Manque de temps, manque d’intérêt… On se trouve facilement des fausses excuses pour éviter une formation professionnelle. Ce qui est fort dommage, car une formation peut vraiment vous permettre de maximiser votre employabilité et de faire évoluer votre carrière. Voire même de diriger encore plus efficacement votre entreprise si vous êtes PDG ! Nous passons en revue les 5 fausses excuses les plus courantes pour vous aider à enfin franchir le pas.
« Moi, je n’en ai pas besoin » : l’une des fausses excuses les plus courantes qui empêchent d’entrer en formation
« Je n’en ai pas besoin » : telle est sans doute l’excuse préférée des managers « seniors ». Sans parler des dirigeants des TPE et PME françaises, qui sont bien rares à suivre une formation !
Sur les presque 4 millions de dirigeants de petites et moyennes entreprises françaises, la fraction de ceux qui se forment est minime, je le constate chaque jour. La plupart estime que ce n’est pas une priorité, au-delà des formations métier obligatoires.
Nathalie Carré, experte entrepreneuriat pour le compte de CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) France.
Un phénomène qui peut se comprendre ! Après tout, ces personnes ont déjà beaucoup d’expérience derrière elles. Certaines ont même réussi à bâtir des entreprises florissantes. Ou à sauver de justesse des entreprises de la faillite en les reprenant !
Mais l’argument est-il valable pour autant ? Rien n’est moins sûr. Surtout à notre époque, où les techniques et les outils digitaux évoluent à vitesse grand V. Sans parler des nouvelles attentes des salariés qui supportent de moins en moins le management hiérarchique classique.
C’est encore plus vrai chez les membres de la génération Z, qui apprécient nettement plus le management « moderne ». À savoir : le management participatif, collaboratif et surtout bienveillant ! Un point sur lequel il ne faut surtout pas fermer les yeux, car de nombreux salariés démissionnent à cause de leur manager direct ou de leur employeur…
Verdict ?
La vérité, c’est qu’on a tous besoin d’une formation professionnelle un jour ou l’autre. Même quand on est déjà expérimenté(e) ou que l’on est PDG. Pour son propre bien comme pour celui de l’entreprise. Pour mettre ses connaissances à jour, pour maîtriser de nouveaux outils plus performants ou pour devenir un manager « bien de son temps » qui saura motiver et engager ses collaborateurs !
Il serait d’autant plus dommage de vous en priver qu’il existe de nombreuses formations en management de nos jours ! Certaines se concentrent sur l’encadrement des équipes à l’ère du digital par exemple. D’autres encore se focalisent plutôt sur le management d’entreprise. Bref : vous en trouverez forcément une adaptée à vos besoins !
Je n’ai pas le temps : la fausse excuse n°2 ?
Question piège : le manque de temps mérite-t-il vraiment d’être considéré comme une fausse excuse ? Parce qu’il faut bien reconnaître que suivre une formation tout en ayant déjà un planning très chargé, c’est loin d’être évident. C’est encore plus problématique pour ceux et celles qui doivent s’occuper de leurs enfants après le travail…
Source image : Gryzzly
Mais des solutions existent ! En effet, de nombreuses personnes parviennent à se former chaque année en ayant pourtant des emplois du temps bien remplis. Pour cela, elles choisissent tout simplement :
- une formation blended learning. A comprendre : une formation qui marie des séances en présentiel et des cours en ligne. Niveau organisation, c’est déjà beaucoup moins lourd à gérer qu’une formation 100% présentielle ;
- ou une formation e-learning. 100% en ligne donc ! Avec elle vous pouvez étudier où et quand vous voulez, à votre propre rythme. Depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, peu importe ! Difficile de faire plus souple sur le plan organisationnel… Sans parler du fait que cela élimine tous les déplacements et tous les problèmes logistiques qui vont avec (ex. : qui va garder les enfants pendant ce temps-là ?).
Verdict : le manque de temps est-il une bonne ou une fausse excuse ?
Compte tenu du (très) grand nombre de formations e-learning qui existent de nos jours, le manque de temps peut vraiment être classé parmi les fausses excuses. D’autant plus que vous pouvez suivre des formations en gestion du temps en ligne, afin de travailler plus efficacement, plus rapidement… Et vous libérer plus de temps pour vos autres projets.
Cela étant dit, on pardonne quand même cette excuse aux personnes qui préfèrent les formations en présentiel. Car dans ce cas, effectivement, avoir un planning très chargé s’avère vraiment problématique…
Si vous êtes dans cette situation, nous vous encourageons tout de même à envisager le blended learning. Certes, cela reste moins souple que les formations 100% en ligne car il y a quand même des jours imposés en salle de classe mais cela reste plus simple à gérer que le 100% présentiel. Cela peut aussi vous donner une première expérience avec les cours en ligne ! Vous verrez : avec les organismes de formation sérieux, qui offrent un bon accompagnement à leurs apprenants, vous ne vous sentirez jamais seul(e) devant votre écran !
Fausses excuses pour éviter une formation : « je n’ai plus l’âge d’aller à l’école »…
Autre excuse courante : l’âge. En particulier chez les personnes de 40 ans et plus qui aimeraient bien se reconvertir… Mais qui n’osent pas franchir le pas, par peur :
- de lâcher la proie pour l’ombre. Force est de reconnaître en effet que se lancer dans une reconversion professionnelle est une aventure aussi exaltante que potentiellement risquée. Surtout quand on a déjà un emploi stable ! Un emploi qui ne donne plus vraiment satisfaction, certes. Mais un emploi stable quand même… Cela étant dit, les risques concernent essentiellement les reconversions mal préparées ou débutées « sur un coup de tête » ! En effet, les personnes qui prennent le temps de bien peser leur décision, en faisant le point via un bilan de compétences par exemple, sont généralement pleinement satisfaites de leur choix ;
- du regard des autres. Une situation que l’on observe souvent chez ceux et celles qui souhaitent passer d’un métier très bien vu par la société et bien rémunéré (ex. : avocat) à une profession plus modeste. Ou qui ont tout simplement peur du regard des autres apprenants, qu’ils imaginent tous « jeunes et fringants »… Alors qu’en réalité, ils peuvent très bien croiser d’autres personnes en reconversion durant leur formation. Cela n’est pas si rare, surtout depuis la pandémie car le « temps de réflexion forcé » offert par les périodes de confinement a permis à de nombreux Français de prendre enfin conscience de leurs aspirations professionnelles ;
- ou même par peur de ne pas être en mesure de suivre les cours car, selon la croyance populaire, le cerveau humain ne pourrait plus apprendre grand chose passé la vingtaine… Mais est-ce bien la vérité ?
Halte aux idées reçues !
Le saviez-vous ? Des études scientifiques récentes révèlent que notre cerveau peut apprendre à tout âge. Et ce, qu’il s’agisse de parler une langue étrangère, de jouer du piano ou encore d’acquérir des compétences digitales !
Cela s’explique par le phénomène de plasticité cérébrale : présent toute notre vie, il permet au cerveau d’emmagasiner continuellement de nouvelles connaissances !
Même si les mécanismes de l’apprentissage sont moins performants à partir d’un certain âge en termes de vitesse d’acquisition, la plasticité cérébrale perdure toute la vie si nous maintenons notre esprit ouvert et actif pour de nouvelles expériences. Contrairement à ce que la recherche a longtemps pensé, nous ne sommes pas enfermés dans un déterminisme biologique qui nous permettrait d’apprendre seulement jusqu’à un certain âge.
Source : extrait de l’article
« Notre cerveau peut apprendre à tout âge »,
Ouest France
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter cet article sur les capacités d’apprentissage du cerveau, quel que soit son âge.
Verdict et solution
L’âge fait sans doute partie des pires fausses excuses à utiliser pour éviter une formation. Ce n’est même pas lui qui freine réellement les projets : les vrais problèmes sont la peur de l’échec et la peur du jugement.
Dans ce genre de situation, il faut commencer par reprendre confiance en soi. C’est vraiment très important, surtout si vous souhaitez vous reconvertir. Croyez-en vous et en vos rêves ! Au besoin, vous trouverez plusieurs conseils pratiques pour booster votre confiance en vous dans cet article.
Fausses excuses pour ne pas suivre une formation : « je n’ai pas le niveau pour suivre une formation intéressante » !
Au rayon des fausses excuses pour éviter une formation, nous appelons à la barre « le manque de diplômes » ! Certes, à première vue cela ressemble à une véritable bonne excuse. Nul ne peut nier en effet qu’il faut souvent avoir certains diplômes pour intégrer les formations de haut vol. Comme les MBA (niveau Bac +5) par exemple ! Cela permet tout simplement aux organismes de formation de s’assurer que vous avez bien le niveau nécessaire pour suivre les cours…
Cela étant dit, il existe là encore des solutions. Nous pensons en particulier à la VAPP !
La VAPP, c’est quoi ?
VAPP signifie « Validation des Acquis Professionnels et Personnels ». On parle aussi simplement de VAP (Validation des Acquis Professionnels) ou de VAP 85, en référence à son année de création.
En pratique, il s’agit d’un dispositif vous permettant d’intégrer une formation sans avoir le diplôme minimal demandé. MAIS vous devez démontrer que votre expérience vous a permis d’acquérir les connaissances nécessaires pour suivre correctement votre formation ! Entendez expérience « au sens large » car vous pouvez aussi bien avoir acquis vos connaissances via :
- votre expérience professionnelle (salariée ou non) ;
- des stages en entreprise ;
- votre activité dans une association ;
- des formations continues délivrées par votre entreprise, etc.
A noter également que ce dispositif est accessible à tout le monde : salariés, demandeurs d’emploi, artisans, travailleurs indépendants, bénévoles… Il n’existe pas non plus de limite d’âge maximal. En revanche, on vous demandera de justifier d’au moins 3 années d’expérience dans un domaine similaire au diplôme que vous voulez obtenir.
Pour faire votre demande de VAPP, vous devez contacter directement l’organisme de formation de votre choix, en lui précisant bien la formation que vous souhaitez suivre. C’est lui qui vous fournira votre dossier de demande de VAPP, à compléter et à lui renvoyer pour qu’il soit examiné par un jury. Ce dernier décidera ensuite de valider – ou non – votre entrée en formation…
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article précédent sur la VAE et la VAP.
Je n’ai pas les moyens de me former : l’une des fausses excuses les plus répandues qui empêchent de suivre une formation
Last but not least, le coût des formations revient aussi souvent dans les fausses excuses évoquées… Même s’il faut reconnaître qu’il s’agit bien plus souvent d’un manque de connaissance que d’un véritable acte de mauvaise foi !
En effet, beaucoup de gens ignorent que plusieurs solutions existent pour financer les formations. Tout dépend de votre situation professionnelle et de la formation choisie bien entendu mais elles peuvent très bien couvrir la majorité des frais !
Par exemple, il existe de nombreuses formations éligibles au CPF (Compte Personnel de Formation), un dispositif auquel tous les actifs (ex.: salariés, freelance, artisans, demandeur d’emploi, chef d’entreprise, etc.) ont accès. Cerise sur le gâteau : le CPF peut être complété par différents abondements, afin de couvrir au maximum vos frais de formations. Parmi les abondements possibles, citons par exemple :
- l’AIF (Aide Individuelle à la Formation) délivrée par Pôle Emploi aux demandeurs d’emploi ;
- la prime de 1000 € accordée par l’Etat pour les formations au digital (ex. : formation en community management et brand content, formation création de site web) ;
- les abondements accordés par votre entreprise ;
- des aides accordées par les régions, etc.
Mais ce ne sont que quelques exemples de solutions de financement parmi d’autres. On pourrait aussi bien citer l’AGEFICE ( fonds d’assurance formation du commerce, de l’industrie et des services), le FIF PL pour les professions libérales ou encore le FAFCEA pour les artisans.
Pour en savoir plus, consultez notre guide des dispositifs de financement !
Bon à savoir également
À toute fin utile, nous vous indiquons que les formations 100% en ligne sont éligibles aux mêmes dispositifs de financement que les formations présentielles. Elles permettent également de faire des économies supplémentaires, en éliminant tous les frais « annexes » des formations présentielles. Comme les frais de déplacement par exemple. Ou encore les frais d’hébergement et de restauration quand les cours sont vraiment dispensés loin de votre domicile !
Si vous avez encore des questions, contactez nos conseillers. Ils vous répondront avec plaisir et vous aideront même à obtenir le financement de votre formation si vous le souhaitez !
