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Plan de relance du gouvernement : ça bouge du côté de la formation !

Présenté le 3 septembre 2020, le plan de relance prévoit des dispositifs pour favoriser l’évolution professionnelle. Lorsqu’on sait que près de la moitié des actifs envisagent une reconversion, cette possibilité est en passe de se démocratiser. Alors quelles sont les nouveautés ?
Quels en sont les enjeux ? Quels dispositifs mobiliser pour son projet de reconversion ? On fait le point ! 

Le plan de relance dans les grandes lignes

Pour tenter d’endiguer les problèmes économiques liés à l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a récemment présenté un plan de relance inédit. Ce dernier prévoit la mise à disposition de 100 milliards d’euros sur 3 volets distincts: 

  • l’écologie
  • la compétitivité 
  • la cohésion

Le premier volet, concernant l’écologie, prévoit diverses mesure pour accompagner la transition énergétique déjà en marche. Ces mesures vont de la rénovation énergétiques des bâtiments à la transformation du secteur agricole, en passant par l’aide à l’acquisition d’un véhicule propre. 

Le second volet, sur la compétitivité, vise à favoriser la relance économique. Il se concentre sur la localisation de nouvelles productions sur le territoire, créant ainsi de l’emploi. Mais aussi en baissant les impôts de production ou en investissant dans les nouvelles technologies.

Enfin, le troisième et dernier volet sera celui qui nous intéresse plus particulièrement dans cet article. Tourné vers la cohésion, il concerne tous les territoires en mettant en avant le principe de solidarité. Pour une “relance solidaire”, le gouvernement entend mettre en place plusieurs actions. Notamment sur la santé, la formation des jeunes ou le soutien ou personnes les plus précaires.

L’accès à la formation favorisé

S’il est exposé en dernier, le volet “cohésion” est loin d’être le moins important. Et le gouvernement entend bien le mettre en avant, car il faut “investir dans les compétences”. Cela a été réaffirmé lors de la présentation du plan de relance. Et pour cause, 400 millions d’euros seront consacrés à des dispositifs encore peu connus mais prometteurs. Ces 3 trois dispositifs sont à l’origines des salariés pour certains, de l’entreprise pour d’autres. Alors quels sont-ils ?

ProA : des formations professionnalisantes en continuant de travailler

Qui est concerné par le dispositif ?

Créé en 2018, le dispositif ProA est destiné aux salariés, qu’ils soient en CDI, en contrat unique d’insertion (CUI) à durée indéterminée ou les salariés, sportifs et entraîneurs professionnels, en CDD. Ce système permet à ces derniers de se former à un diplôme ou un certificat de qualification professionnelle tout en restant salarié de son entreprise, et en continuant de toucher son salaire donc. Les diplômes visés peuvent être:

Pour pouvoir en bénéficier, le salarié doit cependant s’assurer que la branche concernée soit comprise dans l’accord. A l’heure actuelle, le dispositif comprend 49 branches. Cela est relativement peu. Mais avec les 270 millions d’euros qui seront investis pour développer ce système, il devrait être très rapidement étendu à de nombreuses branches. 

Dans quel cas se tourner vers ProA ?

Ce système a l’avantage pour les employeurs d’éviter de licencier un salarié envisageant une évolution professionnelle. Le salarié pourra quant à lui rester intégré au marché de l’emploi, tout en se formant à un nouveau savoir-faire

Ainsi, c’est le salarié ou bien de l’entreprise qui peut faire appel à ce dispositif. C’es souvent le cas quand un structure souhaite prendre le virage su numérique, par exemple. Ce projet peut être envisagé dans l’optique d’une évolution, d’une réorientation ou d’une reconversion individuelle. Mais il peut aussi résulter d’une co-construction de projets qualifiants entre les employeurs et les salariés.

La durée du dispositif varie entre 6 mois et 1 an (24 mois si la qualification visée le justifie, ou pour certains profils particuliers). La formation en reconversion peut même s’étendre jusqu’à 36 mois pour les jeunes entre 16 et 25 ans qui n’auraient pas validé de second cycle dans l’enseignement supérieur et qui n’ont pas encore de diplôme de l’enseignement technologique ou professionnel. 

En conclusion, si ProA est encore peu répandu avec un nombre de branches concernées limité, il demeure un dispositif avantageux. Avec le budget débloqué dans le cadre du plan de relance, son avenir reste très prometteur. 

Si vous souhaitez mobiliser ce dispositif, parlez-en à votre DRH ou à un conseiller d’évolution professionnelle ! 

Hors entreprise, vous pouvez également vous adresser à son opérateur de compétences (OPCO). C’est lui qui sera chargé du financement de la formation dans le cadre du dispositif ProA.

Le coup de collier du CPF de transition professionnelle

Déjà bien mieux connu (par 43% des actifs) et développé, le CPF de transition professionnelle tend à s’enrichir plus encore. Le plan de relance récemment présenté prévoit de lui allouer une enveloppe de 100 millions d’euros. Au regard de son budget, cette somme est considérable puisqu’elle représente 20% de ce dont il bénéficie actuellement. 

Si vous ne le connaissiez pas, sachez que la logique du CPF transition est bien différente du dispositif ProA, qui peut permettre une évolution professionnelle en interne.

En effet, le CPF de transition professionnelle se mobilise toujours à l’initiative du salarié. En mobilisant ses acquis, qu’il cotise régulièrement, un salarié peut s’appuyer sur le CPF pour changer de métier. Il s’agit donc ici d’une véritable reconversion

Ainsi, tout comme dans le cas de ProA, les salariés peuvent suivre une formation longue tout en continuant de travailler. Les formations qui entrent dans le cadre du CPF sont certifiantes, il s’agit des :

  • diplômes et titres inscrits au RNCP;
  • certificats de qualification professionnelle (CQP);
  • certifications inscrites au répertoire spécifique. 

Si vous avez un doute, sachez que le RNCP et le Répertoire spécifique sont sous la responsabilité de France compétences, depuis le 1er janvier 2019. Pour des renseignements plus personnalisés et pour vous assurer que la formation souhaitée est éligible, rendez-vous sur votre compte personnel !

Un plan de relance qui répond aux attentes des français en matière de reconversion

Si le plan de relance était nécessaire dans un contexte économique tendu, rien ne promettait qu’il soit tourné vers la formation. Mais de nombreux français se sont posé la question de leur avenir professionnel en ces temps de crise.

Avec le maintien d’un pouvoir d’achat correct qui apparaissait comme une nécessité, voire une urgence, le plan de relance a su prendre en compte les préoccupations de la population active.

Une récente étude menée conjointement par BVA et Visiplus en juin 2020, nous montre le très fort intérêt des actifs français pour la reconversion professionnelle. En effet, près de la moitié (48%) des personnes interrogées a déjà envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle. 17% sont déjà passées à l’action en effectuant à une reconversion, 5% sont actuellement en cours de reconversion, 12% se sont renseignées avant de sauter le pas, quand les 14% restant l’envisagent.

Ces chiffres nous apprennent tout d’abord que les français envisagent clairement de se reconvertir D’autre part, ils nous montrent qu’une minorité des actifs concernés est réellement passé à l’action.

Si nous ne pouvons faire de conclusion trop hâtive concernant les raisons qui retiennent les actifs de se lancer concrètement dans leur projet de formation et de reconversion, nous pouvons cependant émettre des hypothèses. 

Des dispositifs mobilisables encore peu connus

La formation est envisagée par une large proportion des actifs dans leur projet de reconversion. Pourtant, seule une minorité de ces derniers (43%) connaît le CPF de transition professionnelle (ex DIF). Par ailleurs, la part d’entre eux sont des actifs dont la reconversion est en cours ou terminée (58%).

Si ce système est encore relativement méconnu, il a pourtant fait ses preuves et permettrait d’ouvrir de nouvelles portes à tous ceux qui souhaiteraient changer de voie. Parmi les personnes connaissant le CPF, 75% d’entre eux jugent ce dispositif efficace (89% de ceux ayant déjà expérimenté le CPF de transition. 

Le plan de relance : un nouveau tremplin vers la formation

Le CPF de transition professionnelle étant globalement jugé comme efficace par les personnes en ayant déjà fait l’usage, son avenir est très prometteur. Avec l’aide et l’apport financier du plan de relance notamment, le CPF est en passe de devenir le dispositif phare pour les personnes envisageant une reconversion professionnelle. 

N’hésitez pas à vous renseigner auprès de nos conseillers experts en financement et à en parler autour de vous si quelqu’un vous fait part de son envie d’évoluer professionnellement !

De plus, avec un investissement pluriel sur le dispositifs de formation, le plan de relance prend en compte la diversité des profils des actifs et salariés français. Si jusqu’alors vous hésitiez à sauter le pas, plusieurs choix s’offrent désormais à vous. Qu’il s’agisse de ProA ou du CPF de transition professionnelles, de nombreuses formations sont éligibles. Il peut d’agir d’une remise à niveau, de nouvelles compétences, notamment dans le digital, ou même d’une reconversion totale.

Un plan de relance couplé au prolongement du chômage partiel

Aussi, il faut savoir que le plan de relance s’intègre dans une stratégie plus globale d’aide aux actifs français. Si le chômage partiel a explosé depuis le confinement, il est toujours d’actualité. D’ailleurs, ce jeudi 10 septembre, le gouvernement a annoncé la prolongation du dispositif d’activité partielle de longue durée jusqu’à l’été prochain (2021). Il permet ainsi aux salariés de toucher 84% de leur salaire net pendant toute la période de chômage partiel. Cette période d’inactivité partielle, tout en continuant de toucher une rémunération, est le moment idéal pour peaufiner son projet de reconversion et se lancer dans une formation !

La prolongation du chômage partiel, couplée au développement des dispositifs de formations prévu dans le plan de relance font de la crise actuelle une période de réflexion privilégiée pour mettre en oeuvre son évolution professionnelle.

N’oubliez que ces dispositifs (notamment ProA et le CPF de transition) ont également l’avantage de permettre les formations en e-learning. Un atout juste essentiel alors que la distanciation sociale est au cœur de l’actualité. Alors n’hésitez pas à prendre contact avec nos conseillers en formation et financement qualifiés, ils pourront vous aider dans votre projet. 

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