Le saviez-vous ? Les nouveautés search marketing 2024 risquent fort d’impacter votre business. Nous pensons en particulier à la mise à jour Google SGE (Search Generative Experience) et à la fin des cookies tiers… Intéressé(e) ? Nous vous expliquons l’essentiel à savoir pour bien affronter ces nouveautés !
La fin des cookiers tiers sur Google change la face du search marketing en 2024
Annoncée depuis plusieurs années et maintes fois repoussée, la « mise à mort » des cookies tiers a enfin commencé. En effet, les cookies tiers ont déjà été supprimés pour 1% des internautes surfant sur Google. Certes, 1% cela paraît peu…
Mais dans les faits, cela représente déjà plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde ! Choisis au hasard, ces « heureux élus » constituent donc déjà un précieux échantillon pour tester le nouveau système publicitaire mis en place par Google en conditions réelles… Jusqu’à ce que les cookies tiers soient définitivement supprimés pour tout le monde à la fin de l’année 2024.
Les cookies tiers sont morts, vive Topics !
Pour rappel, les cookies tiers sont des petits fichiers, permettant, entre autres choses, de :
- « suivre » un internaute de site en site lorsqu’il surfe sur le web ;
- collecter des informations concrètes sur lui durant ses visites OU éventuellement déduire des informations sur lui (ex : tranche d’âge, habitudes de consommation) en fonction des sites qu’il visite.
Autant dire qu’ils étaient très utiles au ciblage publicitaire… Utiles mais pas indispensables !
En effet, Google propose une nouvelle solution pour remplacer ces cookies tiers si pratiques – mais si peu respectueux de la vie privée des gens – à travers sa Privacy Sandbox. A savoir : Topics !
En pratique, Topics est une API (« Application Programming Interface » ou « Interface de Programmation d’Application »). A comprendre : une interface de programmation qui permet à deux logiciels d’échanger des données dans les limites de ce que l’API autorise. Elle devrait notamment garantir un bien meilleur respect de la vie privée que FLoC(Federated Learning of Cohorts), la première alternative aux cookies tiers très controversée de Google…
« Les API offrent de nombreuses possibilités, comme la portabilité des données, la mise en place de campagnes de courriels publicitaires, des programmes d’affiliation, l’intégration de fonctionnalités d’un site sur un autre ou l’open data. Elles peuvent être gratuites ou payantes. »
Source : définition de la CNIL
Focus sur le fonctionnement de Topics
L’API Topics fonctionne de la manière suivante :
- pour commencer, le navigateur identifie 3 thèmes (topics), censés représenter les principaux centres d’intérêt de l’utilisateur (ex. : voyage, littérature, musique rock) en fonction de son historique de navigation hebdomadaire ;
- ces thèmes sont seulement conservés en mémoire 3 semaines avant d’être supprimés et remplacés par d’autres ;
- lorsque l’internaute visite un site participant au programme, Topics lui transmet les 3 thèmes, ainsi qu’à ses annonceurs partenaires ;
- bien entendu, les thèmes sont sélectionnés rigoureusement et n’incluent aucune donnée sensible, telle que l’appartenance ethnique ou l’orientation sexuelle de l’utilisateur par exemple.
L’une des grandes forces de ce nouveau système, c’est que le processus se déroule intégralement sur l’appareil de l’internaute. Les données ne transitent par aucun serveur externe ! Ce qui permet à Google d’affirmer que la confidentialité des données est garantie au maximum.
« Topics permet aux annonceurs de montrer des publicités pertinentes aux internautes en fonction de leur historique de navigation, sans pour autant révéler à des tiers, ni même à Google, les différents sites qu’ils ont visités. »
Source : Google
Pour couronner le tout, les internautes peuvent voir facilement les thèmes auxquels ils sont associés… Et supprimer d’un simple clic ceux qu’ils ne veulent pas partager. Ils ont même la possibilité de désactiver totalement cette nouvelle fonctionnalité s’ils le souhaitent.
Topics : bonne ou mauvaise idée ?
Force est de constater qu’avec l’API Topics, les internautes vont bien mieux comprendre les données qu’ils partagent avec les annonceurs. De plus, ils gardent la mainmise sur leurs données car ils peuvent supprimer celles qui les dérangent à tout moment. Voire même bloquer totalement le fonctionnement de l’API !
Sur le plan de la protection des données personnelles et du respect de la vie privée, l’API Topics se montre donc bien plus transparente et efficace que les cookies tiers.
Mais on ne va pas se mentir : le ciblage publicitaire sera sans doute moins fin qu’avec ces fameux cookies. Ce qui n’est pas forcément une nouvelle très réjouissante pour votre business car qui dit « ciblage publicitaire précis » dit aussi « plus de ventes et meilleur ROI des campagnes publicitaires ».
Est-ce à dire que cette grande nouveauté 2024 va irrémédiablement tirer votre stratégie search marketing par le bas ? Pas forcément ! En effet, vous pouvez utiliser d’autres techniques en complément pour obtenir des données plus précises…
Les autres méthodes de collecte de données à ajouter à votre stratégie search marketing en 2024
Avec la fin annoncée des cookies tiers, de nombreuses entreprises ont déjà recentré leur stratégie autour des first-party data et des zero-party data.
Pour rappel, les first-party data regroupent notamment toutes les données comportementales que vous pouvez récupérer via votre site, vos réseaux sociaux ou votre application mobile (ex. : quelles pages de votre site l’internaute a-t-il visitées, quels sont les produits qu’il a mis dans son panier, etc.). Vous pouvez déjà en déduire pas mal de choses mais les données les plus intéressantes sont sans aucun doute les zero party-data.
A comprendre : toutes les informations personnelles que vos clients vous confient volontairement, classiquement via un sondage (ex. : ont-ils l’intention d’acheter une nouvelle voiture dans les prochains mois, combien ont-ils d’enfants, combien de voyages font-ils par an, etc.). Ultraprécises, elles ont aussi l’avantage d’être fiables dans la grande majorité des cas.
Reste cependant à convaincre vos clients de vous les confier… Chose qui n’est pas si difficile qu’on pourrait le craindre ! En effet, même si les consommateurs sont nettement plus exigeants sur la sécurité de leurs données que par le passé, beaucoup d’entre eux acceptent encore volontiers de les confier si vous leur :
- expliquez que les données récoltées vous aideront à optimiser leur expérience et à leur proposer des produits/services parfaitement adaptés à leurs besoins ;
- offrez aussi quelque chose en échange (ex. : bon de réduction, offre exclusive, etc.).
Bref : nous vous encourageons à collecter et exploiter également ce type de données, en complément de Topics. Pour en savoir plus à leur sujet, n’hésitez pas à consulter notre article consacré aux first-party et zero-party data !
Google SGE va-t-elle déclencher un tsunami dans l’univers du search marketing en 2024 ?
Tsunami. Le terme n’est pas trop fort de l’avis de nombreux spécialistes SEO et d’éditeurs de site, qui guettent l’arrivée de la mise à jour Google SGE d’un œil inquiet.
Mais qu’est-ce que Google SGE exactement ? Tout simplement la réponse de Google au ChatGPT d’OpenAI et à l’IA de Bing, qui ont osé le défier sur SON terrain, lui qui est depuis longtemps la star incontestée des moteurs de recherches.
Ayant peu apprécié de voir les internautes passer par les IA conversationnelles pour obtenir des réponses à leurs questions, Google contre-attaque donc avec son propre moteur de recherche basé sur l’intelligence artificielle.
En pleine expansion, Google SGE est déjà déployée dans plus de 120 pays, dont les Etats-Unis, l’Indonésie, la Corée du Sud, le Brésil et le Kenya par exemple. Elle est également disponible dans 5 langues ! A savoir l’anglais, l’espagnol, le portugais, le coréen et l’indonésien.
Si sa date de lancement en France et dans le reste de l’Europe n’a pas encore été clairement annoncée, la mise à jour est attendue pour cette année. Mieux vaut donc vous y préparer !
Comment fonctionne Google SGE exactement ?
Avec cette mise à jour, à chaque fois qu’un internaute tapera une requête, Google lui répondra en langage naturel grâce à son IA, qui résumera les données les plus pertinentes qu’elle trouvera sur le Net. En pratique, les réponses s’afficheront dans une box assez imposante, stratégiquement placée entre les résultats sponsorisés (SEA) et les résultats naturels (SEO).
Google affichera également les sites sur lesquels il s’est basé pour répondre, pour que les internautes puissent cliquer dessus pour vérifier ses sources ou obtenir des précisions. Mais ce n’est pas tout, car il :
- proposera aussi d’autres questions à l’internaute pour approfondir sa recherche ;
- lui donnera la possibilité de taper lui-même sa prochaine question s’il veut partir dans une direction particulière ;
- pourra aussi pousser des produits pertinents en avant, grâce à son lien avec Google shopping, etc.
Vous pouvez voir la mise à jour « en action » dans la vidéo de présentation de Google SGE si vous le souhaitez. A première vue, elle ne présente que des avantages pour les utilisateurs. Même si on peut s’attendre à quelques « bugs » ponctuels, comme avec les autres IA. En revanche, rien ne dit qu’elle sera avantageuse pour les éditeurs de site…
Quels sont les principaux risque de Google SGE ?
Premier risque, et non des moindres : de nombreux internautes se contenteront sans doute de la réponse synthétisée par l’IA. Ils ne cliqueront donc pas forcément sur les sites mis en avant dans la box… Sauf s’ils ont vraiment envie de vérifier les sources de l’IA ou qu’ils ont besoin d’approfondir le sujet, bien entendu.
Cela étant dit, ils sont tout de même plus susceptibles de recevoir des visites que les sites qui s’afficheront en-dessous de la box, dans les résultats de recherche naturel. Ne serait-ce que parce qu’ils seront présentés comme des sources fiables par Google.
Cela pourrait donc se traduire par une perte de trafic pour les sites « seulement » classés dans les résultats de recherche. Or, une chute de trafic va malheureusement de pair avec une diminution des ventes en ligne. Autant dire que de nombreuses entreprises pourraient pâtir de cette nouveauté !
Le risque serait particulièrement important pour celles qui génèrent la plus grande part de leur trafic naturel grâce aux guides d’achat, d’après certains spécialistes.
« Les guides d’achat pourraient perdre 80% de leurs audiences à cause de Google SGE »
Source : Clément Grandjean, VP du Collectif pour les acteurs du marketing digital (CPA),
dans une interview pour JDN.
Autre problème : la box prend beaucoup de place en haut de la première page de résultats. Moins de sites pourront donc apparaître sur celle-ci. Cela signifie que la concurrence va encore se durcir pour briguer les premières places.
En résumé : cela va devenir plus difficile d’apparaître dans les top résultats. Et en plus, les internautes cliqueront moins souvent sur les sites, pour peu que l’IA leur ai déjà donné la réponse qu’ils recherchaient.
Search marketing : comment limiter les risques liés à Google SGE en 2024
Première chose à faire : diversifier vos sources de trafic ! E-mail marketing, réseaux sociaux, référencement local… Il existe bien des manières d’attirer les visiteurs sur votre site alors ne soyez pas complètement dépendant de Google !
Nous vous recommandons également :
- de produire des contenus de haute qualité car c’est surtout sur eux que Google SGE devrait s’appuyer. N’hésitez donc pas à traiter vos sujets en profondeur. Pensez également aux mots-clés de longue traine pour envoyer les « bons signaux » à Google ;
- d’améliorer votre Domain Authority (DA). En effet, Google SGE va probablement privilégier ces sites. C’est pourquoi vous avez tout intérêt à augmenter l’autorité de domaine de votre site. Pour cela pensez notamment aux campagnes de relations publiques (RP). Essayez également d’optimiser vos backlinks.
Last but not least : restez en veille ! Plus vous en apprendrez sur cette mise à jour et ses évolutions, mieux vous pourrez adapter votre stratégie.
Que penser de l’actu search marketing 2024 au final ?
En résumé, la fin des cookies tiers et l’arrivée de Google SGE vont entraîner de grands bouleversements. Mais vous pouvez adapter votre stratégie dès maintenant pour mieux les affronter !
Au besoin, vous pouvez même suivre une formation si vous craignez d’avoir encore des lacunes sur certains points. Pas besoin de patienter pour ça ! Il suffit de choisir une formation en ligne : contrairement à une formation présentielle, vous pouvez la débuter sans attendre. Reste seulement à la financer !
CPF (Compte Personnel de Formation), plan de développement des compétences, FNE-formation, aides régionales… Heureusement ce ne sont pas les dispositifs de financement qui manquent ! Vous pouvez même cumuler plusieurs d’entre eux. Le tout est de savoir lesquels choisir en fonction de votre situation. Nous vous invitons à télécharger gratuitement notre guide des dispositifs de financement pour y voir plus clair !
Quant aux formations en elles-mêmes, vous n’avez là aussi que l’embarras du choix. Pensez par exemple à une formation Google Analytics pour bien analyser les forces et les faiblesses de votre site internet. C’est la première étape pour l’optimiser pour l’algorithme de Google !
Une formation poussée en SEO et rédaction Web vous donnerait également toutes les clés pour améliorer votre référencement naturel.
Mais ce ne sont que quelques exemples. Contactez nos conseillers si vous hésitez sur la formation à suivre ou si vous avez besoin d’aide pour activer les bons dispositifs de financement !