Hâte de vous lancer dans l’entrepreneuriat ? Bravo pour votre enthousiasme ! Mais pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise, mieux vaut tout de même prendre le temps de bien vous préparer. Car si créer une entreprise est une belle aventure, il existe tout de même un certain nombre d’embûches à éviter ! Quels sont les principaux risques pour les nouveaux entrepreneurs ? Comment les limiter ? Nous vous expliquons l’essentiel à savoir dans notre article !
Optez pour un statut juridique qui protègera votre patrimoine personnel
Pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise, nous vous conseillons tout d’abord d’opter pour un statut juridique qui mettra vos biens personnels à l’abri. En fonction de vos besoins, vous pouvez ainsi opter pour une :
- SARL (Société à Responsabilité Limitée). Choisie par de nombreux entrepreneurs chaque année, cette forme juridique permet de créer une société avec 2 associés minimum et 100 associés au maximum. Le montant du capital social est fixé librement par les associés, ce qui permet de créer votre société avec peu de capitaux ;
- SAS (Société par Actions Simplifiée) qui peut avoir un nombre illimité d’associés ou une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) si vous préférez créer votre entreprise tout(e) seul(e). Là encore, vous pouvez créer votre entreprise avec très peu de capitaux : pour 1 € seulement si vous le souhaitez ! En gardant tout de même à l’esprit qu’il vaut mieux prévoir un capital plus « imposant » si vous souhaitez séduire des investisseurs…
Quel que soit votre choix, retenez que les trois formes juridiques ci-dessus limitent la responsabilité des associés au montant de leur apport. Concrètement, cela signifie que si vous avez « placé » 1 € dans votre entreprise, vos créanciers pourront seulement vous réclamer 1 € en cas de problème. Votre patrimoine personnel sera donc totalement à l’abri en cas de faillite. SAUF si :
- vous avez effectué des manœuvres frauduleuses dans le cadre de la gestion de votre société. Dans ce cas, votre patrimoine personnel peut être utilisé pour couvrir les dettes de votre société ;
- OU si vous vous étiez porté(e) caution pour obtenir plus facilement un prêt bancaire professionnel.
Pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise, évitez de vous porter caution personnelle
Dans la continuité du conseil précédent, nous vous recommandons également d’éviter, dans la mesure du possible, de vous porter caution personnelle pour votre entreprise. Certes, il s’agit souvent d’un « argument massue » pour rassurer les banques et obtenir enfin un prêt. Mais gardez à l’esprit que, si jamais votre entreprise ne parvenait plus à rembourser le prêt, l’ensemble de votre patrimoine personnel pourrait être engagé. Vous porter caution est donc un acte vraiment très risqué, qui ne doit être envisagé qu’en tout dernier recours.
Avant d’en arriver à une telle extrémité, il existe heureusement bien d’autres options à étudier. Sachez que certains organismes peuvent se porter caution pour vous par exemple ! Parmi eux, citons notamment :
- Bpifrance ;
- France Active ;
- ou encore les fonds de garantie régionaux.
Faire appel à eux demande un certain nombre de démarches. Mais l’effort en vaut la peine, car si votre dossier est accepté, ces organismes supporteront les risques associés au prêt bancaire à votre place. On peut difficilement faire mieux pour lancer son entreprise en toute sécurité !
Vous ne pouvez pas obtenir leur aide pour une raison ou une autre ? Dans ce cas, vous pouvez envisager une garantie « plus restreinte » pour rassurer votre banque. Comme hypothéquer l’un de vos biens immobiliers par exemple : de cette manière, vous protégerez au moins le reste de votre patrimoine personnel.
Montez un solide Business Plan : incontournable pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise
Trop souvent négligé par les nouveaux entrepreneurs, le Business Plan est pourtant essentiel pour construire votre entreprise sur des bases solides. Il constitue également une aide précieuse pour convaincre les banques et les investisseurs !
En pratique, ce document va vous permettre de mettre au clair votre stratégie et votre plan d’action, en répondant notamment aux questions suivantes :
- quels sont les objectifs de votre entreprise ?
- quels moyens comptez-vous employer pour les atteindre ?
- quelle stratégie de communication allez-vous employer pour vous faire connaître ?
- quels produits ou services allez-vous proposer ?
- quelle est leur valeur ajoutée par rapport aux offres de vos concurrents ?
- dans combien de temps estimez-vous que votre activité sera rentable ? Etc.
Il s’agit donc d’un document très complet, nécessitant de faire, entre autres choses, une véritable étude de marché et un plan de financement prévisionnel réaliste. Au besoin, n’hésitez pas à vous aider de notre article précédent pour construire plus facilement votre business plan !
Pour protéger vos arrières, gardez votre emploi tout en lançant votre entreprise
Dans la mesure du possible, il est également conseillé de conserver votre emploi actuel. Au moins le temps de pouvoir vous dégager un salaire avec votre nouvelle entreprise ! Si vous êtes salarié(e) dans le secteur privé, cela ne posera généralement pas problème. SAUF si votre contrat de travail comporte une clause d’exclusivité.
Cela étant dit, une clause de non-concurrence peut également poser souci, si l’activité de votre propre entreprise est proche de celle de votre employeur. Prenez donc le temps de relire votre contrat pour éviter un impair !
Vous avez besoin de vous dégager du temps pour votre entreprise ? Dans ce cas, demandez un « congé création ou reprise d’entreprise » auprès de votre employeur. Celui-ci peut vous permettre :
- de passer en temps partiel pendant une durée donnée. Sauf disposition particulière, vous serez alors rémunéré(e) en fonction du temps de travail effectué. Vous avez également l’assurance de retrouver votre travail à temps plein par la suite, si jamais votre projet ne connaissait pas le succès escompté ;
- ou de prendre un congé prolongé. Durant celui-ci, vous ne percevrez pas de salaire, mais vous pourrez toujours récupérer votre poste si besoin !
En pratique, la loi prévoit que le congé création ou reprise d’entreprise peut durer un an (renouvelable une fois). Mais certains accords de branche, conventions ou accords d’entreprise prévoient différentes durées : renseignez-vous bien !
Veillez aussi à envoyer votre demande à votre employeur par courrier recommandé, au moins deux mois avant la date souhaitée pour le début du congé ou de la période de temps partiel.
Bon à savoir également : pour être éligible à ce congé vous devez justifier d’une ancienneté de 24 mois minimum dans l’entreprise, à temps plein ou à temps partiel. Les 24 mois exigibles n’ont pas nécessairement à être consécutifs.
Source : économie.gouv
Vous êtes fonctionnaire ? Vous n’êtes pas obligé(e) de démissionner pour lancer votre entreprise
Si votre temps de travail est inférieur à 70% de la durée légale du travail, vous avez le droit de créer ou reprendre une entreprise en parallèle. Sous réserve :
- que votre activité ne nuise pas à votre service ;
- d’en informer également par écrit votre autorité administrative.
Vous occupez un poste de fonctionnaire à temps complet ? Dans ce cas, la situation est un peu plus délicate… Mais il existe des solutions !
En principe, un fonctionnaire à temps plein ne peut pas créer ou reprendre une entreprise, ni être dirigeant ou participer aux organes de gestion d’une société ou d’une association à but lucratif. Toutefois, plusieurs dérogations sont prévues par la loi.
Source : Le Coin des Entrepreneurs
En pratique, vous pouvez demander à votre autorité hiérarchique « l’autorisation de service à temps partiel pour pouvoir créer ou reprendre une entreprise » pendant une période de 2 ans maximum (renouvelable 1 an). Cela vous permettrait de continuer à percevoir des revenus tout en lançant votre entreprise… Vous aurez aussi l’assurance de retrouver votre poste à temps complet si votre aventure entrepreneuriale ne se déroulait pas aussi bien que prévu.
Vous avez besoin de plus de temps pour votre entreprise ? Dans ce cas, demandez plutôt à bénéficier d’une « mise en disponibilité ». Celle-ci équivaut à un congé non rémunéré d’une durée de 2 ans maximum.
Bon à savoir pour les demandeurs d’emploi
Quand on crée une entreprise, il faut souvent un certain temps pour pouvoir se rémunérer. C’est pourquoi vous pouvez continuer à percevoir l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) tous les mois OU la demander si vous ne la perceviez pas déjà. L’essentiel pour en bénéficier étant de :
- remplir toutes les conditions d’attribution de l’ARE ;
- maintenir votre inscription à Pôle emploi comme demandeur d’emploi tout en lançant votre entreprise en parallèle.
Source : Service-public.fr
L’ARE versée en cas de reprise ou création d’entreprise est calculée en fonction de l’ARE mensuelle que le demandeur d’emploi aurait reçu s’il n’avait pas repris une activité, auquel on enlève 70 % du salaire brut mensuel procuré par l’activité reprise.
Il existe également une autre option NON CUMULABLE avec l’ARE. À savoir : l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise), qui consiste à vous reverser en une fois un montant égal à 45 % des droits à l’ARE qu’ils restaient à vous verser. Cela revient donc à percevoir vos allocations chômage en une seule fois sous la forme d’un capital.
Pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise, entourez-vous des bons collaborateurs
Si vous souhaitez prendre un ou plusieurs associés, tournez-vous de préférence vers des personnes de confiance dotées d’un profil complémentaire au vôtre. Vous pourrez ainsi cumuler vos compétences professionnelles pour le plus grand bien de votre entreprise !
Vous ne pouvez faire appel à personne dans votre entourage ? Dans ce cas, essayez de définir le profil idéal de votre associé (en termes de compétences, d’expérience professionnelle, etc.). Puis fréquentez des réseaux et clubs d’entrepreneurs. Mais laissez-vous du temps avant d’arrêter votre choix, car les problèmes de « comptabilité » entre associés peuvent entraîner des confits houleux à chaque prise de décision !
Dans le même ordre d’idée, nous vous conseillons également de soigner vos campagnes de recrutement. Par là, comprenez surtout que vous ne devez pas « sauter » sur le premier candidat intéressé par votre offre. Ce qui arrive souvent dans l’enthousiasme du moment… Dans les faits, vous avez besoin de salariés compétents dès le lancement de votre entreprise. Songez que vous serez vous-même très occupé(e), vous ne pourrez donc pas être sans cesse à leurs côtés pour les pousser dans la bonne direction.
Reste encore à trouver les bons profils ! Ce qui n’est pas une chose aisée si vous n’avez aucune expérience en recrutement. Dans ce genre de situation, n’hésitez pas à faire appel à un prestataire externe (ex: agence de recrutement, chasseur de tête). Ou à vous former, tout simplement !
Prenez garde à la législation pour réduire les risques lors de votre création d’entreprise
RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), fiscalité, droit du travail, droit des affaires, droit de la consommation… Pour lancer convenablement votre activité, vous devez impérativement vous assurer que vous respectez toutes les lois en vigueur. Ou gare aux sanctions (ex. : amendes plus ou moins lourdes, fermeture administrative de l’entreprise, etc.) !
Si vous manquez de connaissances dans certains de ces domaines, il serait bien plus prudent de vous faire conseiller par des professionnels. Comme un expert-comptable par exemple. Ou un avocat spécialisé dans le droit du travail. Mais là encore, vous pouvez également suivre une formation sur certains points pour réduire les risques au maximum !
Quoi qu’il en soit, nous vous conseillons également de rester en permanence en veille sur le sujet, car les changements législatifs sont courants !
Suivez une formation professionnelle pour devenir un entrepreneur accompli
Last but not least, sachez qu’il existe des formations complètes pour les futurs entrepreneurs. Pensez à un Executive Mastère en Management de projet entrepreneurial par exemple. Droit des affaires, élaboration du Business Plan, bonnes pratiques de recrutement, techniques pour manager vos équipes, droit de la consommation ou encore techniques de négociation commerciale : cette formation professionnelle vous donne vraiment toutes les clés pour débuter et développer votre activité.
De quoi vous lancer sereinement dans l’aventure de l’entrepreneuriat et éviter plus facilement les pièges ! Sans parler du fait que ce type de formation peut rassurer les banques et les investisseurs sur vos capacités à mener votre projet à terme !
Cerise sur le gâteau : les dates d’entrée en formation sont ouvertes tout au long de l’année. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Executive Mastère en Management de projet entrepreneurial est proposé en e-learning. Vous pouvez ainsi débuter votre formation dès que vous vous sentez prêt(e) à le faire. Et surtout suivre les cours à votre rythme, où et quand vous le souhaitez, depuis n’importe quel terminal connecté à internet (ex. : ordinateur, tablette, smartphone).
Enfin, retenez également que cette formation est éligible à de nombreux dispositifs de financement. Dont le CPF (Compte Personnel de Formation) et tous les dispositifs qui peuvent le compléter par des abondements. Comme les aides régionales ou l’AIF (Aide Individuelle à la Formation) de Pôle Emploi par exemple. Top pour bien préparer la création de votre entreprise à moindre coût !
Si ce sujet vous intéresse, vous trouverez toutes les informations sur les dispositifs de financement dans notre guide gratuit. Mais bien entendu, vous pouvez également poser directement vos questions à nos conseillers. Ils peuvent même vous aider à activer les dispositifs auxquels vous avez droit, si vous le souhaitez !