Que vous soyez salarié, demandeur d’emploi ou indépendant il existe de nombreuses bonnes raisons de monter en compétences et autant de solutions pour atteindre vos objectifs, grâce à la diversification des formats de formation et aux aides financières existantes… Intéressé(e) ? On vous explique pourquoi et comment monter en compétences dans notre article !
Pourquoi monter en compétences ?
Développer de nouvelles compétences requiert toujours un minimum d’effort, de temps et de persévérance. Il est donc hors de question de vous investir dans une formation « au hasard » : vous devez tout d’abord faire le point sur vos envies d’évolution professionnelle et sur vos besoins (à comprendre : les capacités que vous devrez acquérir). En un mot comme en cent : vous devez vous fixer des objectifs précis AVANT de chercher une solution pour optimiser vos compétences professionnelles…
Quel est l’intérêt d’acquérir de nouvelles compétences pour les salarié(e)s ?
En premier lieu, retenez que le développement des compétences fait partie des droits des salarié(e)s : en effet, quelle que soit votre profession, votre employeur est tenu de vous proposer diverses actions de formation dans le cadre du plan de développement des compétences (nouveau nom du plan de formation depuis le 1er janvier 2019).
Cela étant dit, vous avez le droit de demander vous-même une formation à votre employeur mais, selon les circonstances, il n’est pas toujours obligé d’accepter votre requête : au besoin, sachez qu’il existe aussi des solutions pour vous former sans son accord.
En pratique, en tant que salarié(e), vous pouvez surtout envisager d’acquérir de nouvelles compétences pour :
- optimiser votre efficacité à votre poste actuel. Gardez à l’esprit que la plupart des métiers évoluent très vite depuis l’avènement de l’ère digitale : pour rester performant(e), vous devez régulièrement mettre à jour vos connaissances et développer de nouveaux skills ;
- obtenir un poste avec de plus grandes responsabilités (évolution verticale) et mieux rémunéré ;
- rejoindre un autre service (évolution horizontale) ;
- être enfin embauché(e) en CDI. Pensez-y sérieusement si vous en avez assez d’enchaîner les CDD de courtes durées et les missions d’intérimaire : un meilleur diplôme ou une certification de qualification professionnelle reconnue peut vraiment vous aider à trouver un emploi stable ;
- changer de métier et/ou de secteur d’activité (reconversion professionnelle) ;
- devenir indépendant en créant ou reprenant une entreprise.
Les principaux objectifs des demandeurs d’emploi
Acquérir de nouvelles compétences via une formation diplômante ou certifiante peut être une excellente façon :
- de retrouver plus facilement un emploi. Par forcément dans le secteur où vous aviez l’habitude d’exercer d’ailleurs : en fonction de vos affinités et de l’état du marché de l’emploi, il peut être plus judicieux d’entamer une reconversion professionnelle ;
- de vous préparer à créer ou reprendre une entreprise.
La montée en compétences est-elle aussi utile pour les indépendant(e)s ?
On a souvent tendance à l’oublier mais les indépendant(e)s ont également intérêt à optimiser leurs compétences, ne serait-ce que pour :
- maintenir leur compétitivité. Là encore nous rappelons qu’à notre époque il faut, à minima, mettre régulièrement à jour vos connaissances en web marketing, communication digitale ou encore en UX-Design pour rester performant(e) et garder l’avantage sur vos concurrents ;
- développer et fidéliser leur clientèle en lui proposant une palette de services plus large.
Bien entendu, vous pouvez aussi envisager une formation si vous souhaitez vous reconvertir dans un autre domaine !
Focus sur la reconversion : les signes qui indiquent qu’il est temps de changer de métier
Prendre le risque de changer de vie n’est pas un choix aisé, surtout si vous avez un emploi stable et bien rémunéré. Pour vous aider à faire le point sur votre vie professionnelle le plus objectivement possible et à prendre les bonnes décisions, voici les principaux signes qui doivent vous pousser à envisager une reconversion professionnelle :
- vous vous ennuyez profondément depuis des mois car vous avez le sentiment d’avoir déjà « tout vu » dans ce métier ;
- vous ne trouvez plus aucun sens à votre travail. Pire même, il vous arrive d’en avoir honte : vous avez l’impression que ce que vous faites n’a aucune utilité concrète (bullshit job) ;
- vous êtes stressé(e) et déprimé(e) à la simple idée de retourner au bureau. Pour être tout à fait honnête, la seule chose qui vous pousse à revenir, c’est votre salaire ;
- vous vous surprenez régulièrement à rêver d’autres professions…
Bon à savoir : il n’est pas toujours nécessaire d’envisager une reconversion « totale ». Parfois, il suffit d’effectuer sa reconversion digitale, en passant du marketing au web marketing par exemple, pour donner un nouveau souffle à sa carrière et avoir enfin de nouveaux défis passionnants à relever !
Pensez au bilan de compétences
Accessibles aussi bien aux salariés qu’aux indépendants et aux demandeurs d’emploi, le bilan de compétences est un outil précieux pour :
- faire le point sur vos compétences, aptitudes et connaissances actuelles ;
- définir plus précisément le métier à viser (ex. : Communication Project Manager, Directeur/Directrice innovation) si vous n’avez encore qu’une très vague idée de ce que vous souhaitez faire ;
- déterminer les compétences que vous devez acquérir pour concrétiser votre projet et les formations les plus adaptées.
A noter : les démarches, conditions d’accès et solutions pour financer ce bilan peuvent différer d’une situation à l’autre. Pour en savoir plus, téléchargez gratuitement notre guide du bilan de compétences !
Les deux grands types de compétences à développer
En fonction de vos objectifs, vous pouvez surtout envisager d’acquérir une ou plusieurs :
- hard skills. En d’autres termes, de développer de nouveaux savoir-faire techniques (ex. : gestion budgétaire, méthodes de référencement naturel) : on parle aussi de « compétences dures » ;
- soft skills (compétences interpersonnelles) pour mieux gérer votre stress, votre temps de travail ou encore parler plus aisément en public par exemple.
Bon à savoir : les soft skills étant de plus en plus recherchées par les recruteurs, beaucoup de formations courtes se focalisent sur elles. De nombreux cycles longs diplômants permettent aussi désormais de développer toutes les hard skills ET les soft skills nécessaires pour exercer le job de vos rêves : pensez à bien étudier le programme de chaque formation avant d’arrêter votre choix.
Quelles solutions pour upgrader vos compétences ?
Il existe de nombreux formats d’apprentissage différents : après avoir bien cerné vos objectifs et vos besoins, vous trouverez beaucoup plus facilement celui qui vous correspond.
« La formation professionnelle est un outil majeur à la disposition de tous les actifs : salariés, indépendants, chefs d’entreprise ou demandeurs d’emploi. » Source : travail-emploi.gouv.
Les formats courts
Si vous souhaitez simplement développer quelques compétences bien ciblées (ex. : gestion du stress, nouvelle technique de responsive web design) pour optimiser votre performance à votre poste, un format d’apprentissage court, s’étalant sur quelques heures ou quelques mois selon les cas, peut suffire. Pensez notamment aux :
- séminaires et webinaires (séminaire en ligne) pour actualiser vos connaissances et échanger votre point de vue avec d’autres professionnels de votre secteur ;
- formations courtes proposées par de nombreux organismes de formation. Centrées sur les hard skills ou les soft skills, elles peuvent se dérouler en présentiel ou à distance selon les cas : les formations en ligne, type MOOC (Massive Open Online Courses) sont particulièrement populaires car elles permettent d’étudier tranquillement chez soi, à son propre rythme.
Bon à savoir : de nombreux MOOC sont totalement gratuits mais on assiste au développement de MOOC débouchant sur une certification payante. La reconnaissance de cette dernière dépend généralement de la réputation de l’organisme : renseignez-vous soigneusement avant de chercher à l’obtenir.
Les formations longues professionnelles
Les cycles de formation longs débouchant sur l’obtention d’un diplôme ou d’un Titre Certifié enregistré au RNCP sont particulièrement recommandés si vous souhaitez :
- évoluer vers un poste à hautes responsabilités et/ou mieux rémunéré ;
- réussir votre reconversion professionnelle ;
- retrouver plus facilement un emploi ;
- créer ou reprendre une entreprise. Dans ce genre de cas, la formation vous permettra non seulement de développer toutes les compétences nécessaires pour y arriver mais aussi d’obtenir du crédit aux yeux des établissements bancaires et des investisseurs éventuels.
Durant en moyenne de 1 à 2 ans, les formations longues professionnelles peuvent vous permettre d’atteindre des postes très différents en fonction du contenu du programme et du niveau de diplôme visé (Bac +2 à Bac +5 en général) : responsable communication, directeur ou directrice d’agence, chargé(e) de marketing digital etc. Rassurez-vous : les métiers accessibles à l’issue de chaque formation sont clairement indiqués sur sa fiche descriptive. Vous trouverez même des MBA destinés aux futurs entrepreneurs comme l’Executive MBA Entrepreneuriat à l’ère du digital par exemple.
Quant aux formats d’apprentissage, ils sont très variables. Il existe ainsi des formations réalisables pendant ou hors temps de travail, entièrement en présentiel, 100% en ligne (formation digital learning) ou même en blended learning (mariage de présentiel et de cours en ligne).
Quid des solutions de financement pour les formations professionnelles ?
Pour favoriser la formation professionnelle continue, l’Etat a créé différents dispositifs, adaptés à chaque situation. Parmi les plus couramment utilisés, citons notamment :
- le CPF (Compte Personnel de Formation). Destiné à l’origine à tous les salarié(e)s – y compris aux intérimaires – ainsi qu’aux ex-salarié(e)s, ce dispositif s’applique aussi désormais aux indépendants. En pratique, il permet de financer des formations « obligatoirement qualifiantes et correspondant aux besoins de l’économie prévisibles à court ou moyen terme » ;
- l’AIF (Aide Individuelle à la Formation) destinée aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi et les personnes en accompagnement CRP (Convention de Reclassement Personnalisée) CTP (Contrat de Transition Professionnel) ou CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle).
Mais ce ne sont que quelques exemples ! En effet, il existe encore de nombreux autres dispositifs de financement, nécessitant d’entamer des démarches spécifiques auprès de votre OPCO (Opérateur de Compétence) si vous êtes salarié(e), de Pôle emploi si vous recherchez du travail ou encore de votre FAF (Fonds d’Assurance Formation) si vous exercez en indépendant.
Si nous vous avons convaincu(e) de l’utilité de monter en compétences, nous vous recommandons de contacter directement les conseillers de l’organisme de formation qui retiendra votre attention : ils vous accompagneront dans vos démarches pour faire financer votre formation.