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Dans les coulisses des formations VISIPLUS academy avec Thomas Revest, formateur expert en développement commercial

Les formateurs de VISIPLUS academy sont encore à l’honneur ! Aujourd’hui, c’est Thomas Revest, formateur expert en développement commercial, qui a la gentillesse de partager son expérience avec nous. Après avoir contribué à la croissance de grandes entreprises, comme Zalando et Groupon, pourquoi a-t-il choisi de donner également des cours ? Qu’est-ce qui lui plaît autant dans le développement commercial ? Quel est son point de vue sur la montée en puissance de l’IA ? Que souhaite-t-il absolument transmettre aux apprenants à travers ses formations ? Il livre le fond de sa pensée sans fard dans ce témoignage !

Un formateur expert en développement commercial, fort d’une riche expérience sur le terrain

Avant d’être un formateur en développement commercial, Thomas Revest est un professionnel réputé dans son domaine. Nous l’avons donc invité à nous parler un peu de son expérience sur le terrain, pour bien débuter.

Notre formateur en développement commercial en pleine action.
Thomas Revest

« J’ai commencé par faire des études de droit », nous explique Thomas. « Je suis allé jusqu’au doctorat et j’ai aussi fait HEC (ndlr : l’École des Hautes Etudes Commerciales). Actuellement, je fais même un doctorat d’économie, car je suis toujours en veille et en formation.

Concernant mon parcours professionnel en lui-même, j’ai commencé à travailler pour un fonds d’investissement. C’était plutôt dans l’immobilier : j’ai été stoppé par la crise de 2008. C’est là que je me suis repositionné sur le Net, avec l’idée de lancer CityDeal en Europe, qui était la même chose que Groupon aux Etats-Unis. Après un an, on a décidé de fusionner avec Groupon. On a gardé le nom Groupon, et je me suis retrouvé à gérer son activité sur toute la zone Europe.

En parallèle, le fonds d’investissement auprès duquel j’avais levé des fonds pour CityDeal m’a demandé de lancer Zalando. Je suis resté aux manettes un petit moment : j’ai arrêté de m’occuper de Groupon et Zalando vers 2015-2016.

Après, j’ai lancé une autre boîte qui s’appelle Novatopo, une plateforme pour réserver des activités sportives. Elle marchait plutôt bien : on est monté à 70 000 partenaires, dans une centaine de pays. On pouvait aussi bien réserver pour du canyoning en France que pour un saut en parachute au Venezuela… Mais ensuite, le Covid nous a arrêtés, et on a revendu la boîte. Ensuite, j’ai commencé à investir dans plusieurs boîtes. »

Mais attention, Thomas ne se contente pas d’investir : il participe activement au développement, comme tout bon Business Angel qui se respecte !

Un vrai soutien pour les start-ups

« Quand j’investis dans des start-ups, je m’implique. J’aime mettre les mains dans le cambouis ! Je regarde comment ça fonctionne, leur stratégie, leur marketing, comment c’est structuré… Bref : je vais les aider à se développer, parce que sinon je n’ai aucun intérêt à investir. Je n’investis pas juste pour faire de l’argent : j’investis parce qu’on peut aller quelque part ensemble.

D’ailleurs mon dernier investissement, c’est le rachat d’un grand centre sportif, à Paris. Il y a une salle d’escalade, une salle de boxe, une salle de fitness, un spa, un restaurant… J’ai aussi une boîte de BTP : donc j’achète des terrains, je construis des immeubles; puis je les loue. »

Thomas possède aussi un centre sportif.

Bref : Thomas ne s’arrête jamais, et il a clairement un côté touche-à-tout ! Cela lui a permis d’acquérir une vaste expérience, dans laquelle il puise directement quand il participe à des formations. Notamment lorsque celles-ci touchent au développement à l’international, qui reste clairement l’un de ses sujets de prédilection.

« Je n’ai pas l’appétence de m’étendre un petit peu partout. Mais il y a cette fierté de voir son entreprise qui marche, et qui arrive à l’international… Et puis, avec l’effet de mondialisation, les clients peuvent être frustrés et déçus si on ne s’ouvre pas à l’international. Bien sûr, tout dépend du business, mais les gens ont de plus en plus l’habitude d’avoir une offre mondiale à portée de main. Par exemple, avec Novatopo, si on s’était contentés de proposer des activités en France, notre clientèle se serait rapidement détournée : elle voulait aller partout et pouvoir tout réserver via le même site, pas par 50 plateformes différentes. »

explique Thomas Revest

Parmi tout ce que vos expériences vous ont appris sur la croissance internationale d’une entreprise, est-ce que vous voulez partager certains points avec nos lecteurs ?

« Ces expériences m’ont appris beaucoup de choses », nous répond Thomas. « Déjà, plus tu parles de langues, plus c’est facile pour toi de te développer. Par exemple, le fonds d’investissement avec lequel je travaillais était en Allemagne, ça les a tout de suite rassurés que je parle bien allemand. Second point : tu ne peux pas simplement dupliquer quelque chose qui marche dans un pays dans un autre. C’est beaucoup plus compliqué que ça. D’ailleurs ce point revient souvent dans les cours que je fais le plus, à savoir « l’international business », comme ils disent.

J’y explique les échecs et les problèmes de sociétés, comme Airbnb, qui ont cru qu’elles allaient être accueillies les bras ouverts, alors qu’on leur a mis beaucoup de bâtons dans les roues. Il y a des procédures juridiques qui sont différentes, il y a des maturités de marché qui sont également différentes… Tu dois absolument en tenir compte et adapter ta stratégie en fonction. Et là, je ne parle même pas des facteurs les plus techniques à prendre en compte. Par exemple, une entrée en Bourse sur l’Euronext plutôt que sur le NASDAQ, ce n’est pas du tout pareil.

D'après notre formateur en développement commercial, il y a aussi beaucoup de facteurs à prendre en compte pour les entrées en bourse.

Pour citer d’autres exemples plus simples, pour une société américaine qui veut se développer partout aux Etats-Unis, c’est facile ! Ils parlent tous la même langue, ils ont les mêmes taux de TVA, tout le monde utilise le dollar… Par contre, pour se développer en Europe, il y a presque 27 langues, 27 taux de TVA… Oui, on a des unions douanières, etc. Mais le mécanisme est tellement complexe : il y en a qui sont dans la zone euro, mais qui n’utilisent pas l’euro, qui sont géographiquement dans l’Europe mais qui ne sont pas dans l’Union… C’est beaucoup plus difficile de s’implanter ailleurs. »

Bonus : notre formateur en développement commercial nous propose le cas de Deliveroo à titre d’exemple

« J’ai beaucoup analysé l’implantation de Deliveroo et le manière dont l’entreprise s’est développée. En résumé ils ont ouvert dans une trentaine de pays et au final, ils en ont fermé une vingtaine. En Asie, par exemple, ça n’a vraiment pas bien marché. Et côté Europe, même dans des pays où, à priori, ils s’attendaient à ce que le concept prenne facilement, ça n’a pas bien fonctionné. Comme l’Allemagne ! Pourtant, on pourrait croire que le marché allemand et français sont quasiment similaires. Eh bien non ! Les habitudes de consommation ne sont pas tout à fait les mêmes, et tu peux très bien te casser les dents. Même en ayant simplement traversé la frontière la plus proche de chez toi…

Bref, si je dis ça, c’est pour bien faire comprendre que mon expérience m’a appris que le commerce international, c’est vraiment quelque chose de complexe. Bien plus complexe que les apprenants ne l’imaginent généralement, en débutant les cours. A l’époque de la mondialisation et du e-commerce, on a tendance à croire qu’on peut se lancer tout de suite dans l’international. Mais ce n’est pas la réalité : ça dépend beaucoup de ton business. D’ailleurs, j’ai bien décortiqué toute la complexité qu’il y a à se lancer à l’international pour l’un des MOOCs de VISIPLUS academy »

« Il y a toujours cette envie quand on développe un projet, qu’il marche à l’international et qu’il soit accessible à tous. Moi, c’est ça qui me plaît ! Mais il faut aussi maîtriser toute la « technicité », sinon tu es vite bloqué. Quand tu vas faire des contrats à l’international, tu as besoin de connaître les autres législations. Il faut connaître les nomenclatures douanières, les taxes afférentes, le crédoc, etc. Cela fait partie des points qu’on me demande de développer le plus en formation, »


ajoute Thomas Revest

Comment êtes-vous aussi devenu formateur en développement commercial ?

Ce sont directement les écoles qui sont venues solliciter Thomas, comme celui-ci nous l’explique : « Il y a des écoles qui m’ont demandé de faire des conférences, et comme elles aimaient bien les conférences, elles m’ont ensuite demandé de faire des cours, des sujets d’examen… Au final, j’ai carrément créé une société de formations : c’est par exemple comme ça que j’en suis arrivé à intervenir chez VISIPLUS academy. Ils avaient besoin de professionnels pour faire des MOOCs, des ateliers…

Selon le sujet, je me déplace en personne. Je peux faire les sujets, réfléchir au programme de formation, faire des conférences pour lancer, etc. Quand je n’ai vraiment pas le temps ou les compétences nécessaires, j’envoie d’autres membres de ma société à la place. J’interviens aussi dans des écoles comme Polytechnique, HEC, Panthéon-Sorbonne… Ou même dans des écoles d’immobilier, par rapport à ma boîte dans le BTP : je peux faire des cours sur la promotion immobilière et la gestion immobilière, par exemple. »

Notre formateur en développement commercial possède aussi une boîte dans le BTP.

Force est de le reconnaître : avec toutes les cordes qu’il a à son arc, Thomas Revest peut effectivement intervenir sur des sujets très différents ! Son expérience du terrain lui vaut même de participer à des commissions parlementaires. « Ils me demandent mon avis sur l’Europe, la transition énergétique… Comme j’ai toujours les mains dans le cambouis, et que je me documente beaucoup, j’ai toujours une petite idée sur la question.

Au final, toutes ces activités me permettent d’avoir un quotidien qui n’est jamais le même. Il y a des journées où c’est l’enseignement, il y a des journées où c’est des travaux, il y a des journées où je me documente, il y a des jours où je vais voir ce que je peux améliorer dans ma salle de sport… Il n’y a pas deux jours qui se ressemblent ! »

Et les formations chez VISIPLUS academy ?

En tant que formateur expert en développement commercial, Thomas Revest a déjà assuré la réalisation de plusieurs de nos formations en ligne. Vous pouvez ainsi le retrouver, par exemple, au sein des formations :

Que des sujets qu’il maîtrise sur le bout des doigts !

En parallèle, il anime aussi des ateliers sur l’entrepreneuriat (ex. : « prototyper et réajuster son business model », « trouver des financements adaptés à votre projet »)… Le tout agrémenté de ses propres expériences.

« Dans le fond, on me demande de parler de choses que j’ai vécues. Je me base surtout sur mon expérience pour les formations. Par exemple, quand on aborde le marketing, j’ouvre le Google Analytics de Zalando et j’ai tous les chiffres. On ne peut pas donner d’exemple plus concret ! Quand on parle des importations c’est pareil, je prends mes propres chiffres. Il n’y a pas vraiment de partie théorique dans mes cours : ils s’appuient vraiment sur la pratique. »

Thomas Revest

Enfin, sachez que Thomas anime également des ateliers sur un nouvel outil indispensable à maîtriser de nos jours. A savoir : l’Intelligence Artificielle, dans laquelle notre formateur voit d’ailleurs quelque chose de positif.

L’IA : une alliée plus qu’un ennemi à redouter

« Quand internet est arrivé, les gens m’ont dit « on va perdre notre boulot, internet va tout faire à notre place, etc. » En réalité, internet a donné beaucoup plus de travail à beaucoup plus de gens. Moi je pense que l’intelligence artificielle, ça va être la même chose : elle va représenter une aubaine pour beaucoup de monde. J’y vois donc quelque chose de positif.

Un peu moins positif, en revanche : l’impact qu’elle a sur certains étudiants. C’est embêtant quand ils demandent à ChatGPT de tout faire à leur place, au lieu de réfléchir par eux-mêmes.

Chatgpt : savoir l'utiliser c'est bien mais il ne faut pas en abuser.

Moi en ce moment, quand je vois qu’un devoir a clairement été rédigé par une IA, je demande à l’étudiant de me donner plutôt son prompt. C’est lui que je corrige du coup, pour voir s’il est au moins en mesure de « communiquer » correctement avec l’IA.

Parce que même s’il y a des abus, on ne peut pas nier que l’IA peut représenter un énorme gain de temps et de productivité. Aujourd’hui il faut savoir l’utiliser, mais pour bien l’exploiter, il faut déjà bien savoir lui parler ! »

Comment améliorer votre stratégie de communication grâce à l’IA ? Comment mieux négocier grâce à elle ? Autant de points présentés dans les différents ateliers que Thomas anime pour VISIPLUS academy.

Dans la peau d’un formateur en développement commercial : quel est votre meilleur souvenir de tournage ?

« Le truc que j’ai adoré, c’est le binôme qu’on forme avec la personne qui nous conseille pour la gestuelle, la tenue, l’élocution, etc. », indique Thomas. « J’ai sympathisé avec tous ceux avec qui j’ai travaillé. Là par exemple, le dernier avec lequel j’ai tourné, après il a filmé une fille qui fait des podcasts. Il lui a parlé de moi, la fille m’a directement invité pour un podcast, et j’ai passé un super moment. Je trouve ça très sympathique, toutes les connexions qu’on peut nouer et tous les gens différents qu’on peut rencontrer.

Quant à la préparation des interventions en elle-même, pour moi c’est un peu particulier, parce que je suis quelqu’un de très spontané. Il y a en a qui s’appuient sur des scripts, mais moi je connais par cœur ce que je vais dire, étant donné que je m’appuie beaucoup sur mon vécu, j’ai des facilités. En règle générale, cela se déroule sur 2 jours, avec des prises de test : comme l’équipe est adorable, cela ne pose pas de problème. D’ailleurs ils m’ont encore demandé de faire plein de petits ateliers : c’est un plaisir à chaque fois ! »

Et la chose que vous aimeriez vraiment que les apprenants retirent de vos formations ?

« Ce que j’ai envie de leur dire, ce qu’ils retiennent vraiment de mes interventions, c’est que s’ils s’en donnent les moyens, ils pourront faire comme moi. C’est à dire, pas être enfermés dans un job, où en gros ils travaillent 5 jours pour avoir 2 jours de weekend. Il faut saisir les possibilités que la vie leur offre. Aujourd’hui, les seules limites qui existent vraiment, c’est celles qu’on se fixe à soi-même. Avant, les gens ils habitaient dans la forêt, ils avaient un cheval, peu importe : de toute façon, ils allaient pas partir au bout du monde faire du commerce international. Mais aujourd’hui, avec internet, avec l’intelligence artificielle, les moyens de transports dont on dispose et le nombre de personnes qu’on peut toucher, il n’y a plus vraiment de limites en fait.

Utilise toutes ces choses pour réussir dans la vie. En gardant bien à l’esprit que réussir dans la vie, ce n’est pas seulement faire de l’argent. C’est aussi se lever le matin, pour faire des choses qui te plaisent vraiment. Moi, par exemple, j’adore réfléchir mais j’adore aussi faire des choses manuelles. C’est important pour moi d’avoir aujourd’hui une vie qui me permet de faire les deux. Mais pour avoir la vie qu’on souhaite, il faut s’en donner les moyens : exploiter ses talents, travailler et rester ouvert à toutes les opportunités. »

Et c’est sur ce message inspirant que nous laissons notre formateur expert en développement commercial voguer vers une nouvelle aventure !
😉

Nous le remercions encore chaleureusement pour son implication dans nos formations en ligne et nous espérons avoir le plaisir de vous faire découvrir encore d’autres formateurs. En attendant, vous pouvez déjà consulter l’interview de Johann Duranton, l’un de nos formateurs en relation client.

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