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Sobriété énergétique, égalité professionnelle… quand la RSE devient une nécessité pour les entreprises

La polémique autour du fou rire de Mbappé concernant les déplacements en jet privé du PSG prouve bien que la RSE est une nécessité pour les entreprises. Et cela, peu importe leur secteur d’activité, football ou pas. Les choix qu’elles font ont ainsi un effet direct sur leur image, leur réputation puisqu’ils ont un impact sur la planète. Il en va aussi de leur rentabilité et de l’engagement de leurs salariés. Plus encore : la responsabilité sociétale des entreprises est essentielle pour anticiper certaines crises ou répondre aux inégalités sociales.

Ces différentes raisons expliquent la mise en place d’une législation sur le sujet. Celle-ci a d’ailleurs évolué début septembre. Au cœur des préoccupations : la mixité, l’égalité professionnelle ou encore la sobriété énergétique des entreprises. Nouveautés, incitations et opportunités : nous décryptons pour vous la vaste thématique RSE. Ceci afin de vous permettre d’en tirer tous les bénéfices.

La RSE : bien plus qu’un sujet d’actualité pour les organisations

La RSE ne cesse de faire parler d’elle ces dernières années. Et pour cause, elle s’est, au départ, imposée dans les organisations sous la forme d’une réglementation. La pandémie a, sans aucun doute, fait passer, à la vitesse supérieure, les prises de conscience sur son intérêt. Mais, finalement, qu’est-ce que la RSE ? Et en quoi l’actualité récente la place-t-elle au centre des préoccupations actuelles ?

Qu’est-ce que la RSE ?

Le site du ministère de l’Économie reprend la définition de la Commission européenne pour expliquer la RSE. La Responsabilité sociétale des entreprises (ou responsabilité sociale des entreprises) serait donc :

L’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.

Définition de la RSE par la Commission européenne

En bref, c’est le fait pour une organisation de contribuer au développement durable. Elle s’appuie, pour cela, sur les 3 piliers dont nous vous parlions dans un précédent article :

  • La viabilité de son activité ;
  • L’impact positif qu’elle a sur la société ;
  • Le respect de l’environnement.

Pourtant, sa définition a longtemps fait débat chez les économistes. La question centrale étant finalement : l’entreprise a-t-elle une responsabilité sur ces différents aspects ? En 1970, Milton Friedman repoussait cette hypothèse. Pour lui, la seule responsabilité des entreprises était d’agir dans les intérêts des actionnaires. C’était alors au gouvernement de se préoccuper des enjeux environnementaux et sociaux. Un argument réfuté par R. Edward Freeman en 1984. Celui-ci évoque de son côté la théorie des parties prenantes d’une organisation. Pour lui, le but de cette dernière n’est pas de faire du profit, mais davantage de se préoccuper des personnes impactées par son activité.

R. Edward Freeman explique la théorie des parties prenantes

Si ce débat vous parle, ce n’est pas pour rien. Presque 40 ans plus tard, il n’est pas entièrement résolu. Mais le gouvernement a tranché avec la mise en place d’une législation spécifique en direction des entreprises.

La RSE entre incitation et nécessité pour les entreprises

Saviez-vous que la France était l’un des pays pionniers sur le cadre législatif de la RSE ? Elle a très tôt mis en place une législation spécifique avec tout d’abord la loi NRE (Nouvelles Régulations Économiques, 2001) et les lois Grenelle I et II (2009-2012). La première imposait aux entreprises cotées sur un marché réglementé de rendre compte des conséquences de leur activité d’un point de vue social et environnemental. Une obligation renforcée par les secondes qui élargissaient alors les entreprises concernées. En 2017, la loi sur le devoir de vigilance va plus loin. Elle pousse les entreprises de plus de 5 000 salariés à faire preuve de transparence mais aussi à proposer un véritable plan d’action.

Entre-temps, en 2010, la norme ISO 26000 faisait son apparition. Son objectif était de favoriser la mise en place volontaire de la RSE grâce à 7 piliers :

L'objectif de la norme ISO 600 apparue en 2010 était de favoriser la mise en place volontaire de la RSE en entreprise.

Enfin, en mai 2019, la loi PACTE (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) élargissait, là encore, la législation. Mais cette fois à l’intégralité des entreprises. Elle incitait, ainsi, ces dernières à montrer que les enjeux environnementaux et sociaux étaient au cœur de leur projet.

Toutefois, il est important de rappeler que ces différentes lois ont une vocation incitative et se font donc sur la base d’une démarche volontaire. Mais le cadre législatif et réglementaire de plus en plus présent pose les bases et, finalement, les contraint beaucoup plus. Il a permis une prise en compte plus importante de ces facteurs. La crise liée à la pandémie a également contribué à éveiller les consciences. Les entreprises ont compris que la RSE était devenue une nécessité pour prendre en compte les besoins et préoccupations des clients et consommateurs. Et c’est très loin d’être terminé.

RSE : où en sommes-nous aujourd’hui ?

L’actualité RH de la rentrée est riche en matière de RSE. Le volet social est, par exemple, à l’honneur. Différentes dispositions ont, de fait, été prises dans ce sens :

  • La mixité et la loi Rixain. Les entreprises de plus de 1 000 salariés avaient, ainsi, jusqu’au 1er septembre pour publier la part d’hommes et de femmes dans leurs instances dirigeantes. Le but étant de parvenir à un certain équilibre d’ici 2029 (40 % des femmes) ;
  • L’index de l’égalité professionnelle, instauré depuis 2019 dans les entreprises de plus de 50 salariés évolue lui aussi à la rentrée. Si leur note est en dessous de 85/100, elles devront publier sur leur site leurs objectifs pour la faire remonter. Pour celles ayant une note inférieure à 75, elles devront afficher publiquement les mesures envisagées pour rectifier le tir. Sachant que si celle-ci n’a pas évolué d’ici trois ans, elles pourront être sanctionnées par une amende équivalente à 1 % de leur masse salariale ;
  • La mise en place d’un bonus-malus pour éviter le recours abusif aux contrats courts et inciter les entreprises à recruter en CDI. Depuis le 1er septembre, leur taux de cotisation à l’assurance chômage se situe entre 3 et 5 % suivant leurs pratiques (contre 4,05 % actuellement).

L’heure est également à la sobriété énergétique. Le 29 août dernier, la Première ministre, Elisabeth Borne, a ainsi appelé les entreprises à une réflexion sur la réduction de leur consommation énergique. Ceci afin de répondre à un contexte de tension d’approvisionnement de gaz russe. Pour elle, cette action a aussi pour vocation de « faire de la transition écologique une opportunité pour l’innovation, la croissance et l’emploi. » (source : Helloworkplace.fr). La part de salaire du dirigeant pourrait même évoluer en fonction de l’atteinte d’objectifs RSE. C’est du moins un souhait formulé par le gouvernement.

La RSE prend donc aujourd’hui une tout autre dimension. Entre opportunité de développement et outil de gestion des risques, pas de doute : ses bénéfices sont là !

Pourquoi la RSE est-elle devenue une nécessité pour les entreprises ?

Vous l’avez compris, plus qu’une nécessité, la RSE comporte de nombreux atouts pour les entreprises. Lesquels ? Voici les 5 avantages incontestés qu’elles peuvent y trouver.

Un facteur clé du développement, de la productivité et de la performance des entreprises

En 2016 déjà, France stratégie réalisait une étude sur la RSE et la compétitivité des entreprises. Celle-ci mettait en avant que les entreprises ayant mis en place une stratégie dans ce sens étaient 13 % plus efficaces que les autres. De fait, la RSE permet, avant tout, de mettre en place de bonnes pratiques. Celles-ci auront pour effet direct d’améliorer la gestion et le fonctionnement de l’entreprise. Elles sauront également être appréciées (voire exigées) par vos potentiels prospects et vous permettront, à terme, de développer votre clientèle. Certaines normes, certifications ou encore les labels vous apporteront, en effet, une légitimité. Ils sont même parfois obligatoires pour répondre à des appels d’offres spécifiques. De plus, un développement européen ou international ne pourra se faire sans elles.

En 2016 déjà, France stratégie réalisait une étude sur la RSE et la compétitivité des entreprises. Celle-ci mettait en avant que les entreprises ayant mis en place une stratégie dans ce sens étaient 13 % plus efficaces que les autres.

Une rentabilité accrue grâce à une optimisation des coûts

La RSE permet de rationaliser les coûts d’une entreprise. Réduction des factures d’énergie, de fournitures, des ressources internes, des salaires des dirigeants même parfois… L’entreprise en sort forcément gagnante puisqu’elle optimise ses dépenses grâce à une prise en compte des facteurs environnementaux et sociaux. Elle peut aussi économiser sur les frais de licenciement, de rupture conventionnelle ou encore d’embauche. Ceci grâce à une fidélisation de ses effectifs. C’est donc en favorisant le facteur humain qu’elle sera davantage rentable. Enfin, elle évite également les crises et les coûts associés.

Un outil au service de l’anticipation des risques et de l’agilité

Nous avons pu le voir avec le Covid, les crises ont des effets sur les attentes des consommateurs, des clients, mais aussi des salariés. Le manque d’agilité a également eu des répercussions sur la santé économique de certaines organisations. Il est, dès lors, essentiel de savoir anticiper les risques liés à son activité d’un point de vue financier, environnemental… Cela fait partie intégrante d’une démarche de prospective RSE. Celle-ci vous permettra d’éviter une crise ou de minimiser les effets de celle-ci sur votre activité.

Une marque employeur et une culture d’entreprise forte

Nous vous parlions récemment du marketing RH et de son importance pour les entreprises. Il est aujourd’hui indispensable de travailler sa marque employeur et sa culture d’entreprise. L’objectif est d’attirer et de fidéliser les talents, mais aussi les clients. Il en va de l’image et de la réputation de l’entreprise. Alors que les salariés sont en quête de sens dans leur métier et les consommateurs en recherche d’entreprises aux valeurs fortes, la RSE devient un atout. Elle est synonyme d’entreprise responsable mais, surtout, engagée.

Des salariés engagés et motivés

Nous vous en parlions dans le point précédent : les salariés ont aujourd’hui des attentes bien précises vis-à-vis de leur employeur. Fini le temps où l’on restait toute sa vie chez le même employeur sans se poser de question. Le Covid a, encore une fois, accéléré une tendance déjà bien présente : celle de la recherche de sens dans son travail. La RSE peut y apporter une réponse car elle permet de :

  • prendre en compte les problématiques sociales ;
  • témoigner de son engagement pour des causes importantes à l’heure actuelle ;
  • montrer qu’au-delà des mots, de réelles actions sont menées.

Sa finalité : conserver des équipes engagées et motivées qui contribueront à sa rentabilité. Ne serait-ce pas là l’exemple parfait du fameux cercle vertueux dont on parle si souvent ?

Se former pour une démarche RSE réussie en entreprise

Alors que la RSE s’affirme comme une nécessité pour les entreprises, sa mise en place peut s’avérer complexe. Entre les réglementations et leurs évolutions, les normes, les certifications et, finalement, l’instauration d’un réel changement en interne, le chantier s’annonce de taille.

La formation s’affirme, dès lors, comme un moyen incontournable pour une mise en place réussie. Nous vous conseillons donc de vous tourner vers un programme qui vous donnera toutes les clés pour élaborer et mettre en place une démarche RSE. Une formation de ce type vous permettra de maîtriser le cadre réglementaire encadrant la RSE, mais aussi la méthodologie pour mettre en œuvre vos projets et impulser le changement au sein de l’entreprise.
 

En conclusion : la RSE, une nécessité et une opportunité pour les entreprises

La RSE est devenue une nécessité pour les entreprises pour répondre aux enjeux actuels. Ces dernières années nous l’ont prouvé avec la crise Covid, les risques liés à la guerre en Ukraine, la canicule et l’urgence climatique… Toutefois, la RSE présente aussi des opportunités de développement pour les organisations. À condition, bien entendu, de réussir sa mise en place en s’entourant de personnes compétentes. N’hésitez pas à contacter nos conseillers pour en savoir plus sur nos formations dédiées.

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