
Riche d’enseignements, le baromètre France Num 2025 – effectué à la demande de la Direction générale des Entreprises / France Num – dresse un portrait complet de la transformation numérique des TPE et PME françaises. Ont-elles déjà adopté l’intelligence artificielle ? A quel point sont-elles confrontées aux cyberattaques ? Cherchent-elles à développer leurs compétences digitales en interne ? Quid de l’application du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) ? Nous vous présentons les informations clés du baromètre et les conclusions à en tirer dans notre article pour vous aider à développer sereinement votre petite entreprise !
Les TPE et PME disent un grand « Oui » au digital, d’après le Baromètre France Num 2025
Premier enseignement de ce baromètre : l’écrasante majorité des dirigeants des TPE et PME françaises sont convaincus de l’intérêt des outils digitaux. En effet, grâce aux précieuses données récoltées par le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) et le Centre Relations Clients, cette étude estime que 78 % d’entre eux sont persuadés qu’ils sont véritablement bénéfiques à leur activité… Même s’ils ne mettent pas tous en avant les mêmes avantages dans leurs réponses !
Les dirigeants des TPE et PME sont ainsi :
- 35 % à penser que le numérique augmente leurs bénéfices ;
- 40 % à déclarer qu’il augmente leur chiffre d’affaires ;
- 77 % à penser que les outils et canaux de communication digitaux simplifient les échanges avec les clients ;
- 78 % à indiquer également que les outils digitaux facilitent l’externalisation de différentes fonctions. Dont la communication, la comptabilité et la paie, par exemple.
TPE françaises : encore des progrès à faire en termes de visibilité et de vente en ligne ?
Concernant la visibilité en ligne des PME et TPE françaises, les données du Baromètre France Num 2025 sont encourageantes. En effet, 84 % d’entre elles disposent au moins d’une solution de visibilité digitale. Mais retenez qu’il ne s’agit que d’une moyenne. Dans les faits, pratiquement toutes les PME ont déjà consacré des efforts pour capter l’attention des internautes (93 %). Les TPE accusent encore du retard par rapport à elles, même si leur présence en ligne se développe par rapport aux années passées.
Quant aux solutions de visibilité digitale exploitées, il s’agit essentiellement :
- d’un compte sur au moins un réseau social (66 % en moyenne) ;
- d’un site internet présentant l’activité de l’entreprise – en d’autres termes, d’un site vitrine – pour 65 % des entreprises interrogées en moyenne (vs 81 % pour les PME, à titre indicatif. Les TPE font donc vraiment chuter la moyenne sur ce point) ;
- d’une inscription à un annuaire internet gratuit (50 % en moyenne) ;
- d’une inscription à un annuaire internet payant (19 % en moyenne).
Et concernant les ventes et les paiements en ligne ? Cela n’a pas franchement évolué depuis l’année passée. Concrètement, 37 % des TPE et PME proposent la vente en ligne et/ou le paiement en ligne (vs 40 % des PME). En effet, certaines entreprises ne proposent que l’une ou l’autre de ces options ! Ainsi :
- 27 % des entreprises interrogées disposent d’au moins une solution de vente en ligne (ex. : boutique Shopify, site e-commerce) ;
- 26 % disposent d’au moins une solution de paiement en ligne (ex. : QR code Paypal pouvant être scanné en boutique, utilisation d’une plateforme de paiement en ligne).

Que faut-il en conclure ?
Même si les dirigeants des PME et TPE comprennent l’intérêt des outils digitaux et celui de développer leur présence en ligne, cette dernière demande encore à être perfectionnée. En particulier pour les TPE ! De plus, ils négligent encore trop l’importance des ventes en ligne. C’est vraiment regrettable, parce que les consommateurs apprécient d’avoir le choix entre les achats en magasin et les achats en ligne, pour les petits commerces de proximité. Surtout si vous proposez le drive ou la livraison à domicile : tout ce qui peut leur faire gagner du temps et leur éviter de patienter à la caisse est un vrai + pour eux.
Quelle stratégie adopter alors ?
Pour les TPE et PME souhaitant VRAIMENT capter l’attention de nouveaux clients et développer leurs ventes grâce au Web, il est recommandé d’utiliser :
- 1 à 2 réseaux sociaux choisis de manière stratégique. Malheureusement, les entreprises interrogées n’ont pas toutes opté pour les bonnes plateformes. Vous devez d’abord vous assurer que vos cibles prioritaires fréquentent bien ce réseau et que celui-ci correspond également à votre image de marque. Exemple concret : TikTok, où l’humour règne en maître, est parfaitement adapté aux marques qui souhaitent développer une image « fun et moderne » et qui visent les jeunes (à titre informatif, 72,2 % des utilisateurs TikTok français ont moins de 24 ans en 2025, d’après les chiffres communiqués par la plateforme) ;
- ET une fiche Google My Business (aussi dite « fiche d’établissement Google ») bien optimisée, avec de bons mots clés, de belles photos de vos produits, votre adresse, etc. C’est top pour le référencement local et pour récolter facilement des notes et des avis clients, qui vous aideront à développer votre réputation en ligne ;
- ET au moins un espace de vente en ligne. Vous avez le droit de créer votre propre site e-commerce, d’opter pour une solution clé en main comme WooCommerce ou Shopify… OU même de vous faire une place sur une marketplace comme celle d’Amazon, par exemple. D’ailleurs, saviez-vous qu’en 2021 déjà, les TPE et PME qui vendaient sur Amazon ont totalisé près de 600 millions de ventes à l’export ?

Et pour les annuaires gratuits et payants ?
La règle est de ne pas en abuser : pour être bien référencé sur Google, mieux vaut n’avoir qu’une poignée de backlinks de bonne qualité, plutôt que de multiplier les liens vers votre site n’importe comment.
En pratique, pensez surtout :
- à pagesjaunes.fr ;
- aux annuaires locaux et au site de votre mairie (la plupart d’entre elles répertorient les entreprises locales) ;
- et aux annuaires spécialisés dans votre secteur d’activité.
Baromètre France Num 2025 : la plupart des TPE et PME sont déjà équipées d’un logiciel de facturation
Bonne nouvelle : 69 % des TPE et des PME interrogées – 86 % pour les PME – sont déjà équipées d’un logiciel de facturation. Ce n’est pas encore votre cas ? Ne tardez pas trop pour choisir votre équipement : outre leur praticité, l’utilisation de l’un de ces logiciels va devenir une obligation.
« Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire sont dans l’obligation, à partir du 1er septembre 2026, d’émettre leurs factures au format électronique. Cette obligation d’émettre leurs factures au format électronique s’applique aux TPE et PME à partir du 1er septembre 2027. »
Source : France Num
Autre piqûre de rappel : à partir du 1er septembre 2026, TOUTES les entreprises assujetties à la TVA devront déjà accepter les factures électroniques. Mais cette réglementation concerne aussi certains publics non assujettis à la TVA. Nous pensons en particulier aux micro-entrepreneurs et aux personnes morales bénéficiant du régime de la franchise en base !
Bref : d’ici quelques mois, les TPE et PME devront à la fois accepter les factures électroniques, et être en mesure d’en émettre. Mettez ce temps à profit pour bien choisir votre logiciel de facturation. Plusieurs d’entre eux sont adaptés aux petites structures, comme Abby, Axonaut ou encore Sellsy. Vous trouverez des guides comparatifs sur le web, pour vous aider à arrêter votre choix.
Que nous apprend le Baromètre France Num 2025 sur l’adoption de l’IA par les TPE et PME françaises ?
Tous secteurs d’activité confondus, le nombre de TPE et PME ayant déjà recours à des solutions d’intelligence artificielle a doublé depuis l’an dernier, pour atteindre 26 %.
Cela étant dit, les chiffres varient fortement selon les secteurs d’activité ! Sans surprise, les TPE et PME du secteur du numérique sont particulièrement friandes de l’IA, et sont ainsi déjà 51 % à l’exploiter. On peut aussi noter une nette progression de son adoption dans :
- tous les secteurs spécialisés et techniques (ex. : architectes, professions juridiques), qui affichent un taux de 41 % en 2025 ;
- les services à la personne, où 29 % des TPE et PME utilisent l’IA d’une manière ou d’une autre (à titre informatif, le taux a été multiplié par 3 depuis l’an dernier).
En revanche, son taux d’adoption reste faible dans d’autres secteurs, dont celui de l’agriculture (seulement 9 %), par exemple.
Concrètement, les entreprises interrogées utilisent surtout les IA génératives (22 %), comme ChatGPT pour rédiger des descriptions de produits, ou encore Midjourney pour générer des images.
Viennent ensuite les chatbots et autres assistants dopés à l’IA (14 %).

Que faut-il en conclure ?
De nombreuses TPE et PME françaises ont compris la nécessité d’exploiter l’intelligence artificielle, et sont donc en train de s’équiper à leur rythme, en fonction de leur budget.
Le saviez-vous ? Près de la moitié des TPE et PME dépensent plus de 1 000 euros pour leurs projets numériques en France.
Source : France Num 2025
Seul vrai bémol : leurs usages sont encore trop peu diversifiés. Certes, exploiter des IA génératives et des chatbots, c’est déjà très bien. Mais qu’en est-il des outils d’automatisation, qui pourraient leur faire gagner un temps précieux ? Ou des outils d’analyse prédictive, pour optimiser leur stratégie ? Vraiment très peu de petites et moyennes entreprises les utilisent déjà (autour de 5 % en moyenne).
Pour notre part, nous ne pouvons que vous encourager à envisager également ces solutions, pour développer plus facilement votre activité et prendre l’avantage sur vos concurrents. Des outils RH boostés à l’IA automatisant la gestion de nombreuses tâches (ex. : établissement des fiches de paie, planning de vacances) jusqu’aux logiciels analysant des quantités massives de données pour prévoir les nouvelles tendances de consommation, on trouve vraiment de tout aujourd’hui. Et pas forcément à des prix excessifs : de nombreux outils proposent des tarifs préférentiels pour les petites structures.
De plus, sachez que plusieurs régions proposent des accompagnements et des financements, pour aider les entreprises à adopter l’IA. Citons notamment :
- le Pack IA, proposé par la région Ile-de-France ;
- le dispositif « Mon assistant IA », pour la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur ;
- ou encore le Pass Cyber Conseil, pour la région Hauts-de-France.
Etes-vous bien sûr(e) de connaître le RGPD ?
Pour rappel, le RGPD européen instaure un certain nombre d’obligations légales, pour garantir la protection des données personnelles. Hélas, les TPE et PME sont loin de toutes les respecter, d’après le Baromètre France Num 2025. Le chiffre le plus inquiétant ? Seulement 41 % des entreprises répondantes – 56 % pour les PME – tiennent un registre des activités de traitement. Alors qu’il s’agit pourtant d’une véritable obligation : à partir du moment que vous traitez des données à caractère personnel dans le cadre de votre activité, vous devez en tenir un. Ce point est d’autant plus ennuyeux que ces entreprises s’exposent à des sanctions financières, en cas de contrôle surprise de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés).

Ne prenez pas de risques inutiles. Certes, cela demande des efforts de respecter le RGPD. Mais à partir du moment où il s’agit d’une obligation légale, vous ne pouvez pas faire l’impasse dessus !
Vous avez besoin d’aide pour vous mettre en conformité avec la loi ? Dans ce cas, pourquoi ne pas envisager une formation pour gérer efficacement la protection des données ? Cela vous éviterait de commettre bien des impairs !
Cyberattaques : les TPE et PME françaises renforcent leurs lignes de défense
Le saviez-vous ? Les TPE et les PME sont loin d’être à l’abri des cybercriminels. D’ailleurs, plus d’un tiers (36 %) des entreprises interrogées ont déjà été confrontées à un incident de cybersécurité. Dans la plupart des cas, il s’agissait d’une tentative d’hameçonnage (21 %), dite aussi tentative de phishing. 16 % d’entre elles déclarent aussi avoir eu affaire à un logiciel malveillant.
Fort heureusement, la plupart des entreprises répondantes savent qu’elles peuvent être prises pour proie par des hackers. La preuve ? 84 % d’entre elles ont déjà mis en place des mesures de protection. Parmi elles, citons surtout :
- l’incontournable antivirus (81 %) ;
- la sauvegarde de données externe (68 %). Effectivement très utile, notamment en cas d’attaque par rançongiciel ;
- diverses mesures de protection des locaux et du matériel (ex. : 48 %).

Les points à améliorer rapidement en matière de cybersécurité, d’après les résultats du baromètre France Num 2025
Même si les TPE et les PME françaises s’équipent de mieux en mieux contre les cybermenaces, il n’y a pas beaucoup de progrès concernant la formation des employés. En effet, seulement 34 % des entreprises interrogées ont déjà mis l’accent sur la formation et la sensibilisation du personnel. Soit la même chose que l’an dernier…
C’est d’autant plus regrettable quand on sait qu’une grande partie des cyberattaques réussissent en raison d’une « défaillance humaine ». Cliquer sur le mauvais lien, surfer sur le net sans une protection suffisante depuis son ordinateur de travail ou télécharger un fichier corrompu sans même s’en rendre compte, c’est vraiment (trop) vite arrivé. C’est pourquoi former vos collaborateurs fait en réalité partie des mesures essentielles à mettre en place pour assurer la protection de votre entreprise. D’ailleurs, vous trouverez facilement des formations d’initiation à la cybersécurité accessibles en ligne à 100 %, si besoin.
Enfin, le second gros point noir à corriger rapidement concerne les mécanismes d’authentification multi-facteurs. Seulement 32 % des entreprises interrogées les ont déjà mis en place. Alors qu’il s’agit, là encore, d’une mesure de protection essentielle. Les hackers sont trop performants : on ne peut plus se contenter d’un simple mot de passe pour protéger les données sensibles. En pratique, cela consiste essentiellement à combiner un mot de passe sécurisé avec au moins un autre facteur d’authentification (ex. : reconnaissance vocale, vérification par sms). N’hésitez pas à mettre ce genre de système en place au plus vite, si cela n’est pas déjà fait !
Compétences numériques : les TPE et les PME privilégient le développement des compétences internes
Adopter des outils et des canaux de communication digitaux, c’est bien. Mais encore faut-il avoir les compétences numériques nécessaires pour les exploiter correctement. Pour cela, 37 % des TPE et PME interrogées dans le cadre du baromètre France Num 2025 déclarent faire appel à des prestataires externes. Il s’agit en effet d’une bonne option, quand on dispose du budget nécessaire. Petit bémol en revanche : elles sont également nombreuses à déclarer qu’elles ont du mal à trouver un prestataire adapté…
Vous êtes dans la même situation ? Dans ce cas, dirigez-vous de préférence vers le réseau d’Activateurs France Num. Normalement, la Direction générale des entreprises les a tous contrôlés pour s’assurer qu’ils sont bien en mesure d’accompagner les TPE et les PME dans leur transformation digitale. Cerise sur le gâteau : le premier rendez-vous avec eux est toujours gratuit.
Cela étant dit, vous pouvez aussi vous orienter vers le développement de vos compétences numériques internes. C’est d’ailleurs le choix privilégié par les TPE et PME : 55 % d’entre elles en détiennent en 2025. Pour les acquérir, certaines font le choix d’embaucher un expert en cybersécurité, un community manager… Ou tout autre professionnel du digital ! D’autres encore décident plutôt de faire former l’un de leurs collaborateurs.
L’augmentation des compétences internes est obtenue notamment par la formation : pour 20 % des TPE PME un collaborateur a suivi une formation numérique en 2024.
Source : France Num
Entre le CPF, les aides régionales et les autres dispositifs de financement des formations, cette option est vraiment économique. De quoi expliquer pourquoi elle est aussi populaire !
Petit bémol en revanche : 55 % des entreprises interrogées hésitent à opter pour une formation, par manque de temps. Vous faites face au même problème ? Dans ce cas, envisagez sérieusement les formations e-learning.
Pourquoi opter pour une formation e-learning pour monter vos compétences numériques internes ?

La grande force des formations e-learning, c’est qu’elles se déroulent intégralement en ligne. Non contentes d’éliminer les temps de trajet, elles offrent une grosse souplesse d’organisation ! Concrètement, votre collaborateur peut étudier de n’importe où, à son rythme. Du moment qu’il a une bonne connexion Internet ! Pour couronner le tout, il peut débuter sa formation à n’importe quel moment de l’année.
De plus, le choix de formations en ligne est très vaste de nos jours. En fonction de vos besoins, vous pouvez aussi bien envisager l‘Executive Mastère Transformation Digitale, Data et IA qu’une formation pour développer votre activité avec le webmarketing par exemple.
Des questions ? Dans ce cas, contactez nos conseillers pour en savoir plus sur les formations en ligne disponibles et les manières de les financer !