Changer de métier : vous en rêvez sans avoir encore osé franchir le pas ? Et si 2026 était justement la bonne année pour votre reconversion ? Après tout, elle commence sous les meilleurs auspices, avec l’arrivée en force d’un nouveau dispositif de reconversion professionnelle, dès le 1er janvier ! Quel est-il ? Que devez-vous savoir d’autre avant de vous lancer ? On vous donne toutes les informations essentielles pour vous aider à reprendre les rênes de votre avenir professionnel !
Jusqu’à quel âge peut-on se reconvertir ?
Première bonne chose à savoir : il n’y a pas vraiment d’âge « limite » pour vous reconvertir. Que vous ayez 30, 40, 50 ou 60 ans : peu importe. Vis-à-vis de la loi et des dispositifs de reconversion existants, vous avez le droit de changer de métier à n’importe quel moment de votre carrière… Et même au-delà ! En effet, certains Seniors profitent de leur retraite pour suivre une formation et exercer une nouvelle activité : ils peuvent alors bénéficier du cumul emploi-retraite.
Quant à savoir si on est encore capable d’acquérir de nouvelles compétences avec l’âge… La science l’a déjà démontré à plusieurs reprises, grâce à différentes études. Parmi elles, citons notamment celle menée par l’université de Californie, à Riverside. Concrètement, les chercheurs ont analysé les capacités d’apprentissage de deux groupes de personnes, âgées de 66 à 69 ans. Aucune d’entre elles ne souffrait de troubles cognitifs majeurs, seulement d’une légère baisse de la concentration et de la mémoire, considérée comme normale à cet âge.
Résultat ? Non seulement elles sont effectivement parvenues à apprendre de nouvelles choses (ex. : apprentissage de la musique, parler une nouvelle langue), mais en plus leurs capacités cognitives globales ont augmenté durablement. En effet, les bénéfices de ce « petit entraînement cérébral » étaient toujours visibles un an après l’expérimentation.
« Les conclusions de ce travail confirment bel et bien que le cerveau reste plastique à tout âge, capable de se remodeler pour assimiler de nouvelles compétences, et que toute stimulation des neurones via l’acquisition d’une nouvelle compétence – linguistique, motrice, mentale – les « rajeunit », ralentissant ainsi le déclin cognitif lié à l’âge. »
Source : Cerveau & Psycho, au sujet de l’étude californienne
Bref : votre âge ne doit vraiment pas être un frein à votre reconversion professionnelle !
Quels sont les principaux dispositifs de la reconversion professionnelle à connaître en 2026 ?
Autre bonne chose à savoir : personne ne vous demande de vous lancer « sans filet » dans l’aventure de la reconversion professionnelle. Quelle que soit votre situation professionnelle actuelle (ex. : salarié, demandeur d’emploi) des dispositifs existent pour financer votre formation et sécuriser votre parcours. Nous faisons le point sur les principaux d’entre eux ci-dessous !
Gros plan sur la période de reconversion, un nouveau dispositif accessible aux salariés à partir du 1er janvier 2026

Disponible dès le 1er janvier 2026, la période de reconversion attire tous les regards ! Née de la fusion des dispositifs « Transco » (Transitions collectives) et « Pro-A » (Reconversion ou Promotion par l’Alternance), elle promet un parcours de reconversion professionnelle beaucoup plus simple, mieux encadré… Et mieux sécurisé pour les reconversions externes ! En effet, ce dispositif donne pour la toute première fois aux salariés la possibilité de conclure un contrat de travail pour acquérir un nouveau métier dans une autre entreprise, tout en gardant un lien juridique avec leur employeur initial.
A qui s’adresse la période de reconversion et où se passe-t-elle ?
Ce nouveau dispositif s’adresse à tous les salariés souhaitant entamer une reconversion à compter du 1er janvier 2026, afin d’acquérir un nouveau métier ou de sécuriser leur parcours professionnel. Il peut s’agir aussi bien d’une :
- reconversion en interne, si vous visez simplement un nouveau poste au sein de votre entreprise. Dans ce cas, votre contrat de travail est maintenu durant votre formation ;
- reconversion en externe, si vous rejoignez une autre entreprise pour apprendre votre nouveau métier. Dans ce cas, votre contrat de travail est suspendu et votre période de reconversion se déroulera dans une autre structure, via un CDI ou un CDD d’au moins 6 mois, incluant une période d’essai. Si la période de reconversion est validée, le contrat initial est rompu selon les règles de la Rupture Conventionnelle Individuelle. Et en cas d’échec de la période d’essai ? Vous retrouvez votre poste initial ou un poste équivalent, au sein de votre entreprise initiale. Cela étant dit, vous avez le droit de refuser cette réintégration, si vous souhaitez vraiment quitter votre entreprise. Le contrat peut alors être rompu d’un commun accord s’il s’agit d’un CDD, ou via une rupture conventionnelle pour un CDI.
Quelles sont les formations visées ?
La période de reconversion permet de suivre des formations dans de nombreux domaines différents (ex. : marketing, IA, communication, RH, management, etc.), débouchant sur des :
- certifications enregistrées au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles) ;
- blocs de compétences certifiants ;
- CQP (Certificats de Qualification Professionnelle).
En plus des actions de formation, la période de reconversion peut aussi donner accès à des actions de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), des mises en situation professionnelle, et des périodes d’acquisition de savoir-faire en entreprise.
Durée de formation prévue par la loi : entre 150 et 450 heures, sur une durée maximale de 12 mois. Mais un accord de branche ou un accord d’entreprise peut prévoir une durée plus longue ! Quoi qu’il en soit, la durée de formation ne pourra alors pas excéder 2 100 heures sur 36 mois.
Comment la période de reconversion est-elle financée en 2026 ?
S’agissant d’un dispositif de reconversion tout jeune, des ajustements sont possibles concernant la manière de le financer.

Toutefois, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la période de reconversion est conçue pour être financée majoritairement par les OPCO (Opérateurs de Compétence) des entreprises concernées. Au besoin, vous pouvez activer votre CPF (Compte Personnel de Formation) en complément :
- à hauteur de 50 % du montant de votre CPF, pour une reconversion en interne ;
- ou jusqu’à 100 %, pour une reconversion externe.
Les autres dispositifs de reconversion à connaître en 2026 pour tous (salariés, indépendants, demandeurs d’emploi)
Si le 1er janvier 2026 sonne le glas des dispositifs Transco et Pro-A au profit de la période de reconversion, d’autres dispositifs sont maintenus pour faciliter la reconversion professionnelle. Parmi ceux-ci, citons surtout :
- le CPF de transition ou Projet de transition professionnelle (PTP), ouvert aux salariés en CDI, CDD ou Intérim. Sauf cas particuliers (ex. : salariée en situation de handicap), il faut remplir des conditions d’ancienneté pour en bénéficier. Petit changement notable : à compter du 1er janvier 2026,la loi n°2025-989 portant transposition des accords nationaux interprofessionnels impose à l’employeur d’informer le salarié de la possibilité de réintégrer l’entreprise à l’issue de la formation. Si vous le souhaitez, vous pouvez découvrir le fonctionnement de ce dispositif en détail sur notre page consacrée au PTP ;
- les aides attribuées par les FAF (Fonds d’Assurance Formation), qui peuvent compléter votre CPF si vous êtes travailleur indépendant ;
- les différentes aides de France Travail pour les demandeurs d’emploi, comme l’AIF (Aide Individuelle à la Formation) ou encore le récent programme Atout Senior pour les plus de 50 ans. Seulement accessible en Ile-de-France en 2025, il est susceptible de s’étendre à d’autres régions en 2026.
Reconversion professionnelle : comment trouver sa voie en 2026 ?
Pour y voir plus clair et bâtir un vrai projet de reconversion, pensez au CEP ou au Bilan de Compétences
Parfois, on sent que notre profession actuelle ne nous convient plus. Mais on ne sait pas exactement vers quoi se diriger à la place… Si vous êtes dans ce genre de cas, pas de panique : des solutions existent. Nous pensons en particulier au CEP (Conseil en Evolution Professionnelle) et au Bilan de Compétences. Pour simplifier, le CEP est une sorte de version « allégée » du Bilan de Compétences. Ces deux dispositifs vous aident à faire le point sur votre carrière, à mieux cerner vos envies d’évolution professionnelle, les métiers qui vous correspondraient le plus, les compétences sur lesquelles vous vous appuyez déjà et celles qu’il vous reste à développer à l’aide de formations…
Mais le CEP dure rarement plus de 3 heures – ça peut être nettement plus long parfois, mais la moyenne est vraiment de 2-3 heures – alors que le Bilan de Compétences offre normalement une introspection bien plus profonde : il peut durer jusqu’à 24 heures, réparties en plusieurs sessions.

Cela étant dit, le Conseil en Evolution Professionnelle peut être suffisant, et il a l’avantage d’être gratuit ! Au pire des cas, vous pouvez commencer par le CEP, et faire ensuite un Bilan de Compétences, s’il s’avère nécessaire. L’essentiel est de vous adresser au bon organisme pour réaliser votre CEP. A savoir :
- l’APEC pour les cadres en activité ou en recherche d’emploi ;
- les Avenir Actifs pour les salariés sous contrat de droit privé ou travailleurs indépendants ;
- France Travail pour les demandeurs d’emploi ;
- Cap emploi pour les personnes en situation de handicap ;
- les Missions Locales pour les jeunes de 16 à 25 ans.
Et pour le Bilan de Compétences ?
Vous pouvez le financer directement avec votre CPF. A titre purement indicatif, il coûte souvent entre 1500 et 2000 euros. Vous trouverez facilement les organismes qui le proposent en vous connectant sur Mon Compte Formation.
Renseignez-vous soigneusement sur les métiers porteurs pour réussir plus facilement votre reconversion professionnelle
Pour réussir votre reconversion professionnelle, l’idéal est de vous diriger vers un métier porteur compatible avec vos goûts et vos aspirations. Vous trouverez sans peine des articles sur les métiers en pleine expansion sur le Net. Le célèbre réseau professionnel LinkedIn, notamment, publie chaque année un classement des métiers en croissance.
Sans surprise, les spécialistes de l’IA (ex. : ingénieur IA) sont de plus en plus recherchés. Mais d’autres secteurs s’annoncent également florissants pour les prochaines années. Nous pensons en particulier :
- à la cybersécurité (ex. : responsable cybersécurité), en raison de l’explosion des cyberattaques contre les entreprises ;
- la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ex.: responsable RSE) et la transition écologique (ex. : chargé(e) de transition écologique), portées par les nouvelles réglementations environnementales et par l’engagement croissant des entreprises sur ces sujets ;
- au marketing digital et à la data (ex. : data analyst, spécialiste CRM, Responsable e-marketing), des métiers devenus incontournables pour accompagner la transformation numérique des organisations ;
- au secteur de la santé et du médico-social (ex. : aide-soignant(e), coordinateur médico-social), qui continue de recruter massivement en raison du vieillissement de la population ;
- aux métiers techniques liés aux infrastructures numériques (ex. : technicien(ne) réseaux, expert cloud), indispensables pour soutenir l’expansion des services en ligne.
Mais ce ne sont que quelques exemples marquants : prenez le temps d’étudier toutes les options qui s’offrent à vous.
Testez le métier de vos rêves, c’est possible
Autre chose à savoir avant de débuter votre reconversion en 2026 : s’il vous reste des doutes, vous pouvez essayer de les lever en testant directement le métier de votre choix, en immersion dans une entreprise. On parle plus précisément de « Période de mise en situation en milieu professionnel » (PMSMP). En fonction des cas, celle-ci peut durer 1 jour, 1 semaine… Ou même 1 mois !

LA grande condition pour en bénéficier ? Faire l’objet d’un « accompagnement social ou professionnel personnalisé. » Concrètement, cela signifie que la PMSMP est accessible aux demandeurs d’emploi mais aussi aux :
- bénéficiaires du RSA ;
- personnes en activité (salariés, indépendants) bénéficiant d’un accompagnement, comme le CEP évoqué plus haut dans cet article ;
- salariés en parcours emploi compétences, prescrit dans le cadre du Contrat Unique d’Insertion (CUI), etc.
Que faire si aucune formation n’est compatible avec votre projet de reconversion professionnelle dans votre région ?
Bonne nouvelle : il n’y a pas forcément besoin de vous déplacer à l’autre bout de la France pour vous reconvertir. Essayez plutôt de rechercher des formations e-learning (à comprendre : 100 % en ligne) compatibles avec votre projet ! Comme l’Executive MBA en Marketing, Digital Business et IA, pour devenir Responsable e-marketing.
Ou encore l‘Executive Mastère Management de la Cybersécurité, pour devenir Responsable de la sécurité des systèmes d’information et des réseaux (RSSI).
Ces formations à distance sont éligibles aux dispositifs de la reconversion professionnelle, au même titre que les formations présentielles. Tout en offrant une flexibilité inégalée : vous pouvez apprendre à votre rythme, en vous épargnant des déplacements pénibles. Elles permettent aussi de concilier plus facilement votre reconversion avec votre vie personnelle ou vos activités professionnelles actuelles.
Besoin encore d’un peu d’aide ?
Pour réussir votre reconversion professionnelle, il faut être bien accompagné(e). N’hésitez pas à contacter directement nos conseillers ! Ils peuvent vous aider à identifier les bons dispositifs pour sécuriser votre parcours et nos formations en ligne les plus adaptées à votre projet de reconversion professionnelle.
Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ? 😉

