au bureau ou chez eux sur leur temps libre et selon leurs besoins. Un gain de temps et un confort précieux au quotidien.

Les entreprises ont aussi compris que le suivi était souvent plus important en e-learning et qu’ils mobilisaient de nombreux professionnels. Des gages de qualité, de sérieux et de professionnalisme qui devraient continuer à séduire.

Les Français insuffisamment informés sur les dispositifs de formation professionnelle ?

Cette année encore, le sentiment d’être mal informé subsiste pour de nombreux actifs. Ces derniers restent très partagés vis-à-vis de leur sentiment d’information sur les dispositifs de formation.

Inégalité d’information des Français face à la formation professionnelle

La moitié des actifs (51 %) ont le sentiment d’être bien informés (en légère hausse par rapport aux 48% de 2020), l’autre moitié, d’être mal informés (49 %). Ce sentiment est encore plus présent chez les ouvriers (60 %), les salariés de TPE (57 %) et les actifs de 50 ans et + (54 %). Un gros travail est donc encore à faire en matière de communication. C’est le rôle des pouvoirs publics et de nombreux organismes, mais aussi de l’employeur. Les organismes de formation doivent également être associés à ces réflexions pour offrir une plus grande visibilité et faire, réellement, de la formation professionnelle le levier de la reprise.

Dans ce sens, les moyens de communication ont profondément évolué et les choses semblent avancer.

Internet : la première source d’information

Ainsi, pour s’informer dans le cadre d’un projet de formation, internet est désormais la première source d’information devant l’employeur. Une nouveauté cette année puisque c’était encore loin d’être le cas en 2020, comme nous pouvons le voir sur l’infographie suivante.

Les sites institutionnels (22 %), les organismes de formation (18 %) et les collègues de travail (18 %) sont, quant à eux, des sources d’information complémentaires.

Dès lors, il semble que les informations soient désormais plus accessibles sur internet. Une bonne nouvelle à l’heure où chacun peut accéder à ses formations grâce à son compte CPF.

Le CPF de plus en plus connu des Français

L’année dernière, nous suivions avec attention l’apparition de l’application CPF. Allait-elle contribuer à améliorer l’accès à la formation ? C’est la question que nous nous posions dans notre article sur la précédente édition de notre baromètre. Il semble qu’elle n’ait pas suscité l’engouement escompté. Seulement deux actifs sur dix ont déjà utilisé l’application CPF sur leur smartphone. Une utilisation répandue notamment chez ceux ayant engagé une démarche pour suivre une formation dans les 12 prochains mois (35 %) et chez les 25-34 ans (29 %).

En revanche, le CPF s’est affirmé comme un véritable atout cette année. De fait, il est de plus en plus connu puisque plus de 3/4 des actifs déclarent le connaître, notamment les diplômés (86 %) et les salariés du secteur privé (81 %). Sur ce volet, tous les chiffres progressent depuis l’année dernière. En effet, plus de la moitié des actifs (55 %) connaissent au moins un aspect du CPF, un résultat en hausse de 7 points par rapport à 2020. De plus, 43 % des actifs déclarent savoir utiliser leur compte CPF, 45 % connaissent le montant dont ils disposent et 40 % le type de formation auquel ils ont accès.

Le CPF de transition est, quant à lui, connu de 36 % des actifs tandis que le plan des compétences des entreprises (25 %), et plus encore le FNE Formation (9 %), bénéficient toujours d’une faible visibilité.

La formation professionnelle est actuellement au cœur des réflexions sur la reprise. En un an, elle est devenue l’un des leviers essentiels pour construire le monde d’après et les compétences de demain. Le baromètre VISIPLUS academy et BVA 2021 sur les Français et la formation professionnelle dévoile de nouvelles perspectives et opportunités pour le futur. Certains chiffres sont en progression, mais des progrès restent à faire, notamment en termes de communication. En tant qu’organisme de formation, nous œuvrons au quotidien pour accompagner tous les publics vers les défis qui les attendent. Le e-learning est l’avenir !

Pour plus d’informations, retrouvez ici l’intégralité de notre infographie en ainsi que l’étude à télécharger.

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