Dans le cadre de la rédaction du Guide des métiers du #Webmarketing VISIPLUS academy, nous avons donné la parole aux professionnels du secteur afin d’acquérir une vision à la fois globale et précise de leur métier.
Immersion le monde des développeurs web mobile avec Jean Dat en poste chez Orange.
Pourriez-vous présenter et revenir brièvement sur votre parcours professionnel ?
« Mon parcours est assez classique : DUT, Licence, Master I puis Master II via les universités de Toulouse et Nice. Mes trois dernières années ayant été faites en alternance. Elles m’ont permis de rentrer dans la vie active à la fin de ses études très sereinement. J’ai également participé à des concours étudiants dont le fameux Imagine Cup de Microsoft, une belle expérience qui s’est clôturé avec une troisième place honorable. Chez Orange je réalise des sites web mais aussi des applications mobiles dites hybrides (basées sur des technologies web). En somme, mon univers c’est le web, quelque soit le support. »
Quelles sont les compétences et les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
« Le monde du web a littéralement explosé ces dernières années. Les technologies, outils et standards ont considérablement changés. C’est un challenge permanent de se tenir à jour ! En retour, les possibilités offertes par nos navigateurs sont un vrai bonheur pour les développeurs et ce n’est pas prêt de s’arrêter. De fait, pour les développeurs web en particulier, avoir la passion de son métier est indispensable. Mieux vaut aimer les challenges et le changement. »
Quelles sont les différentes missions liées à votre travail ? Comment se déroule une journée type ?
« La mission principale d’un développeur, c’est de concevoir et réaliser. Sur mes projets notamment mobiles, je conçois l’architecture logicielle que j’implémente. Cela concerne également les tests automatisés, l’intégration continue et la documentation. Il m’arrive également de travailler sur des projets existants auquel cas, la prise de décision est plus limitée et orientée par le passif du projet. J’ai cependant une certaine liberté dans le choix de mes outils même si comme dans toute entreprise, il faut parfois respecter les process et les outils maison.
La majeure partie de mon temps je code. Les méthodologies agiles s’étant beaucoup répandues, je suis aussi amené à travailler avec les systèmes Scrum ou Kanban. J’aime beaucoup ces méthodologies car elles donnent plus de responsabilités aux développeurs. Il est plus facile aujourd’hui grâce à ces méthodes d’être au contact direct du client et de réaliser son devoir de conseil. Ainsi on peut parfois également peser sur le design, l’ergonomie où même encore le choix des fonctionnalités. »
Que préférez-vous dans ce métier ?
« Ce que j’aime par dessus tout et qui m’a attiré en premier lieu, c’est la possibilité de créer. Un développeur utilise ses dix doigts comme un peintre ou un sculpteur pour créer ou transformer. Cet aspect créatif est d’autant plus valorisant dans le monde du mobile car les temps de développement sont courts. Il n’y a jamais qu’une seule solution. Ce trait de caractère inhérent au développement logiciel peut prendre plusieurs formes selon les projets : architecture du code, design, ergonomie, etc.
D’ailleurs, on ne s’en rend pas compte mais l’interface d’un programme informatique (site web, application mobile, etc.) ne représente généralement que la partie émergée de l’iceberg. Il se passe beaucoup de choses sous le capot qui nécessitent de nombreux métiers et de nombreuses compétences. »
Quelles sont les évolutions professionnelles possibles selon vous ? Est-il possible d’évoluer vers d’autres métiers ? Lesquels ?
« Au sein d’une équipe de développeur, il existe différents niveaux de responsabilités parfois invisibles. Développeur junior, senior, architectes divers et variés. Au-delà du développement, il est également possible de s’orienter vers la gestion de projet : chef de projet, directeur de projet, etc. où même vers le commerce : ingénieur avant-vente, commercial, etc. »
Quelles sont les évolutions actuelles de votre métier ? Comment voyez-vous poste dans 3 ans ?
« Je suis considéré comme un développeur senior averti. Je n’ai pas le titre d’architecte même si je réalise généralement l’architecture de mes projets. Cela me convient bien comme cela. J’apprécie réaliser ce que je conçois, suivre un projet de ses débuts à sa mise en production. Je ne souhaite pas faire que de l’architecture. Je suis souvent amené à former des développeurs plus jeunes que moi. J’espère continuer ainsi au cours des 3 prochaines années. »
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui voudraient accéder ce type de fonction ? (formation continue par exemple)
« L’alternance représente une voie très intéressante car elle est très formatrice en apportant un contact prolongé au monde de l’entreprise. C’est un plus indéniable à l’embauche. Il est d’important d’avoir du temps pour soi et d’éviter de se disperser. Je conseillerais également de choisir son école ou son université sérieusement et de favoriser celles qui poussent à se dépasser notamment en apportant une aide pour des activités parallèles comme par exemple certains concours. Cela peut faire une grosse différence à l’embauche. »
Que pensez-vous des formations qui existent dans ce domaine (formation initiale / formation continue) ?
« J’ai le sentiment que le niveau est globalement bon même si dans le monde du web, il faut faire attention à ne pas se faire distancer. Outre Atlantique, les MOOC se multiplient comme des petits pains et sont de très bonnes qualités. »
Enfin, quels mots clés choisiriez-vous pour décrire votre métier ?
#Evolution #Passion #Rigueur