Facebook prévoit de fournir aux annonceurs des rapports de placement de leur campagne et a répertorié 9 catégories de contenu inéligibles à la diffusion de leurs annonces.

Facebook associe de plus en plus les annonces des marques au contenu d’autres, y compris les articles instantanés et les vidéos. Cela laisse les annonceurs se demander où leurs annonces apparaissent et à se méfier des supports accueillant leurs contenus.

Pour répondre à cette inquiétude, Facebook a donc décidé d’être de plus en plus transparent avec les marques sur l’apparence de leurs annonces et adopte une ligne de conduite plus sévère sur le contenu qui peut contenir ces annonces.

Rapports de placement avant et après la campagne

Quelques mois après que Facebook ait annoncé qu’il prévoyait de dire aux annonceurs quels sites d’éditeurs, applications mobiles et vidéos peuvent présenter leurs publicités, le réseau social lancera officiellement ces rapports de placement pour les publicités diffusées sur son réseau publicitaire Audience Network pour les sites tiers ainsi que pour les annonces apparaissant dans des vidéos et des articles instantanés sur Facebook.

La société a également déclaré qu’elle avait l’intention de fournir aux annonceurs un rapport de placement après la campagne qui énumère les sites, les applications, les articles instantanés et les vidéos sur lesquels leurs annonces sont apparues.

Ces rapports de placement sont essentiels pour les annonceurs concernés car leurs annonces pourraient apparaître à côté de contenus controversés. Et c’est justement ce que reprocher les gros annonceurs tels que le GroupM de WPP et DigitasLBi de Publicis Groupe, déplorant un manque de contrôle et de transparence dans le placement des publicités depuis l’inventaire du réseau Audience de Facebook.

Source : Audience Network de Facebook

Source : Audience Network de Facebook

Audit de mesure et certification antifraude

En ce sens, il était donc important de réconforter les annonceurs en leur garantissant qu’ils obtiennent ce pour quoi ils ont payé.

À cette fin, en février, Facebook a accepté de faire auditer ses mesures publicitaires par Media Rating Council, suite à une série d’erreurs de mesure. Ce mercredi, Facebook a fourni une mise à jour de son audit. La société et le MRC ont alors fixé un échéancier de 18 mois pour que l’entreprise d’audit indépendante vérifie et accrédite les comptes d’impression public mesurés par Facebook, les mesures de visualisation d’annonces suivies par des entreprises tierces comme Moat et Integral Ad Science et des vues vidéo de deux secondes pour les annonces achetées à partir de Facebook sur la base de cette métrique.
Le calendrier de 18 mois commence dès maintenant affirme le porte-parole de Facebook, ce qui signifie qu’il devrait être achevé d’ici mars 2019.

Facebook a également déclaré qu’il était en train de rejoindre le programme « Certified Against Fraud » ou « Certifié contre la fraude » du groupe Trustworthy Accountability Group (TAG). Formé par l’Association américaine des agences de publicité (4As), l’Association of National Advertisers (ANA) et le Bureau interactif de la publicité (IAB), TAG a lancé le programme « Certified Against Fraud » en décembre 2016 pour reconnaître les entreprises, telles que Google, GroupM, Moat et DoubleVerify, qui répondaient à ses normes anti-fraude.

Interdire certains contenus comme supports aux publicités

Pour rassurer davantage les annonceurs, Facebook a commencé à interdire certains types de contenu qui ne pourront plus porter des annonces achetées via Facebook. Les nouvelles normes d’éligibilité de la société s’appuient sur la politique qui s’applique déjà aux éditeurs dans le réseau publicitaire de Facebook et s’étendent aux créateurs et aux éditeurs individuels produisant des vidéos en direct et à la demande diffusées sur Facebook et admissibles à des publicités intermédiaires ainsi que des articles instantanés et les publications organiques étiquetés comme un contenu de marque.

Comme YouTube le fait, Facebook supprime les publicités provenant de contenus en violation de ses normes et notifie le créateur ou l’éditeur correspondant, qui pourra faire appel de la décision de Facebook.

Cependant, l’application de ses normes d’éligibilité à la monétisation en fonction du contenu de marque n’est pas encore bien déterminée. Puisque ce sont des publications produites par un éditeur pour une marque et payées par la marque en dehors de Facebook, Facebook n’a pas besoin d’être impliqué dans l’arrangement financier entre éditeur et marque. Mais ces publications utilisent le système de tag de Facebook pour être étiquetées comme contenus de marque et peuvent être promues par une marque comme une publicité sur Facebook ; Il est donc possible que Facebook puisse respecter ses normes en réduisant la portée organique de ces publications ou en les disqualifiant le contenu alors sous forme d’annonce. Le porte-parole de Facebook n’a pas immédiatement su dire comment la société appliquera ses normes sur ces publications.

Facebook a répertorié neuf catégories de contenus sur lesquels les créateurs et les éditeurs ne seront pas autorisés à générer des revenus. Ces catégories sont listées ci-dessous avec la description de Facebook pour chacune d’entre-elles :

Détournement de personnages pour enfant : « Contenu qui représente des personnages de divertissement familial s’engageant dans des comportements violents, sexuels ou autrement inappropriés, y compris des vidéos positionnées de façon comique ou satirique. Par exemple, les situations où les personnages subissent des blessures graves, impliquent des actes vils ou choquants ou impliquent des comportements tels que le tabagisme ou la consommation d’alcool. »

Tragédie et conflit : « Le contenu qui se concentre sur les tragédies, du monde réel y compris, mais sans se limiter, les représentations de la mort, des accidents, des blessures physiques, même si l’intention est de promouvoir la sensibilisation ou l’éducation. Par exemple, des situations comme les catastrophes naturelles, la criminalité, l’automutilation, les conditions médicales et les maladies en stade terminal. »

Questions sociales qui font débat : « Le contenu qui est incendiaire, dégradant, qui dénigre les personnes, les groupes ou les causes n’est pas admissible aux publicités. Le contenu qui présente ou favorise les attaques contre des personnes ou des groupes n’est généralement pas admissible aux annonces, même dans un contexte d’informations ou de sensibilisation. »

Contenu violent : « Contenu qui représente des menaces ou des actes de violence contre les personnes ou les animaux, où il s’agit du point focal et qui ne se présente pas un contexte supplémentaire. Les exemples incluent des contenus contenant des combats, des coups portés aux animaux ou aux personnes, ou une violence excessive au cours d’un jeu vidéo. »

Contenu pour adultes : « Contenu où le point focal est la nudité ou le contenu pour adultes, y compris les représentations de personnes dans des positions explicites ou suggestives, ou des activités excessivement suggestives ou sexuellement provocantes. »

Activité prohibée : « Contenu qui représente, constitue, facilite ou favorise la vente ou l’utilisation de produits, de services ou d’activités prohibées ou illicites. Les exemples comprennent le contenu qui comporte une activité criminelle coordonnée, une consommation de drogue ou un vandalisme. »

Contenu explicite : « Contenu qui représente des images excessives, du sang, des plaies ouvertes, des fluides corporels, des chirurgies, des procédures médicales ou gores qui sont destinés à choquer ou à effrayer. »

Drogues ou consommation d’alcool : « Contenu dépeignant ou favorisant la consommation excessive d’alcool, de tabagisme ou de consommation de drogues. »

Langage inapproprié : « Le contenu ne doit pas contenir l’utilisation excessive d’une langue dérogatoire, y compris un langage destiné à offenser ou à insulter des groupes particuliers de personnes. »

 

Source : https://marketingland.com

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