L’incompétence a un prix ! Mesuré et chiffré, l’impact des lacunes en compétences numériques sur la productivité des salariés coûte cher aux entreprises françaises : 2,17 milliards d’euros par an. Le point sur ces coûts cachés, véritables manque à gagner.
Si le pari des entreprises aujourd’hui est de s’adapter à la transformation digitale ou de disparaitre, leurs employés ne sont pas en reste et doivent également se mettre à la page du numérique. Et pour cause, l’évolution permanente des technologies et des méthodes de travail sur le web mettent en exergue des lacunes en compétences numériques pour de nombreux salariés. Un manque de « mise à jour » des connaissances dont l’impact est pesant… L’incompétence coûterait 2,17 milliards d’euros aux entreprises françaises par an, en témoigne l’étude menée en 2014 par le cabinet d’audit PwC pour le réseau social professionnel LinkedIn.
« Le chômage continue de croître alors que des emplois ne sont pas pourvus et que des chefs d’entreprise s’inquiètent de l’inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l’économie« , déclare Daniel Giaffard-Bouvier, associé PwC, dans le communiqué.
En effet, il ressort de l’étude baptisée «Adapt to survive» («S’adapter pour survivre»), qu’en France, 59 % des PDG ont eu l’intention d’augmenter leurs effectifs au cours de l’année 2015 mais 69 % s’inquiètent de la disponibilité des «compétences clés».
Les conséquences de l’incompétence
« Notre étude montre qu’une meilleure adéquation des compétences entre employeur et employé est susceptible de dégager 130 milliards de dollars de productivité supplémentaire au niveau mondial ».
Mesurant sa perte à plus de 2 milliards d’euros, entièrement dû à l’inadaptation de certains salariés à leur poste, la France n’est pourtant pas le cancre de ce rapport, dont la base de données est issue de 2.600 entreprises. Loin derrière les Pays-Bas (n°1) ou encore la Grande Bretagne, l’hexagone arrive à la 7e place (sur 11) du classement, devançant les poids lourds brésiliens, indiens et chinois.
Les enjeux des compétences numériques dans le contexte des mutations technologiques sont d’autant plus importants que l’incompétence professionnelle coûte de l’argent. Un manque à gagner qu’il serait alors préférable de consacrer à la formation et à la montée en compétence des salariés inadaptés.
Prendre le virage de l’innovation … mais comment ?
Basée sur les critères suivants pour construire son « index d’adaptabilité des compétences » : le nombre moyen de changement de secteur d’activité par actif, le nombre moyen de postes occupés par actif et le nombre de postes à pouvoir par rapport à la population du marché ; l’étude explique ce décalage par une « moindre mobilité interne et externe », un manque de propositions d’évolutions de carrière et de formations adaptées.
Incompétence numérique, liée à la mauvaise utilisation d’Internet, liée à la mauvaise utilisation de tablettes et smartphones, peu de mobilité… Les causes de cette perte de productivité sont nombreuses ! Pourtant, si les problématiques ont changé, ce n’est pas toujours le cas des méthodes utilisées pour palier à cette contre-performance.
Quand PwC incite les employeurs à « encourager, cultiver et soutenir l’adaptabilité » des salariés pour procéder à des embauches plus « stratégiques », c’est-à-dire prône la flexibilité pour résoudre le problème, d’autres professionnels du digitalproposent des solutions complètes et ajustées.
Parmi ces leviers d’amélioration des connaissances, le plus avantageux reste la formation e-learning laissant une pleine autonomie aux collaborateurs, tout en leur permettant d’élever leurs compétences. A titre d’exemple, la VISIPLUS academy propose plus de 30 formations pour s’approprier le digital, également disponible depuis sa plateforme e-learning.
Bonjour,
Merci pour cet article intéressant.
Cependant, la rédaction d’un des paragraphes est assez trompeuse :
« Mesurant sa perte à plus de 2 milliards d’euros, entièrement dû à l’inadaptation de certains salariés à leur poste, la France n’est pourtant pas le cancre de ce rapport, dont la base de données est issue de 2.600 entreprises. Loin derrière les Pays-Bas (n°1) ou encore la Grande Bretagne, l’hexagone arrive à la 7e place (sur 11) du classement, devançant les poids lourds brésiliens, américains et chinois. »
On pourrait comprendre en lisant ceci que les « cancres » sont les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, alors que c’est le contraire : ce sont les pays avec les meilleurs taux d’adaptabilité de leurs talents.
De plus, les « américains » sont 5e du classement : la France arrive donc après.
Merci !
Bonjour Philip,
Tout d’abord je tiens à vous remercier de lire avec attention nos articles.
Et pour cause, vous avez décelé une faute : « devançant les poids lourds brésiliens, américains et chinois », il s’agissait, en effet, des indiens et non des américains.
L’erreur maintenant rectifiée grâce à vous, j’espère que le texte vous semblera plus compréhensible.