Dans le cadre de la rédaction du Guide des métiers du #Webmarketing VISIPLUS academy, nous avons donné la parole aux professionnels du secteur afin d’acquérir une vision à la fois globale et précise de leur métier. »
Immersion le monde des Responsables de l’affiliation avec Nicolas Christophi en poste chez 1&1 Internet AG.
Pourriez-vous présenter et revenir brièvement sur votre parcours professionnel ?
« Mes premiers pas dans ce milieu furent en plateforme d’affiliation. Selon moi, un des meilleurs tremplins pour ce secteur d’activité puisqu’on a la possibilité de toucher à tout. Se retrouver au cœur de cet écosystème où gravitent annonceurs et affiliés permet de mesure réellement les enjeux de l’e-business avec les problématiques propres à chaque acteur. Puis j’ai souhaité passer de l’autre côté de la barrière en trouvant un poste chez l’annonceur. Dans un premier temps en B2C puis après 2 ans auprès d’un autre annonceur mais cette fois-ci B2B. Ce désir de changement fut motivé par l’envie d’aller encore plus loin et de ne plus être restreint à la partie dite » performance » imposée par le cœur de métier des plateformes d’affiliation. »
Quelles sont les compétences et les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?
« Pour commencer je dirais qu’il faut être passionné par l’innovation et les nouvelles technologies. Cela aide à rester naturellement à jour sur ce qui se fait dans le milieu de la communication et de l’Internet. Une fois qu’on a l’info, il faut être en mesure de s’adapter au changement tout en conservant assez de recul pour voir si ce changement est adapté à notre activité. Ce qui marche chez les autres ne marchent pas forcement chez nous. Être autonome et réactif. Les choses évoluent très rapidement. Il faut donc être en mesure de pouvoir suivre le rythme voir de prendre de l’avance ! Savoir travailler en équipe et pouvoir se remettre en question. La curiosité et le fait d’accepter de prendre des risques mesurés sont également des atouts. Pour avancer il faut tester et accepter de se tromper et perdre. Parler anglais, voire plusieurs langues est obligatoire. Ce serait une erreur d’attribuer des frontières à Internet. »
Quelles sont les différentes missions liées à votre travail ? Comment se déroule une journée type ?
« Sachant que nous sommes de vrais couteaux suisses, les missions qui peuvent nous être attribuées sont variées. Dans les grandes lignes ma journée type peut se résumer par le suivi des statistiques des campagnes. Identifier les optimisations possibles pour améliorer les performances de celles-ci ou détecter d’éventuelles anomalies comme des ruptures de tracking par exemple. Contacter les tops affiliés afin d’échanger sur les différentes actions qu’ils proposent pour booster la diffusion et connaitre leurs besoins en terme d’éléments de diffusion. Terminer sur de la veille concurrentielle et partir à la recherche de nouveaux affiliés/partenaires. »
Que préférez-vous dans ce métier ?
« Le côté touche-à-tout et la possibilité d’avoir une vue d’ensemble du puzzle. Je trouve motivant le fait de mesurer l’impact de nos actions, pourtant parfois anodines, à l’échelle de l’entreprise. Cerise sur le gâteau, avoir la gestion de plusieurs leviers d’acquisition de façon à coordonner le tout et mener des actions complémentaires. Il y a plus de challenge et c’est encore plus intéressant ! »
Quelles sont les évolutions professionnelles possibles selon vous ? Est-il possible d’évoluer vers d’autres métiers ? Lesquels ?
« A partir du moment où on acquière une visibilité sur les enjeux et l’impact de chaque leviers d’acquisition sur les résultats de l’entreprise, on peut prétendre toucher à tout et se spécialiser. Community Manager, Résponsable SEO/SEA, etc. En s’éloignant de l’acquisition on passe sur des postes de marketing ou de gestion de projet. Le fait de connaitre ce qui marche ou non auprès des partenaires est un réel atout. »
Quelles sont les évolutions actuelles de votre métier ? Comment voyez-vous poste dans 3 ans ?
« L’évolution dépend dans un premier temps de la structure dans laquelle on travaille. Puis dans un second temps, l’évolution du marché. Par exemple l’arrivé du mobile et du RTB, la prise de conscience des principaux acteurs du web sur la nécessiter de « nettoyer » le web en contrôlant d’avantage certains leviers de diffusion. Tout ça a fait évoluer les choses. On peut donc facilement s’imaginer que d’ici 3 ans, les choses auront encore évoluées et pas qu’une fois ! »
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui voudraient accéder ce type de fonction ?
« Bien s’entourer et ne pas hésiter à rentrer en contact avec les acteurs du milieu pour échanger. Choisir une formation complète qui donnera un aperçu et les bases de chaque levier. Tout comme les stages voir le premier job, rester sur du généraliste ou on peut toucher à tout. »
Que pensez-vous des formations qui existent dans ce domaine (formation initiale / formation continue) ?
« De ce que j’ai pu remarquer, les établissements spécialisés dans les métiers du web proposent des formations qui vont dans la même direction mais n’insistent pas forcement sur les mêmes points. Le risque est de se retrouver avec des lacunes plus ou moins importantes suivant le poste pour lequel on postule. Cependant les choses s’améliorent. Le nombre de formations dans ce domaine ne cessent d’augmenter et les établissements laissent de plus en plus des professionnels du milieu intervenir auprès des étudiants. Preuve qu’il y a la volonté de bien faire. »
Enfin, quels mots clés choisiriez-vous pour décrire votre métier ?
#Performance #Compétition #Stratégie #Analyse #Challenge #Marketing #Gestion #Commercial #Multicanal
