Peu enclin à s’engager dans un projet d’entreprise, soucieux de leur liberté et réfractaires aux CDI et à la hiérarchie, les Digital Natives sont à peine arrivés sur le marché du travail qu’ils ont déjà une réputation qui les précède.
Pourtant, leur connaissance des réseaux sociaux et des nouvelles technologies en font des collaborateurs à fort potentiel dont les recruteurs ne pourront bientôt plus se passer.
Alors comment les recruter et surtout, leur donner envie de s’investir dans l’entreprise ?
Une génération contradictoire
Les nouvelles générations Z, ont beaucoup fait parler d’elles. Débats, études, on a souvent cherché à leur coller des étiquettes. Elles ont d’ailleurs eu tendances à faire peur aux recruteurs qui voyaient alors des personnes difficiles à manager et à comprendre. Et en effet, cette génération a quelque chose en elle de contradictoire.
Si on dit d’elle qu’elle n’aime pas la hiérarchie, elle est pourtant parfaitement capable de la respecter voire de l’admirer. La condition pour cela est en revanche qu’elle soit compétente. En effet, un membre de la génération Z ne comprendra pas pourquoi il devrait respecter quelqu’un pour seul prétexte qu’il est plus âgé ou qu’il dispose de plus de d’expérience.
Le supérieur hiérarchique doit pour eux être un mentor, quelqu’un qu’ils respectent et admirent. Le manager doit ainsi devenir leur coach et leur faire des retours réguliers sur leur travail pour pouvoir évoluer.
Si on dit d’elle qu’elle est volatile et peu fidèle, elle peut pourtant s’investir pleinement dans un projet d’entreprise. Le tout est de la mettre dans de bonnes conditions, par exemple en lui proposant un environnement de travail agréable avec des endroits pour se ressourcer, s’amuser et déconnecter un peu du travail. Pour 28,8%, une bonne ambiance est déterminante pour avoir envie de venir ou de rester dans une entreprise.
De même, il faudra pouvoir lui proposer une certaine souplesse dans les règles établies : il aura horreur de faire du présentéisme mais sera prêt à s’investir à fond si nécessaire et si le projet en vaut la peine.
N’oublions pas que pour cette génération, il n’existe pas de frontières entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.
Seul mais en équipe
Toujours dans la contradiction, le digital native a soif d’indépendance mais il a en même temps un grand besoin d’attention. Il faudra donc veiller à respecter sa personnalité, à savoir la mettre en avant au sein de l’entreprise et à faire en sorte qu’il ne se sente pas effacé. Le respect de leur personnalité passe aussi par le respect de leurs valeurs.
Ils sont à la recherche de transparence et d’authenticité dans la représentation de la culture d’entreprise.
Autre particularité, si on les considère comme individualistes, l’humain est pour eux crucial. Et au-delà, l’équipe dans laquelle évoluer. Ainsi, ne vous étonnez pas s’ils demandant à rencontrer l’ensemble des membres de l’équipe avec qui ils vont travailler et s’ils vous jugent davantage sur vos soft skills que sur vos compétences.
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Étancher leur soif d’apprendre
Aussi, ils ont une soif d’apprendre qu’il faudra savoir étancher. Les membres de la génération Z envisagent en effet l’entreprise comme un lieu d’apprentissage et un espace de développement de compétences et de savoirs.
Pour cela, vous devrez les nourrir de projets.
Sachez en effet que selon une étude Flexjob réalisée en 2018, chez les jeunes de la génération Y, plus d’un tiers des contrats en CDI sont rompus avant la première année. 60% d’entre eux déclarent en effet avoir une mission et en chercher une autre simultanément car ils aiment travailler en mode projet et ont une mentalité de slasheurs.
Nouvelle génération, nouvelle méthode de recrutement
Exit nos bons vieux CV et lettre de motivation, jugés comme rébarbatifs, notamment pour la plupart des jeunes de la génération Z. Extrêmement à l’aise avec les nouvelles technologies et de par leur parfaite maîtrise des codes des réseaux sociaux, ils seront plus à même de considérer une offre de job si celle-ci leur demande de postuler via une vidéo, une messagerie instantanée ou un chatbot voire si on leur propose un serious game ou qu’on les place face à une intelligence artificielle.
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Ainsi, les recruteurs ne doivent plus être dans une logique d’offre et de demande mais leur faire vivre une véritable expérience.
Comme de nombreux professionnels des RH le présageaient, les digital natives, dignes successeurs de la génération Y, vont continuer à bouleverser les méthodes de management et apporter une vision nouvelle de l’organisation d’entreprise.
Plein d’aspirations et d’envies, ils seront à coups sûr des collaborateurs très intéressants, une fois que vous serez parvenus à les recruter et à les convaincre de rester.