Vous êtes salarié et vous souhaitez faire financer votre formation professionnelle ? C’est possible aujourd’hui grâce à plusieurs dispositifs. Mais les connaissez-vous ? Si vous faites partie de la moitié des Français qui se considèrent comme insuffisamment informés sur le sujet, il est probable que non.
Selon une étude menée par VISIPLUS academy et BVA, vous êtes nombreux à vous poser des questions sur les possibilités de financement d’une formation. La montée en compétences étant devenue incontournable, il est important de connaître vos options pour y accéder. En effet, avec la crise sanitaire, de nombreuses personnes se sont aperçues de l’intérêt d’acquérir de nouveaux savoirs. Et cela pour différentes raisons : conserver son employabilité, se reconvertir, grimper les échelons… Les avantages sont nombreux. Et si c’était le moment de vous pencher sur le sujet ? Grâce à cet article, vous en apprendrez beaucoup. Nous vous conseillons également de vous référer à ce guide tout au long de sa lecture : « Formation professionnelle : guide 2022 des dispositifs de financement« . Ceci afin de compléter vos informations. Nous vous ferons un rappel à chaque étape.
Le compte personnel de formation (CPF) : financer grâce à ses droits à la formation
Le Compte Personnel de Formation (CPF) est, sans doute, l’un des dispositifs les plus connus des Français. Toujours selon l’étude réalisée par VISIPLUS academy, 78 % des actifs en ont entendu parler et 62 % connaissent au moins un des aspects de son fonctionnement. La moitié d’entre eux sait aujourd’hui comment l’utiliser. Une bonne communication a, en effet, été faite sur le sujet. Le but était de permettre à chaque personne de se l’approprier.
Il part du principe que les droits à la formation, acquis tout au long de votre parcours professionnel, peuvent être mobilisés à tout moment. Et cela sur une simple action de votre part. Ce n’était pas le cas auparavant puisque son prédécesseur, le Droit Individuel à la Formation (DIF), était géré uniquement par votre employeur. Vous avez d’ailleurs conservé les droits issus de ce dernier, mais ils sont désormais placés sous votre compte personnel de formation. Vous pouvez donc financer la formation de votre choix quand vous le souhaitez et sans aucune validation de la part de votre entreprise.
Rendez-vous sur le guide pour en savoir plus sur ce dispositif aux multiples avantages. Vous apprendrez ainsi :
- Si vous pouvez en bénéficier ;
- Comment est alimenté le CPF ;
- Quels sont les changements depuis le DIF ;
- Où trouver la liste des formations éligibles au CPF ;
- Comment l’utiliser.
Le CPF de transition : se former tout en conservant sa rémunération
Le CPF de transition s’inscrit dans le cadre d’un Projet de Transition Professionnelle (PTP). Ce dernier remplace le congé individuel de formation (CIF) depuis 2019. Si vous souhaitez vous reconvertir, c’est vers ce dispositif qu’il faut vous tourner. Vous pourrez ainsi mobiliser vos droits acquis dans votre CPF pour financer une formation certifiante ou qualifiante. C’est donc grâce au CPF de transition que vous pourrez changer de métier ou de profession.
Vous vous demandez ce qui le différencie du CPF seul ? Vous pouvez tout simplement prendre un congé de formation de 12 mois maximum. Pendant ce temps, vous conservez donc votre poste et votre rémunération. Un vrai plus et une chance de réaliser votre formation en toute sérénité. Vous bénéficierez également d’un accompagnement spécifique dans le cadre du Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Celui-ci vous permettra de bien définir vos objectifs et de faciliter votre orientation vers le parcours le plus adapté.
Attention toutefois, vous devrez avoir un certain niveau d’ancienneté dans votre entreprise pour pouvoir y prétendre. Le guide des dispositifs est, là encore, votre ami puisqu’il vous dira :
- Si vous pouvez accéder au dispositif ;
- Quelles démarches seront nécessaires pour en bénéficier ;
- Les frais qui pourront être pris en charge ;
- La rémunération que vous pourrez percevoir durant votre formation ;
- Quelles sont vos obligations et les incidences qu’elles pourront avoir sur votre contrat de travail.
Le plan de développement des compétences : faire appel à son entreprise pour financer sa formation
Le plan de développement des compétences (PDC) est élaboré par votre entreprise afin de former ses différents salariés. Cette formation doit, bien entendu, correspondre à un besoin en interne. Mais c’est également pour vous l’occasion de faire valoir vos ambitions et de tenter de les concilier avec celles de votre organisation.
Il manque un développeur web au sein des équipes ? Pourquoi recruter quand on a un bon salarié qui est motivé pour se reconvertir et prendre ce poste ? Vous êtes tous les deux gagnants. Vous envisagez depuis longtemps une évolution professionnelle ? La formation est un excellent moyen d’y parvenir. Parlez-en avec votre responsable des ressources humaines au plus tôt pour qu’il l’intègre dans son plan de développement des compétences. Vous pourrez alors peut-être réussir à faire financer votre formation.
Vous souhaitez en savoir plus pour mettre toutes les chances de votre côté ? Direction le guide pour comprendre :
- Qu’est-ce que le plan de développement des compétences ?
- Comment en bénéficier ?
- Quelles sont les formations que vous pourrez suivre ?
- Quel sera votre statut pendant votre formation ? Serez-vous payé ou non ?
- Que se passe-t-il à la fin de la formation ? Votre employeur est-il obligé de vous proposer un nouveau poste ?
Transitions collectives ou Transco : pour faciliter l’accès à un métier d’avenir en cas de coup dur
Voilà plus d’un an maintenant que nous vous parlions de ce nouveau dispositif de reconversion des salariés appelé Transitions collectives ou Transco. Lancé le 15 janvier 2021 dans le cadre du plan de relance, il a pu offrir bien des avantages pendant cette crise sanitaire. Et même encore aujourd’hui. Votre emploi est menacé ? Ce n’est plus une fatalité à l’heure actuelle. Vous pouvez vous faire financer une formation vers un métier d’avenir grâce à ce dispositif. Si votre entreprise est en difficulté, sachez que d’autres ont de forts besoins en compétences qu’elles ne parviennent pas à combler.
De quoi vous reconvertir en toute sérénité et vous orienter vers un secteur plus porteur. Cette opportunité vous séduit ? Il y aura tout de même un certain nombre de conditions à respecter pour pouvoir en bénéficier. Vous devrez, par exemple, avoir travaillé au moins deux ans, dont un an dans la même société. Mais concrètement, comment ça se passe ? Consultez notre guide pour savoir :
- Si vous êtes éligible ;
- Si votre employeur est concerné ;
- Comment il peut en faire la demande et auprès de quels organismes.
La promotion par l’alternance ou Pro-A : financer une formation en alternance
Vous pensiez que l’alternance était réservée aux plus jeunes ? Détrompez-vous ! En tant que salarié, vous avez tout à fait la possibilité de suivre une formation en alternance. Ceci afin d’obtenir une certification ou encore de valider des acquis. La promotion par l’alternance ou Pro-A vous permet, en effet, de vous reconvertir au sein même de votre entreprise ou d’accéder à une évolution professionnelle. Attention toutefois, ce dispositif n’est pas accessible à tout le monde. Vous y aurez droit, par exemple, si vous êtes peu qualifié, donc que vous avez un diplôme inférieur à la licence (bac +3). Et les conditions ne s’arrêtent pas là puisque vous devrez également être en CDI, etc.
Mais c’est une chance formidable d’être encadré par un autre salarié de l’entreprise qui deviendra votre tuteur. Vous apprendrez beaucoup tout en étant accompagné en interne. Pour financer une formation en alternance, vous devrez, bien entendu, avoir l’accord de votre employeur. Vous ne savez pas par quoi commencer et comment procéder ? Notre guide devrait vous apporter toutes les réponses à vos questions. Vous saurez ainsi :
- Si vous faites partie des publics éligibles ;
- À quelles formations vous aurez droit ;
- Combien de temps durera votre formation ;
- Comment faire pour la mobiliser ;
- Quelle rémunération pouvez-vous percevoir pendant la formation et comment cela se passe sur le plan protection sociale.
Vous en apprendrez également davantage sur le tutorat, un élément déterminant de votre parcours.
Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : pour les salariés en cours de licenciement économique
Un licenciement économique s’annonce dans votre entreprise et vous faites partie des effectifs ciblés ? Pas de panique. C’est peut-être même une opportunité pour vous de rebondir sur un nouveau poste. Si, comme de nombreuses personnes pendant la crise, vous étiez en quête de sens dans votre emploi actuel, le contrat de sécurisation professionnelle peut vous être d’une grande utilité. Grâce à lui, vous pourrez financer une formation et bénéficier d’un accompagnement pour vous permettre un retour accéléré vers l’emploi.
Bon à savoir : le CSP est une obligation pour toute entreprise de moins de 1 000 salariés ayant engagé une procédure de licenciement économique ou celle de plus de 1 000 salariés en redressement ou en liquidation judiciaire. C’est donc uniquement en fonction de ces modalités que vous pourrez y prétendre. De votre côté, vous devrez également remplir les conditions d’obtention de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE). Celles-ci sont détaillées dans notre guide, tout comme :
- La procédure d’adhésion au CSP ;
- L’accompagnement prévu pour les bénéficiaires ;
- Les modalités d’indemnisation ;
- La durée d’un contrat de sécurisation professionnelle ;
- Les obligations des salariés éligibles.
Le congé de reclassement : pour les salariés ne pouvant pas bénéficier du CSP
Si votre entreprise ne peut recourir au CSP, mais est engagée dans une procédure de licenciement économique, elle peut vous proposer un congé de reclassement. Elle devra, pour cela, avoir au minimum 1 000 salariés. Là encore, vous pourrez accéder à des actions de formation et à un accompagnement vous permettant de rapidement retrouver un emploi. Mais alors quelles différences et comment faire pour faire financer sa formation grâce au congé de reclassement ? Suivez le guide, il vous apprendra :
- Les conditions à respecter pour en bénéficier ;
- La procédure ;
- Les modalités si vous acceptez le congé de reclassement ;
- Combien de temps durera votre congé de reclassement ;
- Quelle sera votre rémunération pendant votre formation.
Le saviez-vous ? Certains dispositifs sont cumulables !
Une bonne chose à savoir, lorsqu’on étudie ces différents dispositifs de financement de la formation, c’est que ces derniers peuvent parfois se cumuler. Le CPF sera, par exemple, très souvent insuffisant à couvrir l’intégralité des frais de votre formation. Vous pouvez dans ce cas, compléter la somme par vos propres moyens ou demander un abondement de votre employeur (co-financement) grâce au plan de développement des compétences. La Pro-A ou reconversion par l’alternance est également cumulable avec votre CPF. Voilà de quoi vous rassurer pour l’avenir. Pensez à lire notre article « Mon CPF ne couvre pas les frais de ma formation, que faire ? » pour en savoir plus.
Pour conclure : les dispositifs destinés à financer la formation ne manquent pas, à vous de choisir !
Grâce à cet article et à la lecture complémentaire de notre guide, vous savez désormais qu’il existe plusieurs possibilités de financer sa formation. Il faut avant tout bien se renseigner. Si vous avez un autre statut que celui de salarié, vous trouverez toutes les réponses à vos interrogations sur le sujet dans ce même ouvrage. Alors lancez-vous et, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous apporter notre aide en direct.