Vous vous êtes mis à la photo et, de fil en aiguille, voilà que l’idée de faire de ce loisir un métier vous trotte en tête. Pourquoi pas, en effet ? Vous pourriez recourir à la formation professionnelle pour vous perfectionner et vivre de ce nouveau passe-temps qui vous occupe beaucoup. Mais ce loisir sera-t-il toujours aussi plaisant si vous en faites votre profession ? Il y a bientôt un an, nous vous parlions de la question du bonheur au travail : « Le bonheur au travail : nouvel enjeu des entreprises ? « . Cette quête perpétuelle peut, de fait, vous pousser dans cette direction. Mais, alors, comment savoir si c’est un bon choix ? Tout dépend de vous mais revenons tout d’abord sur le concept de loisir et sur les écueils à éviter. Grâce à notre quiz, vous pourrez ensuite prendre une décision et, en fonction de celle-ci, vous former ou non.
Quand loisir et travail ont les mêmes objectifs
Vous cherchez à vous reconvertir ou à vous réorienter ? Pourquoi pas dans la course à pied, votre nouveau hobby du moment ? Certains l’ont fait, pourquoi pas vous ? Mais, alors, ce moment rien que pour vous, sera-t-il toujours aussi plaisant ? Retour sur le concept même de loisir pour vous permettre d’y voir plus clair.
Qu’est-ce qu’un loisir au départ ?
Selon la définition du Larousse, les loisirs sont un « Temps libre dont on dispose en dehors des occupations imposées, obligatoires, et qu’on peut utiliser à son gré » ou encore des « Distractions, amusements auxquels on se livre pendant ses moments de liberté« . Ses synonymes sont tout aussi éloquents : congé, vacances, divertissement, passe-temps… Dès lors, aucune confusion n’est possible : il s’agit bien d’un temps pour soi en dehors du travail pour faire quelque chose qui vous plaît.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous l’avez choisi : vous changer les idées, vous offrir un répit dans votre vie à 100 à l’heure. Alors comment l’idée d’en faire un métier a-t-elle pu germer ?
Pourquoi la question de faire de votre loisir un métier se pose-t-elle ?
Les Français : toujours aussi engagés dans les loisirs
La frontière entre le professionnel et le personnel tend à se réduire de jour en jour avec l’usage du digital. Il est aujourd’hui facile de consulter sa boîte mail depuis son téléphone portable ou de répondre à un client. Et la crise n’a rien arrangé. Avec les confinements et le télétravail, une pause déjeuner pouvait être l’occasion de regarder un film Netflix et une soirée devenir un moment de travail.
Toutefois, selon l’observatoire des loisirs des Français, l’ObSoCo, les Français continuent à s’engager massivement dans les loisirs. C’est du moins ce que révèlent les résultats de leur étude publiée en mars 2021. Parmi les activités les plus pratiquées, on retrouve ainsi : l’écoute de la musique (79 %), le shopping (67 %), la consommation de contenus vidéos (67 %), la lecture (64 %), la cuisine de plats élaborés (62 %), le jardinage (60 %), le bricolage (58 %)…
Fait remarquable : le degré d’investissement psychologique dont témoignent les Français vis-à-vis de leurs loisirs. 92 % d’entre eux se sont même découvert une passion pour au moins une de leurs activités. Il n’est donc guère surprenant de constater que 47 % des Français interrogés estiment que ces dernières occupent une place insuffisante dans leur vie. Et ceci plus particulièrement chez les actifs. Mais pourquoi ?
Loisir et métier : la rechercher du bonheur et de la performance
Pour l’ObSoCo, il existe un lien significatif entre la recherche de bien-être et cet engagement fort dans les loisirs. Or cette quête est désormais également assimilée au travail. Nous vous en parlions justement dans notre article « Le bonheur au travail : nouvel enjeu des entreprises ?« .
Les loisirs et le travail réunissant les mêmes objectifs, il apparait normal qu’un flou s’installe au fur et à mesure. Et ce n’est pas le seul but qu’ils aient en commun. C’est ce que confirme un sociologue des loisirs.
Dans beaucoup d’activités de nos jours, il y a un certain culte de la performance, la comparaison avec l’autre est courante, il y a une dimension hiérarchique qui se crée. C’est notamment valable dans les activités sportives par exemple.
Gilles Pronovost, interviewé par Welcome to the Jungle dans l’article « Loisirs : pourquoi a-t-on tendance à les “professionnaliser” ?«
De fait, lorsqu’on débute une activité, il est rare d’être immédiatement à l’aise. Il s’agit justement d’apprendre et de se développer dans un domaine parfois totalement inconnu (dessin, écrit…). On rajoute ainsi de nouvelles compétences à son arc. La recherche de performance dans le loisir, tout comme pour un métier, peut nuire à la notion de plaisir de départ. Les réseaux sociaux ont, par ailleurs, renforcé cette tendance. Tout est comparaison même dans ses loisirs : les meilleures vacances, le meilleur métier, les meilleures performances en course… La meilleure vie tout court finalement !
Il faut dire que les témoignages de réussite ont de quoi faire rêver. Tel influenceur passionné de sport a commencé sur YouTube et est désormais coach sportif à la tête d’une entreprise particulièrement prospère ? Le lien est rapidement fait dans nos têtes. Galvanisées par ces derniers, certaines personnes passent un temps considérable à alimenter leurs comptes Instagram prouvant leurs prouesses. Et c’est ainsi qu’elles finissent par se demander s’il ne serait pas intéressant de professionnaliser une activité qui les occupe déjà beaucoup. Au risque de se surmener même dans sa vie personnelle et au détriment du bien-être initial. Alors, comment savoir si c’est une bonne ou une mauvaise idée ?
Comment savoir si mon loisir doit devenir mon métier ?
La quête perpétuelle du bonheur au travail peut faire faire de mauvais choix. Toutefois, faire de son métier un loisir n’est pas forcément négatif. Tout dépend pourquoi vous le faites. Nous vous avons concocté un petit quiz pour y voir plus clair. Et bien entendu, nous vous donnerons des conseils pour réussir votre professionnalisation.
Quiz : 5 questions pour prendre la bonne décision
Que recherchez-vous exactement dans ce loisir ?
La première question à vous poser c’est finalement de savoir ce qui vous a motivé au départ à vous lancer dans cette activité. Souhaitiez-vous vous détendre, vous perfectionner dans un secteur, vous changer les idées par rapport à votre travail ? Et aujourd’hui, où en êtes-vous à ce sujet ? Pourquoi auriez-vous envie d’en faire un métier ? S’il s’agit d’une passion et/ou que vous avez l’impression d’avoir trouvé votre vocation, il est important de prendre le temps de s’interroger. Il ne faut pas oublier que, comme nous vous en parlions dans notre précédent article « Comment réussir sa reconversion sans vocation ?« , l’idée comporte bien des écueils :
- Implication trop grande dans une cause extérieure ;
- Oubli de soi ;
- Perte de plaisir dans l’activité et, de ce fait, perte de sens au travail.
Ainsi, même si l’idée de métier-passion peut exercer une certaine fascination, elle n’est pas toujours souhaitable. Il est donc important de savoir que, si vous cherchez avant tout le bien-être au travail, ce n’est pas forcément là que vous le trouverez.
Avez-vous d’autres hobbies ?
Avant de faire de votre loisir un métier, il serait intéressant de savoir si vous avez d’autres hobbies qui pourraient venir compenser la perte de celui-ci. Cela vous permettrait également de savoir s’il ne s’agit pas juste d’un passe-temps dont la flamme pourrait s’éteindre aussi vite qu’elle s’est allumée. Cela vous évitera bien des déceptions.
Est-ce un secteur d’avenir ou porteur ?
Quel que soit le domaine d’activité dans lequel vous souhaitez vous investir, il est essentiel d’en examiner la viabilité. Peut-être est-il déjà saturé ? La demande est-elle là ? Des postes sont-ils actuellement proposés ou allez-vous devoir créer le vôtre ? Ces questions sont essentielles car elles vous mettent face à la réalité.
S’il n’y a aucun emploi ou que c’est un secteur en perte de vitesse, il est inutile de vous attarder : vous avez votre réponse. Malgré votre envie d’en faire un métier, vous y perdrez trop d’énergie. De même, si la concurrence est déjà forte, il est important de savoir si vous serez en mesure d’y faire face. Lancez-vous dans une vraie prospection du marché et restez objectif.
Pouvez-vous êtes entrepreneur ou préférez-vous rester salarié ?
Lorsqu’on décide de vivre de sa passion, un choix s’impose entre entrepreneuriat ou salariat. Ainsi, si vous avez une passion pour la couture, vous n’aurez peut-être pas beaucoup d’emplois en entreprise. Vous serez alors dans l’obligation de créer votre propre société.
Si la simple idée de ne plus avoir de sécurité de l’emploi vous donne des insomnies, vous ne pourrez sans doute pas faire de votre loisir un métier. Néanmoins, rassurez-vous : vous avez la possibilité de vous former pour acquérir les bases nécessaires au futur chef d’entreprise. Le cursus « Responsable de petite et moyenne structure » vous donnera, par exemple, accès à un titre certifié. La formation « Entrepreneuriat à l’Ère du Digital » sera également idéale si vous envisagez de vous tourner vers un métier numérique. Vous serez ainsi parfaitement armé pour affronter les aléas de ce nouveau statut.
Avez-vous les compétences requises pour en faire un métier ?
C’est la question à se poser avant de se lancer. Pensez-vous avoir le niveau requis pour pouvoir exercer une telle fonction ? Il n’est pas toujours facile de prendre du recul sur soi-même pour estimer sa propre valeur sur le marché. C’est le moment d’interroger d’autres personnes pour avoir leur avis. C’est aussi le moment de vous comparer à celles qui exercent déjà ce métier.
Peut-être aurez-vous besoin de vous perfectionner davantage avant d’envisager de vous reconvertir dans un secteur pour lequel vous n’êtes pour l’instant pas compétent. Encore une fois : la formation vous ouvrira des portes.
Se former pour vraiment se professionnaliser
Une chose est certaine : grâce à vos loisirs, vous avez acquis des compétences indispensables. Il s’agit souvent de soft skills ou de qualités personnelles telles que la persévérance, l’esprit d’équipe, la créativité… Celles-ci vous seront utiles, peu importe le métier que vous exercerez.
Toutefois, il sera important de les compléter par le biais de formations adaptées au secteur. Ces dernières vous permettront de vous perfectionner sans forcément vous professionnaliser. Voici un bref aperçu de notre catalogue :
- Décoration d’intérieur ;
- Photographie et traitement d’images ;
- Développer ses techniques créatives avec Photoshop et Lightroom ;
- Diététique-Nutrition.
Pensez à consulter l’intégralité de notre rubrique extra skills pour en savoir plus et, bien entendu, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous orienter. Une chose est sûre : vous n’avez pas besoin de faire de votre loisir un métier pour développer vos compétences !