Le contenu web est partout et permet à de nombreuses marques ou entreprises de faire connaître leurs expertises et, in fine, leurs services ou produits. Pourtant, écrire pour le web est un exercice difficile qui nécessite des « connaissances » spécifiques. Car, non, il ne suffit pas d’avoir une belle plume et de savoir pratiquer la langue de Molière pour être lu sur la toile. Internet impose certains codes et un style concis et percutant. Vous souhaitez réussir votre stratégie éditoriale et proposer des contenus à forte valeur ajoutée ? Alors, suivez le guide ! Voici les clés pour écrire et, enfin, être lu.
Comprendre ce que signifie écrire pour le web
Vous lisez actuellement cet article sur un écran, que ce soit votre téléphone portable, votre ordinateur ou un autre support numérique. Vous avez donc affaire, ici, à un contenu qui a été pensé pour ces formats bien particuliers. Sachez néanmoins que derrière tout écrit se cache une véritable stratégie de communication, des objectifs marketing et une maîtrise parfaite du web. Alors découvrons ensemble ce que signifie écrire pour le web.
Avoir une véritable stratégie de communication
Vous pensiez qu’il suffisait de vous y connaître en orthographe et en grammaire pour réaliser des contenus pour internet ? Détrompez-vous : l’exercice relève avant tout de la communication, mais également du marketing. De fait, vous n’écrivez pas, comme en écriture journalistique, pour être publié, mais dans un but précis (commercial, notoriété…).
Avant de retrousser vos manches pour taper frénétiquement sur vos claviers, vous devez donc vous poser les bonnes questions. Nous vous conseillons pour cela de vous référer à la règle des 5W et des 2H. Celle-ci s’appliquera aussi bien à votre stratégie éditoriale initiale qu’à chacun de vos écrits :
- Who ? Pour qui écrivez-vous, quelle est votre cible, votre audience ?
- What ? Quels sont les thèmes/sujets que vous souhaitez aborder ?
- Why ? C’est sans doute la question la plus importante : pourquoi écrivez-vous, quel est votre but ? Vous avez probablement des objectifs marketing et/ou de communication à remplir. Quels sont-ils ?
- When ? Quand le contenu sera-t-il lu ou publié ? Est-ce un sujet d’actualité ou le lecteur y viendra-t-il en fonction de son besoin ou de ses questionnements ?
- Where ? Sur quel site sera-t-il publié ? Sur quel support aura-t-il le plus de chance d’être lu ?
En option, on retrouvera les 2H :
- How ? Quelle solution proposez-vous au lecteur ? Comment peut-il répondre à ces interrogations de départ ?
- How much ? Cette interrogation intervient dans le cadre de vente de produits ou de services. Elle a trait aux tarifs. Elle peut être intéressante, mais elle ne sera pas toujours dévoilée pour éviter de décourager l’éventuel prospect.
Maîtriser le SEO ou référencement naturel
Une fois cette première étape passée, vous devez savoir que, là encore, écrire pour le web nécessite certaines compétences. En effet, si vous voulez être lu, vous devez être visible sur les moteurs de recherche. Vous devrez donc être familier avec les notions de SEO (search engine optimization ou optimisation pour les moteurs de recherche, en français).
Lucie Rondelet, l’une des références en matière de rédaction web, nous en donne la définition suivante :
Le SEO consiste à travailler son site web et son contenu dans l’unique but d’améliorer son positionnement dans les résultats naturels de Google (entendez par « résultats naturels », « sans publicité »).
Lucie Rondelet, Définition du SEO ou référencement naturel
L’important est ainsi de comprendre l’algorithme du fameux moteur de recherche pour vous permettre d’optimiser au maximum votre texte. N’hésitez pas à consulter notre article SEO : tour d’horizon pour bien débuter. Il vous sera utile tant sur la compréhension du concept que sur les méthodes à privilégier.
Ces aspects techniques et marketing ne doivent néanmoins pas vous faire perdre de vue que vous écrivez avant tout pour une audience. Celle-ci aura donc des attentes bien particulières.
Penser expérience utilisateur
Le digital a révolutionné nos pratiques quotidiennes. Au point que de nombreux utilisateurs commencent leur journée en lisant des informations ou actualités sur un support numérique. Ainsi, selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM) 68 % des lectures des titres de presse se font sur ordinateur, smartphone ou tablette. Sans grande surprise, le téléphone portable arrive en tête pour les utilisateurs (45 %). Ceci en particulier chez les femmes entre 15 et 34 ans (91,5 %) et les classes sociales les plus élevées (83,8 %). Le contenu web a donc le vent en poupe. Toutefois, son public n’en attend pas la même chose qu’en version papier.
En tant que rédacteur web ou responsable des écrits pour le web, vous allez devoir vous adapter à ce format. Vous écrivez avant tout pour vos lecteurs. Et ces derniers n’ont pas tous le temps de se poser tranquillement devant un journal avec un café. Au contraire, ce sont des personnes qui recherchent très souvent une information précise. Certains auront fait une recherche sur internet et s’attendent à du concret et à une réponse rapide à leur(s) question(s). Vous devrez donc aller à l’essentiel.
De même, sachez que la longueur de votre contenu dépendra avant tout du support utilisé par votre lecteur. Sur ordinateur, il pourra être plus long, mais sur smartphone, les formats courts seront à privilégier. Une audience web étant souvent plus pressée et impatiente, elle ira au plus vite. Cela ne vous empêche pas de développer, mais il sera essentiel de repenser votre structure. Les conseils suivants vous permettront de proposer une expérience utilisateur vraiment pertinente.
Adopter la technique de la pyramide inversée pour capter l’attention
Les premières lignes d’un contenu web sont capitales. Ce sont elles qui vont déterminer ou non l’intérêt de votre lecteur. Nous vous conseillons donc de pratiquer la technique de la pyramide inversée. Celle-ci consiste à mettre les informations principales en avant.
Votre titre doit, dès lors, être soigné et attirer l’œil. Le chapô (ou Méta description) constitue votre accroche. Il doit être court, percutant et apporter une première réponse à la requête de l’article ou du contenu. Cela vous paraît contre-intuitif ? Certes, il ne viendrait à personne l’idée de donner la conclusion d’un roman avant la fin (quoique cela ait déjà été fait pour des effets de style). Rappelez-vous toutefois que vous n’êtes pas là pour rédiger une dissertation. Le lecteur a besoin d’une information et doit être certain de la trouver dans votre texte.
En lui donnant des éléments de réponse dès le départ, vous lui donnez envie de lire la suite. L’idéal étant de reproduire cette technique à chaque partie ou sous-partie. Rappelez-vous : votre lecteur est pressé. Il ne lira sans doute pas tout votre contenu, mais il doit obtenir ce qu’il est venu chercher.
Écrire pour le web en proposant un contenu de qualité
Cela peut paraître évident mais votre contenu doit, bien entendu, être de qualité. Combien de rédacteurs placent tous leurs mots-clés dans un texte dans l’unique but d’être bien positionné sur Google. Le danger ? Leur audience est loin d’être dupe et s’échappera dès les premières lignes. De plus, l’algorithme de Google tend à s’affiner avec le temps, privilégiant de plus en plus la qualité. Dans les prochaines versions, il y a fort à parier que ce type d’écrits purement SEO seront laissés de côté.
Au-delà de ces considérations techniques, n’oubliez pas qu’il en va également de votre réputation et de vos objectifs marketing. Comment convertir votre cible si vos écrits ne sont pas convaincants et, pire, de mauvaises factures ? Alors, soyez vigilant !
Votre orthographe doit être irréprochable, tout comme votre grammaire et votre syntaxe. Votre contenu doit être unique et apporter une vraie plus-value aux lecteurs. Éviter donc de copier la structure de vos concurrents ou leurs propos. Là encore, Google risque bien de vous pénaliser. Son algorithme repérera, en effet, tout plagiat ou tentatives de reformulations maladroites.
Respecter sa ligne éditoriale
Votre ligne éditoriale, vous l’avez définie grâce à la technique des 5W et des 2H. Mais vous allez aussi choisir un ton, un positionnement (un parti pris, un avis, une opinion…), un style, un angle… Restez-y fidèle tout au long de votre rédaction pour éviter de vous éparpiller et de perdre votre lecteur. Si vous avez utilisé le vouvoiement dès le départ, le tutoiement dans un second paragraphe sera, par exemple, mal venu.
De même, si vous avez défendu une position depuis le départ, éviter de changer votre fusil d’épaule. À moins d’apporter un témoignage divergent pour alimenter le débat, vous risquez de noyer le lecteur sous des informations contradictoires.
Être clair et concis
Une évidence à nouveau ? Écrire pour le web c’est, bien entendu, faire preuve de concision mais aussi de clarté. Vous devez, pour cela, vous mettre à la place du lecteur et tenter de vulgariser le plus possible.
Oubliez les longues tirades au style pompeux. Votre audience a besoin d’être au diapason avec vous, que chaque mot lui parle. Le vocabulaire technique sera donc également à proscrire (à moins d’écrire pour un blog dédié à un public scientifique et connaisseur).
Pratiquer l’art du SEO pour écrire pour le web
Écrire pour le web nécessite des bases solides en SEO. Cela signifie travailler :
- La requête ou question que se posera votre audience ;
- La balise title (ou balise « titre » en codage HTML) qui permet de donner un titre à une page web ;
- Les mots-clés et le champ sémantique en regardant, par exemple, les mots qui reviennent régulièrement dans les articles sur le même sujet ;
- les sous-titres et la structure de votre texte ;
- Le maillage interne et externe c’est-à-dire les liens vers vos sources externes, mais aussi vos références à d’autres articles ou pages du même site.
La liste est encore longue, c’est pourquoi nous vous conseillons de vous intéresser au sujet de façon plus approfondie.
Structurer et prioriser la lisibilité
Vous ne savez pas comment structurer vos contenus ? Tout va dépendre de vos sources. Pensez variété en ne vous attachant pas uniquement aux premiers résultats Google. Vous risquez, autrement, de proposer un contenu sans grande valeur ajoutée et assez similaire aux autres quant aux références et réflexions.
Pour vos sous-titres, pensez à vous inspirer des autres questions posées par les internautes sur un même sujet ou PAL (People Also Ask). L’exemple ci-dessous montre, en effet, qu’une interrogation peut en amener d’autres. Vous aurez ainsi des idées de thématiques à ajouter dans votre contenu. N’hésitez pas à compléter vos recherches sur ces dernières pour proposer, là encore, un propos unique et exhaustif.
S’armer d’une bonne boîte à outils
Pour gagner en temps et en compétences, il existe aujourd’hui de nombreux outils sur lesquels peut s’appuyer le rédacteur web. Certains seront d’une grande aide pour le SEO. Surfer SEO est sans doute l’un des plus complets d’entre eux puisqu’il analyse les différents textes sur une requête donnée et vous propose des mots-clés pertinents, des sous-titres, des sources d’information… Vous gagnez ainsi en référencement naturel, tout comme avec Yourtext.guru ou 1.fr. Vous cherchez des idées de sujets ? Ubersuggest est votre ami.
Certains de ces outils permettent également de faire de l’audit de site et, donc, de vérifier son contenu et sa structure pour vous garantir une bonne optimisation SEO. N’hésitez pas à vous renseigner sur chacun de ces outils pour voir celui qui convient le mieux à votre fonctionnement. Le budget étant important, il est essentiel de bien étudier votre besoin en amont.
Se former pour écrire pour le web
La rédaction web, vous l’avez compris, est un domaine très riche, nécessitant des compétences précises. La formation reste votre meilleure alliée pour y accéder rapidement et en comprendre toutes les subtilités. Celle sur l’Écriture web est, par exemple, très complète. Elle permet d’aborder des notions essentielles telles que le storytelling et le copywriting, de travailler sur votre efficacité. Vous y étudierez également les différents types d’écrits, y compris pour les réseaux sociaux.
Si vous souhaitez une formation véritablement orientée SEO, celle sur le référencement naturel sera idéale. Elle pourra être complétée par sa version avancée.
Il ne vous reste plus qu’à vous lancer pour réellement profiter de tous les avantages d’une stratégie de contenus réussie. L’objectif étant, bien sûr, de favoriser la conversion et d’obtenir un retour sur investissement. Nos conseillers sont là pour répondre à vos questions et vous donner des informations complémentaires sur ces différentes formations.