Le saviez-vous ? Google vient à nouveau de mettre à jour son algorithme SpamBrain, via la Google Spam Update de juin 2024. Annoncée le 20 juin, son déploiement a été finalisé vers le 27 juin. Au grand dam de nombreux sites, qui ont chuté dans les résultats de recherche ! Les principales cibles de cette update ? De nombreuses techniques de Black Hat Seo et les contenus à faible valeur ajoutée produits par les IA ! Nous vous expliquons l’essentiel à savoir à leur sujet pour vous aider à éviter les foudres de Google…
La Google Spam Update de juin 2024 renforce l’efficacité de SpamBrain
Tout comme les précédentes Spam Updates, la mise à jour de juin 2024 impacte directement l’algorithme de SpamBrain. Boosté à l’IA, cet outil de lutte anti-spam ne cesse d’être amélioré depuis son adoption par Google en 2018.
Bien entendu, Google évite de révéler en détail le fonctionnement de son algorithme. Mais nous savons tout de même quels sont les principaux comportements ciblés par cette nouvelle Google Spam Update. Parmi elles figurent surtout des techniques relevant du Black Hat Seo. A comprendre : des techniques visant à « tromper » l’algorithme de Google, pour lui faire croire qu’un site web est LE meilleur résultat à afficher pour certaines requêtes.
Le contenu généré automatiquement par l’IA sera sanctionné
Les contenus produits « en masse » par ChatGPT et les autres IA génératives sont dans la ligne de mire de la Google Spam Update de juin 2024. Ce qui n’a rien de surprenant, le géant des moteurs de recherche souhaitant plutôt mettre en avant des contenus uniques à haute valeur ajoutée pour satisfaire les internautes.
Un type de contenu que les IA génératives sont bien en peine de produire à l’heure actuelle. En effet :
- même si elles sont censées produire des contenus « uniques » on observe que, pour le même sujet, une grande partie du texte est similaire d’un article à l’autre dans la réalité. D’ailleurs, c’est grâce à ça que de nombreux professeurs se sont rendus compte que leurs élèves « déléguaient » la rédaction de leurs devoirs à ChatGPT à l’Université ;
- elles laissent également passer beaucoup d’erreurs. Et nous ne parlons pas seulement de fautes d’orthographe ! Elles peuvent aussi très bien attribuer la création d’une œuvre au mauvais auteur par exemple. Ou certifier qu’un artiste est mort alors qu’il est bel et bien vivant ;
- elles ne peuvent pas non plus créer de « contenus frais ». Simplement combiner, reformuler et synthétiser des contenus déjà existants sur la Toile !
Rien d’étonnant, donc, à ce que Google pénalise les sites utilisant ces IA pour alimenter leurs pages… Est-ce à dire qu’il faut totalement tirer une croix sur les IA génératives ? Pas forcément : il suffit de les exploiter différemment !
Comment utiliser ChatGPT et les autres IA génératives sans contrarier Google ?
Soyons clairs : demander à ChatGPT de rédiger X articles avant de les copier/coller sur votre site ou votre blog d’entreprise, c’est la pénalité assurée si SpamBrain vous repère. Mais les IA génératives n’en restent pas moins des outils puissants, qui peuvent vous faire gagner beaucoup de temps !
Par exemple, vous pouvez très bien demander à ChatGPT de :
- vous suggérer des idées d’articles pertinents, en accord avec votre secteur d’activité et votre public cible ;
- vous suggérer également les mots-clés à travailler ;
- faire le plan de l’article pour vous, etc.
Bref : l’idée n’est pas de lui déléguer tout le travail d’écriture mais de l’utiliser plutôt comme une aide pour créer plus rapidement vos propres contenus. Au besoin, vous pouvez également lui demander de rédiger quelques paragraphes. Mais dans ce cas, il faudra :
- vérifier soigneusement ce que l’IA a écrit;
- prendre le temps de les retravailler un minimum, pour gommer l’effet « duplicate content » inhérent aux IA.
Envie d’en savoir plus sur les manières d’exploiter les nouvelles IA ? Dans ce cas n’hésitez pas à lire notre article consacré à l’utilisation des IA génératives dans le domaine marketing !
Les redirections trompeuses sont également dans la ligne de mire de la Google Spam Update de juin 2024
Les redirections trompeuses font partie des techniques de Black Hat Seo classiques. Le principe ? Tromper le moteur de recherche en lui présentant un contenu différent de celui que voit réellement l’utilisateur. Classiquement, le moteur de recherche indexera la page d’origine alors que les internautes seront redirigés vers un contenu n’ayant rien à voir avec ce qu’ils recherchaient à la base. Un internaute peut ainsi cliquer sur une page censée vanter les mérites des énergies renouvelables par exemple et être redirigé vers une page présentant une nouvelle paire de baskets…
Normal que cela ne plaise pas à Google : cela nuit à l’expérience des internautes et, par extension, à sa réputation en tant que moteur de recherche. C’est pourquoi il lutte contre les redirections trompeuses depuis déjà plusieurs années. La Google Spam Update de juin 2024 devrait aider SpamBrain à encore mieux les repérer…
Mise en garde : vous pouvez avoir des redirections trompeuses sur votre site sans le savoir
Mauvaise nouvelle : les visiteurs de votre site peuvent être redirigés vers d’autres pages sans que vous soyez au courant. Cela peut être dû à :
- un script ou un autre élément installé pour afficher des annonces sur votre site par exemple ;
- un acte de piratage.
Bon à savoir également : pour que les webmasters ne s’aperçoivent de rien le plus longtemps possible, la redirection n’est souvent effective que sur mobile. Concrètement, cela signifie que les internautes atterriront effectivement sur vos pages depuis leur ordinateur mais que les mobinautes seront redirigés vers d’autres pages. Vous pouvez donc détecter la présence de redirections trompeuses en :
- tentant vous-même de vous rendre sur vos pages via le moteur de recherche Google sur mobile ;
- gardant un œil sur les données analytiques de votre site. Si les mobinautes passent brusquement beaucoup moins de temps qu’auparavant sur vos pages, cela peut éventuellement être dû à une redirection trompeuse par exemple ;
- gardant également un œil sur les avis et commentaires de vos visiteurs. Certains d’entre eux peuvent se plaindre d’avoir atterri sur de mauvaises pages…
Quoi qu’il en soit, restez toujours vigilant(e) ! Il en va du bien-être de vos visiteurs comme de votre référencement. En effet, l’algorithme de Google ne semble pas encore faire de grande différence entre les directions trompeuses placées volontairement par les propriétaires des sites et les actes de piratage…
Google va également mieux repérer les liens payants et manipulateurs
Obtenir des liens vers son site de manière artificielle ou contraire à l’éthique : voilà encore une technique de Black Hat SEO que Google a en horreur. Concrètement, cela consiste à essayer de faire croire au moteur de recherche que votre site est une « référence dans son domaine« . La preuve : de nombreux autres sites renvoient les internautes vers vos pages… Sauf que ces liens ne rendent pas réellement compte des qualités de votre site car :
- ils ont été placés « de force » dans des commentaires laissés sur des blogs ou des forums par exemple ;
- il s’agit tout simplement de liens payants. Chose que Google pardonne rarement SAUF si vous précisez clairement qu’il s’agit de liens payants/sponsorisés pour ne pas tromper les internautes… Et le moteur de recherche, par la même occasion ;
- ils proviennent d’une campagne d’échanges de liens avec d’autres sites ;
- ils ont été créés et placés automatiquement sur le Net par divers logiciels, etc.
Bref : ils n’ont vraiment rien à voir avec les backlinks « vertueux », créés spontanément par des personnes qui apprécient sincèrement votre contenu. C’est pourquoi Google les traque sans pitié. Et il a déjà prévenu que la sanction serait sans appel…
« Lorsque nos systèmes suppriment les effets éventuels des liens contenant du spam, tout avantage au classement qu’ils ont pu générer précédemment pour votre site est perdu. Les éventuels gains de classement générés par ces liens ne pourront pas être récupérés »
Source : Google
Précision utile sur les backlinks
Même si vous jouez franc jeux avec le moteur de recherche, vous pouvez tout de même avoir quelques mauvais backlinks. A comprendre : des liens sur des sites à faible trafic, affichant un score d’autorité de domaine (DA) assez bas, etc. Ce qui n’est pas très grave en réalité !
En effet, Google a parfaitement conscience que d’autres sites peuvent vous citer et pointer vers vos pages sans demander votre autorisation. Son algorithme ne fera donc pas grand cas d’une poignée de backlinks de faible qualité : l’essentiel est que vous ne cherchiez pas ouvertement à le tromper et que vous ayez majoritairement des backlinks de bonne qualité.
Cela étant dit, vous avez le droit de demander à ce qu’un lien vers votre site soit supprimé, si vous estimez qu’il est préjudiciable à votre référencement. N’hésitez donc pas à vérifier régulièrement la qualité de vos backlinks ! Vous trouverez plusieurs outils à cet effet, comme le vérificateur de backlinks de ahrefs par exemple.
D’autres techniques de Black Hat SEO à bannir de toute urgence de votre site
La Google Spam Update de juin 2024 n’est qu’une nouvelle étape dans la lutte de Google contre le Black Hat SEO. En effet, elle fait suite à d’autres mises à jour, visant toutes à mieux identifier ces techniques de référencement frauduleuses !
L’update de Mars 2024, notamment, renforçait déjà les mesures contre :
- l’achat de noms de domaine expirés. Une pratique consistant à profiter de la réputation d’un ancien site pour attirer les internautes vers un contenu de piètre qualité ;
- l’exploitation de la réputation d’un site, en produisant des pages tierces sans l’implication ou la supervision de l’hôte, n’ayant rien à voir avec le sujet du site (exemple concret : créer une page vantant les mérites d’un casino en ligne sur un site réputé du secteur médical).
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg car il existe encore de nombreuses autres techniques Black Hat SEO à bannir de votre site. Dont :
- le keyword stuffing, qui consiste littéralement à « bourrer de mots-clés » le contenu et les métadonnées d’une page web ;
- la dissimulation de mots-clés ou d’url, en les écrivant dans la même couleur que le fond de le page par exemple. Ils sont ainsi invisibles aux yeux des visiteurs tout en restant perceptibles par le moteur de recherche. En somme, cela permet de préserver l’expérience utilisateur tout en exploitant les failles de l’algorithme de Google. Cela peut sembler tentant mais vous êtes prévenu(e) : quand Google s’en aperçoit, la sanction est sévère ;
- la création de pages « satellites » à faible valeur ajoutée, servant uniquement à positionner le site sur certains mots-clés et à rediriger les internautes vers d’autres pages, etc.
Pour en savoir plus, nous vous conseillons de lire les règles concernant le spam sur le moteur de recherche, présentées en détail sur le site Google Search Central.
Que faire si votre site chute dans le classement après la Google Spam Update de juin 2024 ?
Première chose à faire : réaliser un audit SEO pour identifier ce qui pénalise votre site. Reste ensuite à améliorer la qualité de votre contenu au plus vite, en suivant les bonnes pratiques SEO !
Plus facile à dire qu’à faire ? Certes. Mais au besoin, vous pouvez faire appel à des freelances ou des agences SEO pour vous aider. Vous pouvez également envisager de suivre une formation, pour optimiser vos compétences en « Search Engine Optimization ». De nos jours, il en existe pour les tous les niveaux !
Cette formation en référencement naturel vous permettra de maîtriser les grandes bases du SEO par exemple.
Mais vous pouvez aussi suivre le cursus SEO et rédaction web afin de maîtriser toutes les bonnes pratiques nécessaires pour améliorer le positionnement de votre site sur Google.
Libre à vous de choisir en fonction de vos besoins ! Mais quelle que soit votre décision, sachez également que vous pouvez :
- facilement trouver des formations SEO en ligne. Ce qui est très pratique si vous ne voulez pas perdre de temps ! En effet, il n’y a pas vraiment de « date de rentrée » pour les formations e-learning. Vous pouvez les intégrer à n’importe quel moment de l’année ;
- faire appel à différents dispositifs de financement (ex : CPF, AIF, plan de développement de compétences) pour couvrir vos frais pédagogiques. Y compris pour une formation en ligne !
Pour en savoir plus, téléchargez gratuitement notre guide des dispositifs de financement.
N’hésitez pas également à poser vos questions à nos conseillers si besoin. Ils vous renseigneront volontiers sur les formations en ligne et les manières de les financer !
