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Comment combattre la dépression saisonnière au bureau ?

Bonnes pratiques pour combattre la dépression saisonnière au bureau

Froid, manque de luminosité, virus hivernaux : rien de tel pour que la dépression saisonnière s’invite au bureau ! Problème : non contente d’être pénible à vivre, elle affecte aussi la santé mentale et la qualité du travail des salariés. D’où l’intérêt de la combattre activement à chaque retour des jours froids ! Quelles techniques employer ? Comment distinguer une « simple » dépression saisonnière d’un véritable burn-out chez l’un de vos collaborateurs ? Nous répondons à toutes vos questions dans cet article !

L’essentiel à savoir pour mieux reconnaître la dépression saisonnière au bureau

A quel moment la dépression saisonnière frappe-t-elle ?

Si elle est particulièrement courante en hiver, la dépression saisonnière peut envahir votre bureau dès les premiers jours de l’automne. En effet, cela dépend de la sensibilité de chacun !

Certains seront ainsi affectés par la perte de luminosité dès le mois d’octobre, tandis que d’autres ne commenceront vraiment à en souffrir qu’au début de l’hiver.

La dépression saisonnière est liée à un manque de lumière naturelle
Source : le laboratoire du Prana

En pratique, le manque de luminosité entraîne une diminution de la production de sérotonine. Surnommée « hormone du bonheur », cette hormone joue un rôle essentiel dans la régulation de l’humeur. Mais elle est également impliquée dans de nombreux autres mécanismes, dont la régulation du sommeil et celle de l’appétit par exemple !

Fort heureusement le retour du printemps – et surtout du soleil – sonne la fin de la dépression saisonnière.

Bon à savoir : la dépression saisonnière toucherait 5 à 10% de la population chaque année.

Source : Lavilab

Quels sont les symptômes de la dépression saisonnière ?

Techniquement, chaque individu réagit à sa façon. Certains vont ne présenter que quelques symptômes légers, tandis que d’autres seront vraiment TRES impactés. Cela étant dit, voici tout de même les signes les plus caractéristiques de la dépression saisonnière :

  • une grande fatigue, particulièrement marquée au réveil ;
  • des difficultés à bien dormir ;
  • une attirance plus marquée pour les féculents, riches en « sucres lents » (ex. : pâtes, riz, pommes de terre) et les sucreries (ex. : bonbons, gâteaux, etc.). Il faut sans doute y voir un réflexe naturel pour faire le plein d’énergie ;
  • de la tristesse pouvant aller jusqu’aux crises de larmes incontrôlables ;
  • une hypersensibilité et une forte irritabilité. Autant dire que les conflits peuvent vite éclater au bureau durant cette période, à la moindre petite remarque « prise de travers » ;
  • une baisse de la motivation, voire un désintérêt total pour les tâches quotidiennes ;
  • des difficultés à rester concentré(e). Ce qui peut éventuellement générer une multiplication des fautes d’inattention de la part de vos collaborateurs et une baisse de leur productivité.
La fatigue et le manque de concentration font partie des manifestations classiques de la dépression hivernale.

Bref : ce n’est vraiment pas top pour travailler dans de bonnes conditions. Pour ne rien arranger, beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’ils souffrent de dépression saisonnière, alors qu’ils pourraient prendre des mesures pour la combattre d’eux-mêmes s’ils en avaient conscience…

Quelles sont les bonnes pratiques à connaître pour combattre efficacement la dépression saisonnière au bureau ?

Communiquez sur la dépression saisonnière auprès de vos collaborateurs !

Première chose à faire : aider vos collaborateurs à reconnaître les symptômes de la dépression saisonnière pour qu’ils puissent réagir dès qu’ils font leur apparition. La DRH Sonia Kwemi, par exemple, avait déposé un « message humoristique concernant la diminution du temps de lumière et l’impact sur l’humeur » pour alerter ses collaborateurs, comme elle le révèle dans un article pour urbania. Mais il existe bien d’autres manières de procéder !

Si vous avez un podcast d’entreprise, vous pouvez consacrer un épisode à la dépression saisonnière par exemple. Envoyer des mails à vos collaborateurs à ce sujet. Leur proposer de suivre un webinaire sur la dépression saisonnière : plusieurs professionnels de santé en organisent dès le début de l’automne, avec des conseils pratiques à appliquer chez soi et au travail. Vous pouvez même trouver des manières ludiques d’aborder le problème en intégrant des éléments de gamification : pourquoi ne pas tester leurs connaissances sur la dépression saisonnière à l’aide d’un quiz interactif par exemple ? Quitte au besoin à passer par une plateforme en ligne, comme genially, pour le créer plus facilement.

Bref : libre à vous de choisir vos formats de communication. L’essentiel est de bien faire passer votre message.

Que faut-il expliquer exactement ?

Au final vos collaborateurs doivent :

  • être capables de reconnaître les premiers signes de la dépression saisonnière ;
  • connaître les bonnes pratiques à appliquer au quotidien pour la combattre (ex. : essayer de faire du sport en plein air, manger de manière équilibrée, passer du temps avec leurs proches) ;
  • savoir à qui demander de l’aide s’ils se sentent vraiment très déprimés. Avez-vous déjà songé à mettre en place une ligne d’écoute psychologique au sein de votre entreprise par exemple ? Cela peut vraiment s’avérer très utile pour prévenir les risques psychosociaux. Plusieurs organismes proposent ce genre de service aux entreprises comme le Groupe JLO par exemple. Au besoin ils peuvent diriger vos collaborateurs vers les médecins compétents. Car lorsque la dépression saisonnière est trop profonde, elle nécessite un vrai traitement à base d’antidépresseurs !
Une ligne d'écoute psychologique peut être intéressante pour prévenir les risques psycho-sociaux.
Source : Groupe JLO

Organisez une surveillance rapprochée des personnes à risques

Concrètement, tout le monde est susceptible de souffrir de dépression saisonnière. Mais sachez tout de même que ce mal :

  • touche plus les femmes que les hommes ;
  • peut se manifester de manière beaucoup plus intense chez les personnes souffrant déjà de dépression en temps normal . Et ce, même si elles sont sous traitement. On observe en effet une aggravation des symptômes durant la période automne/hiver chez certaines d’entre elles. Au point qu’elles puissent avoir des pulsions suicidaires…

Autant dire que durant toute la saison froide, vous devrez être particulièrement vigilant(e) avec vos collaborateurs souffrant déjà de dépression !

Aidez vos collaborateurs à s’exposer davantage à la lumière

Bonne nouvelle : il y a beaucoup de choses que vous pouvez mettre en place pour aider vos collaborateurs à « faire le plein de lumière ». Par exemple, vous pouvez :

  • aménager les horaires de travail. A comprendre : commencer plus tôt pour partir plus tôt, histoire que vos collaborateurs puissent profiter des rayons du soleil après le travail au lieu de rentrer chez eux quand il est déjà couché ;
  • autoriser vos collaborateurs à amener des petites lampes de luminothérapie au travail. Normalement cela ne pose pas de problème pour travailler : la plupart des modèles ne font aucun bruit. Si vous avez le budget nécessaire, vous pouvez même mettre directement ce genre de lampes à leur disposition. A titre indicatif, les premiers modèles portatifs coûtent habituellement une trentaine d’euros ;
  • mettre à profit votre terrasse ou le rooftop de votre bâtiment. Une table, quelques chaises et voilà un coin pique-nique ensoleillé pour la pause déjeuner. Vos collaborateurs peuvent même y travailler tranquillement sur leur ordinateur portable !

Vous n’avez pas de terrasse ? Vos locaux sont si mal exposés qu’on y voit à peu près aussi clair que dans une grotte même en plein midi ? Dans ce cas, envisagez sérieusement de travailler dans un espace de coworking ensoleillé. Au moins quelques jours par semaine ! Cela pourrait apporter un vrai soulagement à vos équipes. Plusieurs plateformes, comme Hub-grade, par exemple, peuvent vous aider à trouver un espace de coworking adapté dans votre ville !

Soignez le menu du restaurant d’entreprise

Soyons clairs : normalement, vos collaborateurs doivent manger sainement TOUTE l’ANNEE pour rester en bonne santé. Mais c’est particulièrement vrai en cas de dépression saisonnière.

Des chercheurs de l’Université du Kansas recommandent notamment de limiter autant que possible le sucre durant cette période. Certes, le sucre a un effet « coup de fouet » sur le moral mais cela ne dure pas longtemps malheureusement. Ce qui encourage à en manger encore et encore… Avec les effets que cela implique sur la santé. Et nous ne parlons pas seulement ici de la santé physique car si l’excès de sucre peut effectivement se traduire par une prise de poids plus ou moins conséquente, il peut aussi aggraver les troubles dépressifs sur le long terme ! Du moins d’après les observations des chercheurs.

« Lorsque l’on consomme des sucreries, elles agissent comme une drogue. Elles ont un effet immédiat sur l’amélioration de l’humeur, mais à forte dose elles peuvent avoir des conséquences pernicieuses et paradoxales sur le long terme et empirer l’humeur, réduire le bien-être, élever l’inflammation et causer une prise de poids. »

Source : professeur
Stephen Ilardi, co-auteur de l’étude
 » Le potentiel dépressogène des sucres alimentaires ajoutés »

Il faudrait donc évincer les gâteaux et autres desserts ultra-sucrés des menus du restaurant d’entreprise. Même combat pour les produits transformés : la plupart d’entre eux sont trop riches en sucres ajoutés. Bref : rien de tel que les produits frais de saison.

Le plus délicat dans tout ça ? Faire accepter l’idée à vos collaborateurs dans une période où leur corps réclame toujours plus de sucre ! Car n’oublions pas qu’il s’agit de l’un des symptômes les plus caractéristiques de la dépression saisonnière…

La dépression saisonnière pousse ses victimes à consommer toujours plus de sucre.

Un bon conseil : prenez vraiment le temps de leur expliquer que c’est pour leur bien. Quitte au besoin à leur montrer directement les résultats de l’étude.

Encouragez l’exercice physique !

Faire du sport peut aussi aider vos collaborateurs à garder le moral car cela provoque la libération de plusieurs hormones du bien-être (endorphines, sérotonine et dopamine). Est-ce à dire qu’il serait peut-être temps d’offrir un abonnement à la salle de sport à vos collaborateurs ? Peut-être.

Mais vous pouvez aussi les encourager à faire du sport en mettant à leur disposition des vélos pour leur trajet domicile-travail par exemple. En plus cela :

  • leur permettra de faire du sport en plein soleil ;
  • réduira aussi l’empreinte carbone de votre entreprise.

Bref, cela peut vraiment être une solution intéressante à mettre en place dans votre structure !

Favorisez les échanges informels et la convivialité

Rien de tel que des petits moments de partage chaleureux pour tenir la dépression saisonnière à distance au bureau ! Si l’indémodable pause-café entre collaborateurs est plus que jamais de mise, vous pouvez aussi multiplier les activités de team-building divertissantes durant cette période.

Karaoké, escape-game, randonnées : de nombreuses activités peuvent booster le moral de vos collaborateurs. Tout en les aidant à renforcer leurs liens !

Et la dépression estivale, on en parle ?

Beaucoup moins connue que la dépression hivernale, la dépression estivale existe pourtant bel et bien ! On parle aussi de dépression saisonnière inversée.

Comme son nom l’indique, cette forme de dépression saisonnière se manifeste en été, alors que le beau temps bat pourtant son plein. Pourquoi ? Bonne question. La communauté scientifique en est encore à faire des suppositions.

Excès de luminosité perturbant les cycles de sommeil ? Pression sociale trop lourde à supporter pour les personnes qui se forcent à faire des sorties et des apéros entre amis « comme tout le monde le fait en cette saison » alors qu’elles n’en ont en réalité aucune envie ? Facteurs génétiques ? Le mystère reste entier pour le moment.

Si la dépression saisonnière est bien connue en hiver, sa version estivale soulève encore de nombreuses questions.

Toujours est-il que la dépression estivale existe également, même si elle est beaucoup moins courante. Restez donc vigilant(e), quelle que soit la saison ! Côté symptômes, on peut surtout noter :

  • de l’insomnie ;
  • une perte d’appétit entraînant généralement une perte de poids ;
  • un manque de motivation et un sentiment d’impuissance ;
  • des maux de tête ;
  • de l’irritabilité et de l’anxiété.

Tout comme la dépression hivernale, la dépression estivale peut parfois « dégénérer » (pensées suicidaires). Elle nécessite alors aussi la prise d’anti-dépresseurs. Restez bien à l’écoute de vos collaborateurs !

Comment distinguer le burn-out de la dépression saisonnière au bureau ?

Force est de reconnaître que la dépression saisonnière et le burn-out partagent de nombreux symptômes en commun. Mais à la différence de la dépression saisonnière, le burn-out :

  • met beaucoup de temps à s’installer. En effet, c’est l’étape ultime d’un long cercle vicieux s’étant mis en place de nombreux mois en amont. La bonne nouvelle dans tout ça, c’est qu’il est possible de détecter les premiers signes annonciateurs et de mettre des mesures en place pour empêcher le burn-out de s’installer. En pratique, ses premiers symptômes ressemblent assez à ceux de la dépression saisonnière (ex.: tristesse, difficultés à dormir, grosse fatigue, irritabilité) mais il s’y ajoute très souvent des symptômes physiques (ex.: douleurs aux cervicales, mal de dos, maux de ventre, eczéma, psoriasis). Les symptômes physiques disparaissent généralement d’eux-mêmes assez vite mais les symptômes psychologiques, eux, restent présents et s’aggravent au fil du temps ;
  • ne disparait pas tout seul au bout de 2-3 mois. Au contraire, c’est un état dépressif constant. Envisagez donc sérieusement la possibilité d’une dépression « classique » ou d’un véritable burn-out si l’un de vos collaborateurs manifeste encore un profond mal-être au retour des beaux jours. N’hésitez pas à l’inciter à voir un médecin pour en parler. C’est d’autant plus important que le burn-out génère bien plus de tentatives de suicide que la dépression saisonnière.

Pour en savoir plus, nous vous invitons àconsulter notre article sur la gestion du burn-out.

Pour aller plus loin

Savoir comment combattre le burn-out et la dépression saisonnière au bureau est essentiel pour bien prévenir les risques psycho-sociaux (RPS). Cela étant dit, il existe encore de nombreuses bonnes pratiques à connaître pour assurer la sécurité et le bien-être de vos collaborateurs !

C’est pourquoi une formation en risques psycho-sociaux pourrait s’avérer utile ! Celle-ci vous aiderait non seulement à maîtriser les RPS dans vos locaux, mais aussi en télétravail : un vrai atout à une époque où le travail à distance est de plus en plus plébiscité.

Cela étant dit, une formation en QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) serait également intéressante pour instaurer un cadre de travail agréable, moins stressant et plus propre à l’épanouissement de vos collaborateurs…

Quel que soit votre choix, nous vous recommandons également les formations e-learning (100% en ligne). A plus forte raison si vous êtes surbooké(e) ! Vous pouvez les débuter à n’importe quel moment de l’année et elles offrent vraiment une souplesse d’organisation inégalable.

Au passage, nous rappelons également que les formations e-learning sont éligibles aux mêmes dispositifs de financement (ex. : CPF, aides régionales) que les formations présentielles. Le tout est d’activer les bons en fonction de votre situation professionnelle !

Contactez nos conseillers si vous voulez en savoir plus à ce sujet ou si vous avez la moindre question concernant nos formations !

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