
Chaque révolution technologique conduit à la naissance de nouveaux métiers : l’intelligence artificielle ne fait pas exception à la règle ! En plein essor ces dernières années, elle a déjà conduit à la création de plusieurs jobs. Généralement très bien rémunérés, d’ailleurs. On vous dit tout sur ces nouveaux métiers de l’IA qui recrutent déjà en 2025 !
Ingénieur en Intelligence Artificielle : indispensable au développement de nouvelles IA
Parmi les nouveaux métiers de l’Intelligence Artificielle, l’Ingénieur IA fait certainement partie des plus recherchés. Son rôle ? Concevoir, développer et corriger des programmes informatiques raisonnant autant que possible comme de véritables êtres humains… Mais en beaucoup plus rapides, les IA étant capables de traiter un nombre affolant de données en une poignée de secondes.
Selon les besoins de son entreprise – ou de son client pour les freelances et les Ingénieurs travaillant en agence – il fera en sorte que sa solution IA puisse :
- automatiser divers processus ;
- aider aux prises de décision ;
- interagir directement avec la clientèle, etc.
Disposant de grandes compétences en développement informatique, l’ingénieur IA possède aussi habituellement un bon esprit d’équipe, car ce travail est loin d’être solitaire ! En effet, ce job nécessite d’interagir avec de nombreux autres professionnels, comme des statisticiens et des linguistes par exemple.
Comment devenir Ingénieur en Intelligence Artificielle ?
S’il existe plusieurs diplômes compatibles avec ce poste, ils ont tous en commun d’être d’un niveau élevé. En règle générale il faut avoir un Bac +5, comme un Master en Informatique ou un MBA Management de l’Intelligence Artificielle par exemple. Voire un Bac +6, du type MS (Mastère Spécialisé) en Big Data ou en IA !
Quant au salaire, il oscille généralement entre 37 000 et 46 000 € brut par an.
Prompt Engineer : l’un des rares nouveaux métiers de l’Intelligence Artificielle encore accessibles aux autodidactes
Pour rappel, un « prompt » désigne tout simplement l’instruction donnée aux intelligences artificielles génératives. Comme ChatGPT pour les IA génératives de textes ou Midjourney pour les IA génératives d’images par exemple.

Un Prompt Engineer ou « ingénieur de requête » est donc chargé de fournir différentes instructions aux IA génératives, pour les amener à produire des visuels pour une campagne marketing ou encore des descriptions de fiches produits pour optimiser le catalogue d’un site e-commerce par exemple.
A première vue cela peut sembler très facile. Mais en réalité, rédiger un prompt efficace est tout un art. En effet, vous devez vraiment être extrêmement précis(e) pour obtenir de bons résultats avec les IA génératives. C’est bien pour cela que de plus en plus d’entreprises recherchent des spécialistes capables d’exploiter les IA génératives à leur plein potentiel !
Bon à savoir également : le métier de Prompt Engineer commence à prendre un côté plus « technique ». Comprenez par là qu’il peut aussi être impliqué dans la création de modèles d’apprentissage automatique pour entraîner une IA. Ou tout du moins vérifier ses capacités de raisonnement ! Entre autres choses, il peut également avoir à :
- définir une bibliothèque de prompts dans laquelle les autres membres de l’entreprise pourront « puiser » quand ils auront besoin d’utiliser l’IA générative ;
- former directement des collaborateurs à la rédaction de prompts pertinents.
Comment devenir Prompt Engineer ?
Techniquement, on compte un certain nombre d’autodidactes parmi les Prompts Engineers déjà en activité. Ils ont donc appris à exploiter correctement les IA génératives par eux-mêmes, à force d’essais répétés pour identifier les meilleures approches. Certains exercent en entreprise, d’autres en freelance.
Excellente maîtrise du français ou de l’anglais (la plupart des IA réagissent très bien aux deux langues), sens de la formulation et du détail, bon esprit de synthèse : voici les principales compétences nécessaires pour réussir dans cette profession.
Mais gardez quand même à l’esprit que certaines entreprises recherchent des profils plus techniques en fonction de leurs besoins. Dans ce cas, il n’est pas rare qu’elles demandent un niveau Bac +5 (ex. : Master, MBA), avec des notions en data science, une bonne maîtrise de l’apprentissage
automatique, du traitement du langage naturel (Natural Language Processing ou NLP) et des modèles de langage (Large Language Model ou LLM).
Bref : le métier de Prompt Engineer reste accessible aux autodidactes particulièrement doués, mais certains postes nécessitent une solide formation en IA. Quant au salaire, il varie grandement en fonction des entreprises, de l’expérience et des compétences exactes du Prompt Engineer. Mais à titre indicatif, la plupart des Prompt Engineers en poste gagneraient entre 3 000 et 15 000 € brut mensuel.
Nouveaux métiers de l’Intelligence Artificielle émergents : l’Ethicien IA ou Spécialiste en éthique de l’IA
L’Ethicien IA, c’est le mystérieux héros de l’ombre qui se dresse contre les forces du Mal. Le dernier rempart de l’humanité contre le soulèvement des machines et l’Apocalypse Robot…
Ou plus sérieusement, un spécialiste veillant à ce que les nouveaux modèles d’IA ne présentent aucun biais cognitif (ex.: tendance à discriminer certaines personnes à l’embauche en fonction de leur genre ou de leur origine ethnique) et qu’ils soient capables de prendre des décisions conformes à l’éthique face à des situations périlleuses.

Nous pensons notamment au cas des voitures autonomes, qui pourraient être amenées à choisir entre « sauver la vie des passagers » ou « sauver la vie des piétons » par exemple, face à une collision éminente. Pour qu’elles puissent prendre LA bonne décision dans n’importe quelle situation, de nombreux scénarios sont élaborés et étudiés par les constructeurs. Vous pouvez d’ailleurs voir plusieurs d’entre eux sur Moral Machine, si le sujet vous intéresse !
Cela étant dit, les éthiciens IA ne sont pas « cantonnés » à l’industrie automobile. En effet, ils sont déjà recherchés dans divers autres secteurs d’activité. Dont :
- la santé ;
- la banque-assurance ;
- les transports en commun ;
- la cybersécurité ;
- l’environnement ;
- ou encore la grande distribution.
Compétences et formations nécessaires pour devenir Ethicien de l’IA
Ce métier demande au minimum :
- de bien maîtriser le concept d’apprentissage automatique ;
- la capacité de gérer un projet ;
- des connaissances réglementaires, notamment concernant la protection des données personnelles ;
- de bonnes compétences en communication et en pédagogie, afin de sensibiliser correctement les parties prenantes aux enjeux de l’éthique.
Pour les personnes souhaitant vraiment se tourner vers le secteur de la santé, il existe déjà une voie pour obtenir plus facilement ce job. A savoir : le DU (Diplôme Universitaire) Intelligence Artificielle Santé (IAS). En revanche, il n’y a pas vraiment de « parcours type » pour devenir Ethicien IA dans les autres secteurs d’activité. Il faut dire aussi que métier est très jeune ! Mais à titre indicatif, plusieurs profils en poste sont issus d’un :
- Master en IA ;
- Master ou MBA en informatique
Cependant, des formations de niveau Bac+5 dans le domaine juridique ou de la philosophie peuvent aussi vous permettre de viser ce poste. Mais il faudra alors acquérir tout de même un minimum de connaissances techniques !
Quid du salaire ? Difficile d’apporter une réponse très précise à l’heure où nous écrivons ces lignes. En effet, le métier est tellement jeune que les informations sur sa rémunération sont encore très rares. Toutefois, à en croire les premières données, le salaire d’un Ethicien IA semble très proche de celui d’un Ingénieur en Intelligence Artificielle. Soit entre 37 000 et 46 000 € brut par an… Mais il ne s’agit vraiment que d’une première estimation !
Le Concepteur de Personnalité pour IA
Aussi appelé « Egoteller », le Concepteur de personnalité pour IA façonne la personnalité d’une Intelligence Artificielle de manière à ce qu’elle ressemble le plus possible à celle d’un être humain. Ton, voix, registre de langage, degré d’empathie (même si celle-ci est bien entendu simulée), humour… Autant de points sur lesquels il va travailler pour rendre l’IA plus sympathique et instaurer un rapport de confiance entre elle et les utilisateurs humains.

Ce métier requiert beaucoup de compétences techniques, notamment en machine learning et en modélisation, mais aussi en psychologie et en design comportemental. Des compétences qui servent notamment à remplir les missions suivantes :
- conceptualiser des algorithmes capables de simuler une personnalité ;
- archiver et stocker les données d’apprentissage de l’IA ;
- identifier les risques et mettre des mesures en place pour les prévenir ;
- veiller sur l’évolution de l’IA et apporter les correctifs nécessaires en cas d’anomalies ;
- anticiper les tendances du secteur et les attentes des futurs utilisateurs pour adapter la communication, etc.
Bref : le Concepteur de Personnalité pour IA est indispensable pour toutes les entreprises qui souhaitent créer un avatar performant. A l’image de Sama par exemple, l’ambassadrice virtuelle de Qatar Airways !
Comment devenir Concepteur de Personnalité pour IA ?
Comme pour la plupart des nouveaux métiers de l’Intelligence Artificielle, il n’existe pas vraiment de parcours type. Mais à titre indicatif, la plupart des profils en poste ont fait une licence en informatique ou en mathématiques, avant de poursuivre leurs études dans le domaine de l’IA via un Master ou un diplôme d’Ingénieur en Intelligence Artificielle. Cela étant dit, un DU avec des cours spécialisés en Conception de personnages d’IA peut aussi convenir !
Et côté salaire ? Peu de données ont déjà fuitées… Mais d’après les tous premiers chiffres, il avoisinerait les 35 000 € brut annuel pour les débutants et 67 500 € brut annuel pour les profils plus qualifiés.
Vers la naissance de nombreux nouveaux autres métiers de l’Intelligence Artificielle ?
L’IA est en train de révolutionner le monde du travail. Au point que le Forum Economique Mondial (FEM) prévoit que l’Intelligence Artificielle créera 170 millions de nouveaux emplois d’ici à 2030, dans son rapport sur l’avenir de l’emploi 2025. Tout en provoquant la disparation de 92 millions de postes au passage… La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que le bilan reste positif, avec une augmentation nette de 78 millions d’emplois !

Parmi eux figureront de nombreux nouveaux métiers « techniques » de l’Intelligence Artificielle, comme ceux évoqués plus haut dans cet article. Mais aussi de nouvelles spécialisations dans le domaine du marketing, de la communication ou encore des Ressources Humaines. Car il ne faut pas se voiler la face : pratiquement tous les métiers sont impactés par la montée en puissance de l’IA, poussant les salariés à maîtriser au plus vite de nouveaux outils et de nouvelles techniques de travail pour maintenir leur employabilité.
« L’enjeu principal pour les entreprises ne réside pas seulement dans l’adoption de l’IA, mais dans l’évolution des compétences pour accompagner cette transformation. Près de 40 % des compétences professionnelles actuelles devront être mises à jour d’ici 2030, et 59 % des travailleurs devront passer par une reconversion ou un perfectionnement. »
Source : cabinet de recrutement Linman & Associés
Fort heureusement, il existe déjà des formations vous permettant de bien intégrer l’IA dans vos pratiques professionnelles. Comme la formation Elaborer une stratégie marketing et communication avec l’IA par exemple, qui permet notamment d’employer efficacement les nouvelles IA génératives comme ChatGPT.
Cela étant dit, les entreprises ont également besoin d’un chef d’orchestre pour piloter leur transformation digitale et l’intégration de l’IA au sein de leur structure. A savoir : le Manager de la Transformation Digitale.
Focus sur le Manager de la Transformation Digitale
Aussi appelé Responsable de la Transformation Digitale ou Responsable Transformation & Innovation, le Manager de la Transformation Digitale fait déjà partie des métiers bien installés. En effet, il est apparu avant même la montée en puissance de l’IA, dès que les entreprises ont compris qu’elles devaient adopter les outils numériques pour optimiser leurs performances… Même si beaucoup d’entre elles n’ont réellement sauté le pas que durant la période du Covid !
Ses principales missions :
- analyser la situation actuelle de l’entreprise afin de définir précisément ses forces, ses faiblesses et ses axes d’amélioration ;
- mettre en place un plan d’action (ex. : étapes clés de la transformation digitale, nouveaux outils numériques à adopter, nouvelles techniques à employer, etc.) ;
- piloter la transformation digitale, en veillent notamment au respect des délais et des budgets ;
- accompagner le changement au sein de l’entreprise, en communiquant auprès des équipes, en écoutant leurs craintes éventuelles, en les aidant à s’habituer à toutes ces nouveautés, etc. ;
- mesurer l’impact des solutions déployées à l’aide de divers KPIs (indicateurs clés de performance). Comme le taux de satisfaction client depuis la mise en place d’un chatbot dernier cri par exemple !
Sans grande surprise, le choix et le déploiement des solutions IA font désormais partie de ses attributions !
Quant à son salaire, il oscille entre 4000 et 6700 € par mois environ d’après les chiffres relevés par la plateforme Talent.com. Mais les Managers de la Transformation Digitale les plus expérimentés peuvent gagner encore plus !
Comment devenir Manager de la Transformation Digitale ?
Techniquement, plusieurs cursus ouvrent la voie vers le poste de Manager de la Transformation Digitale ou de Responsable Transformation & Innovation. Dont l’Executive Mastère Management de la Transformation digitale en IA (niveau Bac +5) par exemple ! Machine learning, langage Python, Big data, Ethique de la donnée… Il permet de maîtriser toutes les compétences nécessaires !
Petite particularité de cette formation : elle se déroule 100% en ligne. Ce qui vous permet de l’intégrer à n’importe quel moment de l’année… Et de suivre également vos cours à votre rythme, où et quand vous le souhaitez. Au besoin, plusieurs dispositifs de financement peuvent aussi être envisagés en fonction de votre situation (ex. : CPF, FNE-formation).
N’hésitez pas à poser directement vos questions à nos conseillers en cas de besoin. Ils peuvent également vous aider directement à activer les bons dispositifs de financement si vous souhaitez être accompagné(e) !