Le saviez-vous ? La plupart des Français âgés de 16 à 49 ans suivent à la fois des micro-influenceurs (moins de 100 000 abonnés) et des macro-influenceurs (plus de 100 000 abonnés) sur les réseaux sociaux ! C’est du moins ce qu’affirme une récente étude Madeinvote… Faut-il en déduire que les Français ne font aucune distinction entre ces deux catégories d’influenceurs ? Pas vraiment. En effet, quand on examine les résultats plus en détail, le cœur des Français semble plutôt pencher vers les micro-influenceurs : explications !
Des influenceurs bien présents dans la vie quotidienne des Français
Pour bien commencer, l’étude rappelle que 52% des Français âgés de 16 à 49 ans suivent au moins un influenceur. Mais il ne s’agit que d’une moyenne ! En effet, si on analyse les résultats par tranche d’âge, on s’aperçoit que :
- 76% des moins de 30 ans suivent au moins un influenceur sur un réseau social. Ce qui n’a rien de très surprenant, les jeunes générations étant vivement attirées par les canaux digitaux ;
- à l’inverse, « seulement » 31% des 40-49 ans suivent au moins un influenceur. Ce qui représente tout de même près d’un tiers d’entre eux !
Retenez également que, quel que soit leur âge, la plupart des Français suivent en réalité plusieurs influenceurs. Jusqu’à 10 (voire plus) pour 76% des répondants, sur 3 réseaux sociaux différents en moyenne !
Instagram et YouTube : les leaders de l’influence marketing
Toujours selon cette étude, Instagram et YouTube sont les réseaux sociaux les plus utilisés pour suivre les influenceurs. En effet, ils sont respectivement consultés par 76% et 74% des répondants, toutes tranches d’âge confondues.
Vient ensuite TikTok, le célèbre réseau social chinois qui connaît un succès phénoménal auprès des plus jeunes depuis les débuts de la pandémie (44%). Puis Facebook (43%) et Twitter (23%).
À noter également que les Français suivent des macro et des micro-influenceurs sur d’autres réseaux sociaux (ex. : Pinterest, Twitch) mais dans des proportions moindres. En effet, aucune des autres plateformes citées ne dépasse les 20%.
Il convient toutefois de rester prudent avec ces chiffres car il ne s’agit encore que de moyennes ! En pratique, vous devez toujours choisir le réseau social le plus fréquenté par vos cibles pour réussir votre stratégie d’influence marketing. Vous auriez ainsi tout intérêt à nouer des partenariats avec des influenceurs Facebook si vous ciblez les 40-49 ans : 73% d’entre eux en suivent au moins un contre 43% en moyenne… En revanche, Facebook est de plus en plus « boudé » par les 16-25 ans, qui lui préfèrent largement TikTok et Instagram.
Plutôt micro-influenceurs ou macro-influenceurs ?
Toutes générations confondues, l’écrasante majorité des répondants (70%) suit à la fois des micro et des macro-influenceurs. Mais on peut tout de même noter qu’en moyenne :
- seulement 10% des répondants suivent uniquement des macro-influenceurs ;
- 20% des répondants suivent uniquement des micro-influenceurs. Cela monte même jusqu’à 34% pour les 40-49 ans !
Il se dessine donc déjà une petite préférence envers les micro-influenceurs. Préférence que l’on retrouve d’ailleurs aussi chez les personnes qui suivent à la fois de micro et des macro-influenceurs !
Celles-ci consultent en effet beaucoup plus régulièrement les contenus des micro-influenceurs que celui des macro-influenceurs, comme vous pouvez le constater sur l’image ci-dessous :
Autre résultat sans équivoque : 67% des répondants ont affirmé que, s’ils devaient choisir un seul type d’influenceur, ils préfèreraient ne suivre que des micro-influenceurs ! Un taux impressionnant mais qui est encore plus élevé chez :
- les femmes (tous âges confondus), qui seraient 76% à préférer suivre seulement des micro-influenceurs ;
- et chez les 40-49 ans (75% en faveur des micro-influenceurs).
Bref : le verdict est sans appel ! Reste à savoir pourquoi les Français éprouvent une telle préférence pour ces influenceurs…
Pourquoi les Français préfèrent-ils les micro-influenceurs aux macro-influenceurs ?
La sincérité : tel est le principal point mis en avant par les Français pour expliquer leur attachement envers les micro-influenceurs. Ils les trouvent en effet nettement plus sincères et authentiques que les « grandes stars du net ».
Ils apprécient aussi le fait qu’ils soient beaucoup plus proches de leur communauté. Une proximité qui s’explique d’ailleurs facilement : leur communauté étant plus petite que celle de macro-influenceurs, ils peuvent répondre plus facilement à leurs fans.
« Ils sont plus naturels, plus spontanés et plus accessibles »
Réponse d’un répondant à l’étude 2022 Madeinvote,
« Quelle perception des influenceurs parmi les Français ? »
De plus :
- 79% des répondants affirment que les micro-influenceurs leur donnent des meilleurs conseils. Notamment lorsqu’ils leur recommandent tel ou tel autre produit d’une marque ;
- 68% d’entre eux estiment également que les micro-influenceurs sont plus transparents que les macro-influenceurs en ce qui concerne leurs partenariats avec les marques ;
- 59% des répondants pensent aussi que les « petits » influenceurs se montrent souvent plus créatifs ;
- et enfin 52% d’entre eux affirment qu’ils les trouvent plus « inspirants » que les macro-influenceurs !
En revanche, lorsqu’il s’agit d’offres promotionnelles, la préférence des Français va aux macro-influenceurs. En effet, 69% des répondants plébiscitent les offres promotionnelles qu’ils proposent. Offres d’autant plus intéressantes qu’elles s’appliquent généralement à des marques célèbres…
Micro-influenceurs vs macro-influenceurs : quel impact sur l’image de marque ?
Toujours selon cette étude, 84% des Français ont déjà découvert une marque ou un produit/service grâce aux contenus d’un influenceur. Et 37% d’entre eux ont déjà franchi le pas en achetant le produit ou service en question en se fiant aux recommandations de l’influenceur… Avec des résultats généralement plus heureux quand il s’agissait d’un micro-influenceur.
En effet, 96% des répondants ayant suivi les conseils d’un micro-influenceur se disent satisfaits de leur achat. Contre 82% pour ceux ayant suivi les recommandations d’un macro-influenceur… Il faut croire que les micro-influenceurs donnent effectivement de meilleurs conseils à leur communauté ! Peut-être prennent-ils tout simplement plus de temps pour bien présenter les produits… Ou qu’ils savent mieux ce qui va plaire à leur communauté, étant donné qu’ils en sont plus proches !
Toujours est-il que toutes ces expériences d’achat, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, ne sont pas anodines en termes d’images de marque. Sachez en effet que les consommateurs qui suivent les recommandations des influenceurs ont tendance à se comporter eux-mêmes comme de « mini » influenceurs, selon une étude Web Observatoire de Médiamétrie. En d’autres termes, ils recommandent (ou déconseillent) les produits qu’ils ont achetés plus souvent que la moyenne des consommateurs. Que ce soit via un site d’avis ou les réseaux sociaux ! Vous avez donc tout intérêt à ce qu’ils soient satisfaits de leurs achats…
Micro-influenceurs : bénéfiques pour l’image de marque ?
Il semblerait également que le simple fait de nouer un partenariat avec un micro-influenceur puisse donner une « aura positive » à votre marque. En effet, 68% des répondants indiquent qu’ils ont une bonne image des marques qui font appel à des micro-influenceurs. Cela atteint même 74% pour les femmes !
A l’inverse, les Français se méfient beaucoup plus des marques qui font appel aux macro-influenceurs et autres grandes stars du net. En pratique, ils sont seulement 39% à avoir une image positive d’elles. Et 18% des répondants affirment sans détour que collaborer avec un macro-influenceur peut leur donner une impression négative sur une marque… Chez les 40-49 ans, c’est encore pire : ils sont 25% à décrier les marques qui font appel aux macro-influenceurs.
Pourquoi une telle défiance ? En grande partie parce que certains « grands » influenceurs n’ont pas joué franc jeu avec leur communauté. Prêts à recommander à peu près tout et n’importe quoi à leurs followers (ex. : régime « miracle », e-cigarettes contenant des substances plus que douteuses, etc.) du moment qu’ils étaient généreusement payés par leurs entreprises partenaires, ils ont jeté un voile de suspicion sur le milieu. Suspicion qui épargne encore les micro et nano-influenceurs (moins de 10 000 abonnés) : étant nettement moins rémunérés, ils sont moins susceptibles de céder à la tentation… Du moins est-ce ainsi que les consommateurs les perçoivent !
Faut-il seulement nouer des partenariats avec des micro-influenceurs alors ?
Nous ne pouvons que vous conseiller de faire appel à des micro-influenceurs pour booster votre image de marque et dynamiser vos ventes. D’autant plus qu’il ne s’agit pas de la première étude à démonter leurs points forts !
Cependant, rien ne vous interdit de faire également appel à des macro-influenceurs si vous disposez du budget nécessaire. Avec leur large communauté, ils peuvent multiplier la portée de vos campagnes de communication et de vos évènements ! Sans parler du fait que les Français se tournent toujours de préférence vers eux pour certains sujets. Notamment lorsqu’ils recherchent des contenus :
- liés aux voyages (32%, soit 9 points de plus par rapport aux micro-influenceurs) ;
- ou encore liés à l’humour et au divertissement (56%, soit 8 points de plus par rapport aux micro-influenceurs).
Vous auriez ainsi tout intérêt à nouer un partenariat avec un macro-influenceur si ces thématiques correspondent à votre secteur d’activité.
L’essentiel est de prendre le temps de bien choisir votre futur partenaire : s’il jouit d’une bonne réputation, qu’il défend les mêmes valeurs que votre marque et qu’il plaît à vos cibles, tout devrait bien se passer. Par exemple, Zalando avait fait une excellente sélection pour sa campagne « Créateurs d’Optimisme ». En tout, 11 grands influenceurs européens (ex.: Salif Gueye), affichant tous plus d’un million de followers au compteur, y ont contribué et cette campagne a connu un énorme succès. Elle a même été primée aux Trophées du Marketing 2022 !
Une marque devrait consacrer une bonne partie de la recherche à trouver un “bon fit” avec un influenceur. Et par bon fit, je ne parle pas simplement de la personnalité de l’influenceur, mais bien des plateformes qu’il utilise majoritairement, son audience, les marques avec qui il s’est déjà associé ainsi que son type de contenu.
Source : Camille DG,
Fondatrice de l’agence Codmorse
Un mot sur les formats préférés des Français
Bon à savoir également pour affiner votre stratégie d’influence marketing : les Français préfèrent certains formats chez les macro-influenceurs. En particulier les vidéos longues et les vlogs : en effet, 40% des répondants affirment qu’il s’agit de leur format préféré chez ce type d’influenceur. Ils sont également :
- 20% à aimer leurs stories ;
- 19% à apprécier leurs vidéos courtes ;
- et 8% à aimer leurs photos.
Et pour les micro-influenceurs ? Les résultats ne sont pas aussi contrastés. Mais retenez tout de même que :
- 28% des Français aiment surtout leurs vidéos courtes ;
- 18% préfèrent leurs vidéos longues et vlogs ;
- 16% suivent surtout leurs stories ;
- et 12% apprécient plutôt leurs photos.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter directement les résultats de l’étude Madeinvote. Même si nous vous avons déjà présenté ses points clés, vous y trouverez d’autres informations intéressantes. Dont notamment les réponses détaillées des répondants au sujet des raisons qui les poussent à privilégier les micro-influenceurs.
Savez-vous comment nouer de bons partenariats avec des influenceurs ?
Si la réponse est oui, bravo à vous ! Sinon, pourquoi ne pas suivre une formation en marketing d’influence ? Elle vous donnerait toutes les clés pour identifier les bons influenceurs, prendre contact et négocier avec eux ! Elle vous permettrait également de maîtriser toutes les bonnes pratiques nécessaires au lancement d’une campagne efficace avec des nano-influenceurs, des micro-influenceurs et des macro-influenceurs !
Cela étant dit, il existe d’autres formations envisageables. Comme une formation en relations presse digitale, qui vous aiderait non seulement à bien collaborer avec les influenceurs, mais aussi avec les journalistes. À étudier en fonction de vos besoins !
Mais quel que soit votre choix, nous ne pouvons que vous recommander d’opter pour une formation en ligne. Pourquoi ? Principalement parce qu’elle :
- vous épargne de nombreux déplacements pénibles… Et coûteux ! Nul besoin en effet de faire un plein de carburant ou de prendre le bus pour suivre ce type de formation par exemple ;
- vous permet de vous organiser comme vous le souhaitez. Libre à vous de choisir l’heure et le lieu d’où vous étudiez : l’essentiel est d’avoir une bonne connexion internet ;
- et qu’elle réduit les risques sanitaires !
Si cette option vous intéresse, sachez également que les formations en ligne sont éligibles aux mêmes dispositifs de financement (ex. : CPF, plan de développement des compétences, aides régionales) que les formations présentielles.
D’ailleurs, n’hésitez pas à contacter nos conseillers au besoin : ils peuvent vous aider à activer les bons dispositifs en fonction de votre situation professionnelle et de la formation choisie.