Réunionnite aigüe, 35 h 00, management à l’ancienne… Stop ! Et si on s’inspirait des méthodes de travail qui fonctionnent à l’étranger pour faire évoluer le monde du travail ? Entre pénurie de main-d’œuvre pour certains métiers et salariés en quête de sens, il est urgent d’innover pour attirer et fidéliser. Mais pas uniquement. Adopter de nouvelles façons de travailler permettrait également d’avoir de meilleurs résultats en termes de performance et de motivation. Vous êtes tenté ? Partons ensemble à la découverte de cultures du travail différentes qui donnent envie et foi en l’avenir. Une seule chose à retenir : ce n’est pas parce que la législation française ne change pas sur le sujet que vous ne pouvez pas expérimenter. Qui sait ? Peut-être montrerez-vous l’exemple et donnerez-vous envie à d’autres de faire de même ?
Les méthodes de travail en matière de ressources humaines
Pas de doute : les ressources humaines à l’étranger offrent de nombreux exemples dont nous devrions nous inspirer. En jetant un œil sur nos voisins, on réalise que la France a encore pas mal de choses à faire en matière de qualité de vie au travail. En voici une liste sélectionnée avec soin mais loin d’être exhaustive : les innovations étant nombreuses dans ce secteur.
L’onboarding à l’américaine : la créativité avant tout
Le recrutement : une question de mentalité
Les start-ups de la Silicon Valley ont de quoi faire rêver ou pas… De succès en dérives, elles rivalisent d’inventivité pour séduire les talents et les garder. Il faut dire que la mentalité américaine sur le plan professionnel est bien différente de la nôtre. Au pays de l’American Dream, avoir le job de ses rêves compte davantage que la sécurité de l’emploi. Les expériences professionnelles et les activités extra-scolaires vont également davantage importer que le parcours universitaire ou encore le capital culturel.
Alors, quand il s’agit de recruter un bon profil, tout est mis en œuvre pour le garder et faciliter son intégration. Les techniques d’onboarding sont donc particulièrement créatives. Certaines entreprises les ont même poussées à l’extrême. C’est le cas de Twitter qui va jusqu’à proposer un processus en 75 étapes intitulé « Yes to Desk« . Le but ? Accueillir la nouvelle recrue, l’accompagner et lui donner toutes les raisons de ne pas regretter le “oui” à l’offre d’embauche de l’entreprise. Celle-ci doit, en effet, conserver sa motivation de départ, celle qui lui avait donné envie de postuler.
Un programme d’onboarding basé sur l’humain
Un mail, par exemple, lui est envoyé avant son arrivée pour lui donner le programme de sa première journée. Twitter aura ainsi répondu en grande partie à ses questions avant son arrivée. À son arrivée, des goodies lui sont remis et un déjeuner avec le CEO est organisé. La suite du programme est tout aussi réjouissante : happy hour mensuel avec l’équipe sénior, tour de l’entreprise, présentation créative de la culture d’entreprise… Ce n’est qu’après les 5 semaines de ce processus que la nouvelle recrue peut décider ou non si elle reste. On comprend, dès lors, que la personne est valorisée et mise en avant comme un élément essentiel de l’entreprise.
Mais Twitter n’est pas le seul à proposer des processus d’onboarding longs. On peut aussi citer Google. Ce dernier mise avant tout sur les activités en équipe et les apprentissages pratiques et cognitifs pour créer du lien entre les salariés. En France, si l’onboarding tend de plus en plus à se développer, un long chemin reste encore à faire.
Les entretiens revisités à la sauce USA pour VRAIMENT connaître son candidat
Les Américains n’ont pas leur pareil en matière de recrutement et le prouvent à nouveau. Trouver la perle rare, en particulier dans les grands groupes, revêt une importance toute particulière. Rien n’est donc laissé au hasard. Partant du principe que ce n’est pas lors d’un entretien classique que l’on peut réellement apprendre à connaître son candidat, certains réinventent le concept.
Les télé-réalités ou les jeux télévisés deviennent, dès lors, des sources d’inspiration intarissables. L’objectif : mettre le candidat en confiance pour le pousser à échanger en toute décontraction. Pourquoi faire de même en France ? Tout simplement pour éviter les erreurs de casting et, finalement, les coûts liés à ce mauvais choix.
La sieste en Chine pour favoriser le bien être au travail
Dans le classement des méthodes de travail à l’étranger en matière de ressources humaines, vous serez peut-être surpris de trouver la Chine. Au pays du plein emploi, les problématiques sont pourtant radicalement différentes des nôtres. Ainsi, un cadre chinois n’hésitera pas un instant à quitter son emploi si celui-ci ne lui apporte pas satisfaction. Les entreprises doivent donc faire face à un turn-over incessant. L’engagement des salariés y serait le plus faible du monde.
On comprend dès lors l’importance de développer les ressources humaines dans les organisations chinoises. C’est même le grand défi qu’elles se sont fixées pour les prochaines années. Non sans mal… Une étude de la Chambre de commerce allemande en Chine révèle ainsi que cela restera un problème pour l’avenir, même proche. Les entreprises qui souhaitent s’y installer doivent alors faire preuve de patience pour trouver et attirer les bons candidats. Ces derniers sont, de fait, très rares. Une politique de rétention des talents est donc indispensable. Certaines actions menées dans ce sens sont même historiques et culturelles.
C’est le cas de la sieste. Pratiquée selon les principes du yin & du yang, elle a pour but de rétablir l’harmonie du corps et de l’esprit. C’est même un droit inscrit dans la constitution de la République populaire depuis 1948. Pourquoi faire de même ? Pour ses nombreux avantages tant du point de vue du salarié que de l’employeur. Des études menées par la NASA révèlent, en effet, que la micro sieste permettrait d’être plus créatif et plus productif à hauteur de 35 %. Les médecins du travail préconisent de plus en plus cette pratique pour lutter contre le stress au travail et la prévention de certaines maladies socioprofessionnelles. Pourquoi s’en priver ?
L’égalité des sexes au travail selon la Norvège et la Finlande
Dans le palmarès des méthodes de travail à l’étranger, les pays nordiques occupent une place de choix. Cela n’a rien d’étonnant lorsqu’on sait qu’offrir les mêmes droits à tous fait partie de leur culture. En Finlande, les notions de confiance et d’égalité revêtent même une importance toute particulière. Il en ressort des journées de travail plus flexibles mais aussi une égalité des sexes plus présente. Les femmes occupent, par exemple, une place plus forte dans le travail. La Finlande serait, quant à elle, l’un des pays au monde les plus avancés en matière de promotion de l’égalité des sexes. D’après le Global Gender Gap Report de 2022, elle serait même à la deuxième position du top 10 des meilleurs pays pour l’égalité homme/femme juste après l’Islande. C’est également le cas en Norvège où on trouve davantage de femmes à des postes de direction. Ce fut aussi le premier pays, en 2003 à imposer un quota de 40 % de femmes dans les conseils de surveillance des entreprises.
La réalité est, en revanche, beaucoup plus complexe et des inégalités subsistent, comme partout. Et si c’était le moment de s’y atteler activement pour réellement faire bouger les chiffres ?
La flexibilité et l’équilibre temps pro temps perso comme aux Pays-Bas
Si le bonheur au travail fait de plus en plus partie des préoccupations des entreprises françaises, c’est loin d’être suffisant. Elles devront, en effet, encore aller voir du côté des méthodes de travail à l’étranger pour progresser. Les Pays-Bas s’affichent, par exemple, comme le meilleur élève sur le sujet. Leur devise pourrait ainsi être « travailler moins mais travailler mieux ». Avec 30 heures de travail par semaine au compteur, les travailleurs hollandais sont heureux. Et on les comprend ! Pas de doute, ces champions du monde de l’équilibre professionnel et personnel sont heureux au travail et leur niveau de stress est au plus bas. Et la productivité dans tout ça ? Comme par un effet rebond, elle est boostée par cette philosophie puisque c’est le 5ème pays d’Europe en matière de performance selon le site JPG.fr.
Management : les méthodes de travail à l’étranger
Comment parler des méthodes de travail à l’étranger sans aborder le sujet du management ? Et la France aurait vraiment besoin de s’inspirer de nouveaux modèles en la matière.
Le Slow Management comme au Danemark
Encore un pays nordique, mais vous vous y attendiez sans doute. Et, cette fois, c’est au Danemark que nous posons nos valises pour un petit tout d’horizon des pratiques en entreprise. Au pays du hygge ou du bien-être, l’épanouissement personnel fait partie intégrante du milieu professionnel. Les entreprises y pratiquent donc assidûment le Slow Management. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Il s’agit, tout simplement, de ralentir au travail. Et les managers sont les premiers à montrer l’exemple. Ils évitent alors l’épuisement, améliorent leur performance tout en remettant l’humain et le collaboratif au centre.
Les entreprises danoises s’inscrivent, dès lors, dans un engagement à plusieurs niveaux : responsabilité sociale de l’entreprise, développement durable, engagements éthiques, environnementaux, et de santé. Alors, prêt à faire l’éloge de la lenteur ?
Méthodes de travail à l’étranger : la culture de l’échec façon États-Unis
Nous vous parlions récemment de l‘importance d’instaurer une culture de l’échec en entreprise. Les États-Unis s’affirment, encore une fois, comme un modèle des méthodes de travail à l’étranger sur cette thématique. Pour eux, les erreurs sont source d’apprentissage, d’expériences et de progression. C’est même une étape indispensable au succès.
De Donald Trump à Steve Jobs, les personnalités les plus connues n’hésitent pas à afficher les déboires de leurs parcours. Pourquoi ce culte de l’échec ? Tout simplement pour éviter les sentiments de culpabilité, freiner l’innovation ou encore stigmatiser les collaborateurs. Car, oui, en France, trop de managers ou de chefs d’entreprise fustigent les salariés à la moindre erreur. Difficile dans ce cas de s’épanouir et de réellement réussir. Et si on s’inspirait de cette philosophie ?
Le sens de la collaboration comme en Allemagne pour plus d’efficacité
Avec sa politique de congé parental généreuse et son dynamisme économique, rien d’étonnant à voir l’Allemagne dans le top 10 des pays ayant un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Au-delà de la flexibilité et du télétravail, les managers y encouragent fortement la cohésion d’équipe. Le concept de « Wir-Gefühl » (« sentiment de nous ») ou d’appartenance au groupe y est, de fait, très présent. La collaboration est mise en avant et encouragée au quotidien. Résultat : une efficacité plus importante et des performances décuplées. Si en France, cette philosophie se développe de plus en plus, elle n’est pas encore suffisamment répandue. Seules les startups du numérique s’y mettent. Alors pourquoi ne pas l’adopter d’urgence dans tous les secteurs ?
Les méthodes de travail à l’étranger ont de quoi nous inspirer : et si on passait à l’action ?
Les méthodes de travail à l’étranger ont de quoi faire rêver. Et pourtant, il suffirait de pas grand-chose pour que ce rêve devienne réalité. Et cela grâce à la formation. Nous vous invitons pour cela à consulter notre catalogue de formation. Vous y trouverez des modules tels que Inbound recruiting, Qualité de vie au travail, Gérer la performance des collaborateurs ou encore, Management transversal, Nouvelles tendances du management et Manager à distance. Ces derniers ont été conçus en s’appuyant sur les dernières avancées en la matière et en prenant en compte les évolutions du monde du travail. De quoi passer à la vitesse supérieure et vous préparer au monde du travail de demain.
