KPMG a mené l’enquête auprès de 1276 grandes entreprises du monde entier, de la multinationale à l’ETI, afin de dresser le bilan des préoccupations et des ambitions de leurs dirigeants. Retour sur cette étude et focus sur les chefs d’entreprise français.
Comment les chefs d’entreprise voient-ils l’avenir ? Quel sont leurs sujets de préoccupation, leurs inquiétudes mais aussi leurs ambitions ? KPMG a mené l’enquête auprès de 1276 patrons de grandes entreprises du monde entier pour répondre à ses questions.
Si les chefs d’entreprise sont, en général optimistes et jettent un regard positif sur l’économie mondiale et l’avenir de leur entreprise, l’enquête menée par KPMG met également en exergue la nécessité de prendre le virage du digital. Une transformation digitale inévitable qui n’est pas sans craintes pour les dirigeants d’entreprises.
Effectivement, les dirigeants d’entreprises dans le monde pressentent une complexification du contexte concurrentiel : 74 % d’entre eux s’inquiètent du fait que l’arrivée de nouveaux intervenants s’appuyant sur les leviers technologiques puisse perturber leur modèle économique et 68 % sont préoccupés par la capacité de leurs concurrents à leur prendre des parts de marché.
Gros plan sur la France
En France, cette crainte des nouveaux entrants est d’autant plus significative puisqu’elle concerne 91% des dirigeants d’entreprises.
Dans ce contexte concurrentiel, viennent ensuite sur le podium des inquiétudes pressentis : la crainte de perdre la loyauté des clients pour 84% d’entre eux et la capacité à conserver une bonne performance technologique pour 75% des dirigeants d’entreprises dans l’hexagone.
Bien-entendu, cette disruption numérique s’accompagne de nouvelles réglementations, le dernier gros sujet de préoccupation pour 63% des dirigeants mondiaux. Face aux mêmes menaces que leurs homologues mondiaux, les dirigeants français eux, y accordent une priorité marquée, particulièrement concernés par les questions d’environnement réglementaire et fiscal.
Heureusement, « En France comme ailleurs, s’est amorcée une spectaculaire transition vers un modèle plus dense en technologie, tirant tout le parti possible des nouveaux canaux pour optimiser les process, pour mieux interagir avec le client et pour se projeter plus hardiment encore vers des marchés de conquête », assure Jay Nirsimloo, Président de KPMG France, membre du Global Board de KPMG International.
Inquiets mais optimistes, les dirigeants français, plus que les autres, attendent de cette mutation un renouveau en termes de croissance. Pour cela, ils n’hésitent d’ailleurs pas à s’en donner les moyens. Comparés à leurs homologues mondiaux, les chefs d’entreprises français donnent une plus grande importance à l’investissement technologique et font du recrutement de nouveaux talents une véritable priorité (48% des patrons français veulent accroître leur personnel de 10% ou plus, contre 17% de l’ensemble des patrons interrogés).
Également plus impliqués que les autres dans l’efficacité opérationnelle de leurs actions, 87% des patrons français interrogés jugent que leur « focus » porte sur ce point contre 49% en moyenne dans le monde.
Si les chefs d’entreprises voit en cette mutation digitale une source de préoccupations certaine, les dirigeants français y voient surtout une opportunité de mettre en place une stratégie de développement de leur notoriété et de celle de leurs marques nationalement comme internationalement. Après trois années de non-croissance ou presque, il y a de quoi se réjouir pour les cols blancs de l’hexagone … Même s’ils restent mesurés quant aux perspectives de leurs entreprises au-delà de 2016.
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