Un salarié au mauvais poste…Cette mauvaise gestion des compétences coûte très cher aux entreprises : 3 milliards de dollars de manque à gagner pour les entreprises françaises.
C’est ce qu’indique l’étude réalisée par le cabinet PricewaterhouseCoopers (Pwc) pour le réseau social LinkedIn sur la gestion des compétences dans les entreprises.
Grâce à 5 critères tels que le nombre moyen de postes par actif, le nombre moyen d’employeurs ou le taux de changement de secteur d’activité, PWC a établi « l’index d’adaptabilité des compétences ».
Deux grands types de manque à gagner pour les entreprises ressortent de cette étude :
- Le manque de productivité, qui s’élèverait à 130 milliards de dollars pour l’ensemble des entreprises, dont 3,2 milliards de dollars pour les sociétés françaises.
- Les coûts de recrutement élevés qui pourraient être évités, qui représentent 19,8 milliards de dollars pour les 11 pays étudiés.
La France se classe parmi les pays les plus mal notés en ce qui concerne la « capacité d’un marché à répondre aux évolutions de la demande » (7ème place sur 11). La raison : une « moindre mobilité interne et externe » des salariés.
En France, 59 % des PDG ont l’intention d’augmenter leurs effectifs au cours de l’année prochaine mais 69 % s’inquiètent de la disponibilité des « compétences clés ». Pour pallier ce problème, PwC incite les employeurs à « encourager, cultiver et soutenir l’adaptabilité » des salariés pour procéder à des embauches plus « stratégiques ».
« Le chômage continue de croître alors que des emplois ne sont pas pourvus et que des chefs d’entreprise s’inquiètent de l’inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l’économie. Plus les employeurs et employés sauront s’adapter aux évolutions du marché et faire coïncider les compétences avec les postes à pourvoir, plus les entreprises seront productives », explique Daniel Giffard-Bouvier, associé Pwc.