
Mise en avant par différents outils – comme ChatGPT -, l’intelligence artificielle (IA) générative révolutionne les pratiques professionnelles dans de nombreux secteurs. Mais cette innovation soulève aussi d’importantes questions environnementales… Pour concilier performance et responsabilité, il est important de connaître l’empreinte écologique de ces nouvelles technologies.
Alors quel est le véritable impact de ChatGPT sur l’environnement ? Pourquoi est-il stratégique de maîtriser l’utilisation des IA génératives ? Et comment bien se servir de ChatGPT aujourd’hui ?
Comment fonctionnent les IA génératives ?
ChatGPT est ce que l’on appelle une intelligence artificielle générative. Cet outil innovant transforme notre manière de créer du contenu, en automatisant la production de textes, d’images, de sons… Mais comment cette technologie fonctionne-t-elle concrètement ?
Qu’est-ce qu’une IA générative ?
Une intelligence artificielle générative (ou IA générative) est un système capable de produire du contenu original (tel que du texte, des images, de la musique ou du code), en s’appuyant sur des modèles d’apprentissage automatique. Contrairement aux IA traditionnelles qui se limitent à analyser ou à classer des données, les IA génératives créent de nouvelles données en apprenant des informations existantes. Elles peuvent par exemple rédiger des articles, générer des logos, des designs ou des images réalistes… Elles peuvent même composer de la musique…
Ces systèmes utilisent des techniques avancées de machine learning. Concrètement, le fonctionnement d’une IA générative repose sur plusieurs étapes clés :
- collecte et traitement des données : l’IA est entraînée sur de vastes ensembles de données (textes, images, sons) pour apprendre les structures et les patterns ;
- modélisation : elle utilise des réseaux de neurones (comme les modèles de type Transformer), qui permettent une compréhension approfondie du contexte ;
- génération de réponses : à partir d’une requête ou d’un « prompt » bien rédigé, l’IA produit un contenu original en s’appuyant sur ce qu’elle a appris.
Développée par OpenAI, une application comme ChatGPT-4 est entraînée sur d’immenses corpus de textes provenant d’Internet (des livres, des articles, des sites Web). Cela lui permet de générer des réponses cohérentes et pertinentes aux requêtes des utilisateurs, dans un langage naturel.
À quoi servent ces outils ?
Les outils et applications d’IA génératives sont utilisés dans de nombreux domaines :
- marketing digital : véritable levier de croissance marketing, l’IA permet de créer des contenus personnalisés pour les campagnes publicitaires ou de générer des visuels adaptés aux réseaux sociaux. Elle peut même optimiser les messages marketing en fonction des préférences des clients et prospects ;
- design : ces technologies facilitent la génération de prototypes, la création d’illustrations originales ou encore l’exploration de nouveaux concepts ;
- éducation : les IA génératives peuvent aider à élaborer des supports pédagogiques interactifs. Elles sont aussi utilisées pour personnaliser les parcours d’apprentissage, ou pour créer des exercices parfaitement adaptés au niveau des étudiants ;
- santé : elles sont une véritable assistance à la synthèse de données, pour la recherche médicale ou la génération de rapports cliniques. Et en analysant de vastes ensembles de données médicales, les IA génératives peuvent aussi faciliter certains diagnostics.

Plutôt critiquées à leur arrivée sur le marché, les IA génératives transforment aujourd’hui profondément les méthodes de travail. Et si l’on sait bien s’en servir, elles permettent de gagner du temps et d’augmenter sa productivité. Dans certains secteurs, on a même recours à l’IA générative pour stimuler la créativité et l’innovation…
Quel est le véritable impact de ChatGPT sur l’environnement ?
L’essor fulgurant de ChatGPT et des intelligences artificielles génératives soulève une question essentielle. Au-delà de leurs prouesses technologiques, quel est leur coût réel pour la planète ?
Une consommation énergétique significative
L’impact environnemental de ChatGPT suscite aujourd’hui un certain nombre de préoccupations… notamment en ce qui concerne sa consommation énergétique ! Pour générer des réponses pertinentes, l’outil passe en effet par des actions complexes, qui nécessitent une puissance de calcul considérable.
Des études récentes ont néanmoins réévalué la consommation d’énergie par requête de ChatGPT. Contrairement aux estimations antérieures (qui suggéraient une consommation de 3 wattheures par requête), les données actuelles indiquent une consommation moyenne d’environ 0,3 wattheure par requête. Une consommation comparable à celle d’une recherche Google standard.
Mais l’entraînement des modèles d’IA reste une source majeure d’émissions de carbone. Selon le Stanford Artificial Intelligence Index, l’entraînement de GPT-3 a généré environ 502 tonnes de CO₂ l’année dernière. Et cela équivaut aux émissions annuelles de plus de 110 voitures…
Une empreinte hydrique préoccupante
En plus de consommer de l’électricité, ChatGPT consomme aussi de l’eau ! Les centres de données qui hébergent ces IA utilisent en effet d’importantes quantités d’eau pour refroidir les serveurs, et maintenir les infrastructures à des températures optimales.
Des études ont estimé que l’entraînement de modèles tels que GPT-3 aurait consommé environ 700 000 litres d’eau, équivalant à la fabrication de 370 véhicules BMW. Cette consommation résulte principalement de l’évaporation de l’eau utilisée dans les systèmes de refroidissement des centres de données.
Et l’utilisation quotidienne de ChatGPT contribue également à cette empreinte hydrique ! Une session de 20 à 50 questions-réponses pourrait consommer environ 500 millilitres d’eau(principalement pour le refroidissement des serveurs). Même si cette quantité peut sembler minime, elle devient plus significative lorsqu’on la multiplie par le nombre croissant d’utilisateurs dans le monde…
L’impact des centres de données
Essentiels au fonctionnement de l’intelligence artificielle (IA), les centres de données sont de grands consommateurs d’énergie et d’eau. Ils consomment d’importantes quantités d’électricité pour alimenter les serveurs, et d’importantes quantités d’eau pour les systèmes de refroidissement. En 2023, les émissions de CO₂ de Google ont augmenté de 13 % (atteignant 14,3 millions de tonnes), principalement en raison de l’essor de l’IA.
Cette croissance exponentielle des besoins en calcul et en stockage liés à l’IA soulève ainsi de nombreuses préoccupations sur :
- la durabilité des infrastructures numériques ;
- leur impact sur les ressources naturelles (notamment en matière de consommation d’énergie, d’eau et d’émissions de CO₂).
Et elle interroge aussi sur la capacité de ces systèmes à évoluer de manière responsable, pour s’adapter aux enjeux environnementaux d’aujourd’hui…
Vers une IA plus responsable ?
Face aux défis environnementaux posés par l’intelligence artificielle, de nombreuses initiatives émergent pour rendre son développement plus soutenable. La prise de conscience est croissante, aussi bien chez les géants du numérique que chez les acteurs de la recherche et les professionnels du marketing digital. L’objectif ? Réussir à concilier innovation technologique et responsabilité écologique.
L’optimisation des algorithmes
Une des pistes les plus prometteuses repose sur l’optimisation des modèles d’IA eux-mêmes. En améliorant leur efficacité, il est en effet possible de réduire significativement les ressources nécessaires à leur fonctionnement.
Des techniques comme la distillation de modèles, l’élagage des réseaux de neurones ou encore le « few-shot learning » permettraient de diminuer la consommation énergétique jusqu’à 40 %. Et cela, tout en maintenant des performances élevées ! Ces avancées offrent une alternative intéressante aux modèles toujours plus grands et plus coûteux à entraîner…
L’utilisation d’énergies renouvelables pour les data centers
Essentiels au fonctionnement des IA génératives comme ChatGPT, les grands centres de données sont particulièrement énergivores. Alors pour réduire leur impact et leur empreinte carbone, de nombreuses entreprises investissent massivement dans les énergies vertes (énergie solaire ou éoliennes).

Amazon s’est par exemple engagé à alimenter ses data centers avec 100 % d’énergie renouvelable. L’entreprise soutient actuellement plus de 600 projets éoliens et solaires dans le monde, avec un objectif de zéro émission nette de carbone d’ici 2040.
Des systèmes de refroidissement innovants
Le refroidissement des centres de données est aussi une source importante de consommation d’eau (pour la climatisation, notamment). Mais des solutions alternatives existent, comme le refroidissement par immersion (où les composants informatiques sont plongés dans un liquide non conducteur).
Moins gourmandes en eau, ces solutions permettent de réduire drastiquement la consommation hydrique des centres de données.
L’adoption de bonnes pratiques IA
Les régulateurs ont également un rôle majeur à jouer dans la transition vers une IA plus durable. Par exemple, en plus d’avoir adopté la première loi sur l’IA au monde, l’Union européenne met en place des directives qui imposent aux entreprises qu’elles évaluent et rendent public leur impact carbone.
Et cette réglementation incite naturellement les organisations à améliorer leur performance énergétique ! Elles adoptent des systèmes de gestion plus efficaces, et investissent dans des technologies respectueuses de l’environnement. Ces initiatives favorisent ensuite l’émergence de pratiques plus responsables dans l’usage de l’IA.
Se former, essentiel pour bien utiliser l’IA !
ChatGPT et les autres IA génératives offrent un potentiel énorme en termes de création de contenu, d’automatisation des tâches ou d’optimisation des stratégies. Mais cette révolution numérique a un coût écologique non négligeable : consommation énergétique, empreinte hydrique, émissions de CO₂…
Face à ces enjeux, il est essentiel pour les professionnels du numérique de prendre conscience de l’impact environnemental de l’IA et d’adopter des pratiques plus durables. Et c’est dans cette optique que Visiplus academy a développé sa formation « L’IA au service du Growth Marketing ». Conçue par des experts du secteur, elle s’adresse aux professionnels du numérique, du marketing et du digital, mais aussi aux entrepreneurs, aux start-ups et aux freelances.
Cette formation permet de :
- maîtriser les fondamentaux de l’IA générative et l’utilisation de Chat GPT ;
- automatiser des tâches, créer des assistants personnels et des chatbots personnalisés ;
- connecter Chat GPT via API à des outils de productivité et de gestion de données ;
- savoir exploiter l’IA pour le growth hacking et la prospection.
Et elle sensibilise aussi les participants à l’impact écologique de ces outils ! Optimisation des prompts, choix d’outils moins énergivores, recours à des infrastructures plus vertes… Vous pouvez y découvrir plusieurs bonnes pratiques pour minimiser votre empreinte environnementale !
Vous souhaitez vous former à l’IA de manière responsable, pour anticiper les évolutions du secteur tout en restant aligné avec les enjeux environnementaux ? Allier innovation, éthique et responsabilité dans vos pratiques marketing ? N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus sur nos formations et leur financement !