Dans le cadre de la rédaction du Guide des métiers du #Webmarketing VISIPLUS academy, nous avons donné la parole aux professionnels du secteur afin d’acquérir une vision à la fois globale et précise de leur métier.
Immersion le monde des Chefs de produit web-mobile avec Nicolas Courtois en poste chez LaFourchette.
Pourriez-vous présenter et revenir brièvement sur votre parcours professionnel ?
« Mon master management et intégration des NTIC passé à l’institut Francilien d’Ingénierie en poche, je me suis lancé dans le web design et le développement une courte période, avant de prendre le poste de chef de produit affiliation pour une agence spécialisée dans le web marketing. Finalement, c’est sous le statut d’auto-entrepreneur que j’ai commencé à rassembler toutes mes compétences autour de prestations web et mobile. J’ai alors fait le constat de l’inexistence d’applications mobiles pour de nombreuses marques. Ce qui n’est pas le cas de LaFourchette, une plateforme que j’affectionne particulièrement parce qu’elle touche tous les gourmands, jeunes ou âgés, en ville comme en province. C’est une interface qui s’adresse et doit s’adapter à tout le monde… et c’est un véritable défi pour moi comme pour mon équipe de développeurs ! »
Quelles sont les compétences et les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
« Parce qu’il existe tout un système de notes sur les plateformes de téléchargement des applications, les mobile product manager ont, quasiment en direct, les retours des utilisateurs. Il faut donc savoir garder son sang-froid et prendre du recul lorsque les mauvaises notes s’accumulent. Savoir mettre son égo de côté est une qualité vivement appréciée dans ce métier.
Dans cette optique, je dirais que l’empathie doit également composer votre caractère car il faut savoir comprendre et s’adapter aux contraintes des utilisateurs pour leur offrir une interface qui leur correspond. Pour aider à comprendre l’utilisateur, il vaut mieux savoir interagir avec eux, être un bon communiquant pour les rassurer que ce soit à travers l’interface en elle-même ou à travers la charte éditoriale de l’application. »
Quelles sont les différentes missions liées à votre travail ? Comment se déroule une journée type ?
« Je travaille en équipe avec des développeurs pour ce qui est de la phase de conception de l’application. Mon objectif à ce moment-là est de comprendre l’expérience utilisateur afin de définir une interface qui rendra l’expérience client « whaou » et intuitive. Aujourd’hui ouverte à l’international, l’application LaFouchette doit dorénavant s’adapter aux contraintes des utilisateurs brésiliens ou australiens comme à celles des Européens. C’est une vraie problématique qui rend mon travail encore plus enrichissant. Outre les innovations techniques liées à l’application mobile, ma fonction me fait appliquer des compétences en search marketing, des pratiques commerciales (co-branding, recherche de partenariats) et les bonnes pratiques du marketing sur le store (du choix des visuels, au référencement en passant les textes de mises à jour de l’application). Plus concrètement, pour accélérer la mise en route de nos projets et alléger nos processus et les rendre plus efficaces nous travaillons avec la méthodologie AG. Une méthode de travail symbolisée tous les matins par nos réunions » stand up « , où debout, toutes les équipes de LaFourchette reviennent sur ce qu’ils ont accompli la veille et l’analyse qu’ils peuvent en tirer puis ce qu’ils prévoient de faire dans leur journée. Suite à ce point matinal, je commence ma journée en examinant mes métrics clés (nombre de téléchargements, nombre de réservations, les nouveaux avis sur l’appli, les interactions sur les réseaux sociaux avant de m’atteler à la conception puis à la gestion de l’application dans l’après-midi. »
Que préférez-vous dans ce métier ?
« Le domaine des applications mobiles évolue très vite, il faut savoir s’adapter aux demandes et surtout ne pas être effrayé de tout cassé pour tout refaire, repartir « from scratch » comme on dit dans le jargon. On efface et on recommence ! Bien que ce soit pénible pour les développeurs, repartir «à zéro» fait avancer les choses de manière plus efficace. »
Quelles sont les évolutions professionnelles possibles selon vous ? Est-il possible d’évoluer vers d’autres métiers ? Lesquels ?
« Hiérarchiquement, il est possible pour un Mobile Product Manager d’arrêter la conception pour chapeauter les équipes techniques en devenant product manager. Pour ma part, j’aimerais accéder au poste de directeur mobile marketing. »
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui voudraient accéder ce type de fonction ?
« Il faut être ouvert aux autres, être capable de suivre les tendances et d’interpréter les annonces des leaders d’opinion. Bien-entendu, il faut s’intéresser au concept d’expérience utilisateur, ses valeurs (empathie…) et les intégrer. Surtout, il faut être passionné, c’est un métier prenant qui ne se cantonne pas qu’aux heures de travail. Enfin, il faut savoir maitriser les outils analytics. »
Que pensez-vous des formations qui existent dans ce domaine ?
« Concernant les formations en général, je ne pourrais me prononcer. En revanche, je suis un habitué du Petit Club, un club de rencontres professionnelles dédiées au marketing interactif et à l’innovation digitale et des workshops animés par petitweb.fr. A mon sens, c’est un bon moyen de se former et de se tenir au courant des actus du webmarketing, notamment en s’inscrivant à la newsletter hebdomadaire, très complète cela dit en passant. Le club se réunit une fois par mois et répond aux demandes des invités avec beaucoup de professionnalisme. »
Enfin, quels mots clés choisiriez-vous pour décrire votre métier ?
#ExpérienceUtilisateur #Tracking #Analytics